vendredi 27 juin 2025

Sainte Anne guérit-elle de tout ?

Je m'apprêtais à entamer ma série d'articles sur mon grand périple transsibérien, quand le tribunal administratif m'a proposé la plus belle enquête publique de toute ma vie, la restauration du bassin des Carmes (du XVIIème siècle) dans l'enceinte du sanctuaire de Sainte-Anne d'Auray. 

J'aurais accepté de toute façon, parce que j'ai besoin de me refaire financièrement en prévision de min déménagement. Mais là, c'est autre chose que les panneaux solaires et les PLU.

J'ai encore sur le cœur, cette émotion,  cette petite étreinte, que l'on ressent quand on arrive par le route de Pluneret, et que les flèches de granit surgissent des frondaisons.



Et puis, quelques pas plus loin, la statue monumentale autrefois en haut de la Basilique, avec cette expression toute spéciale sur les visages d'Anne et de sa fille.


Dans la lumière du matin, la Scala sancta.
Déplacée et rebâtie pierre par pierre, quand la basilique a remplacé la chapelle, au XIXème.
Pendant le pardon, on monte les escaliers à genoux.

De 1624 à 1625, Yvon Nicolazic, un paysan de Pluneret (la commune de Ste Anne n'a été créée qu'en 1950) a été guidé par une apparition, jusqu'à ce qu'elle s'identifie comme la mère de Marie.

Elle lui a demandé de mettre à jour, dans le champ du Boceno, une vieille statue de bois enfouie, et de réédifier la chapelle qui se trouvait là 900 ans auparavant.



Au XIXème, la chapelle devenue trop étroite pour les nombreux pèlerins, a été remplacée par la basilique.
Sur le vitrail on voit les anciennes constructions.




Le culte de Sainte Anne est très vivant.





À la sortie du bourg de Ste Anne d'Auray, il y a aussi une nécropole nationale et un cimetière d'honneur belge.





On avait dit :"plus jamais ça", puis finalement...




Sur le site du sanctuaire lui-même, il y a un mémorial, ceint d'un mur où figurent 8000 noms.
Il a été édifié de 1922 à 1932 par les catholiques des cinq diocèses historiques, à la mémoire des Bretons tombés pendant la guerre de 1914-1918, de 150 000 à 240 000 selon les estimations.









Pax, sous la voûte azur et or du mémorial de Ste Anne d'Auray, la mignonnerie du jour.
Une maîtresse demande :
- Qu'est-ce que ça veut dire ce mot, Pax ?
- Moi je sais, c'est le papier que tu fais quand tu vis ensemble mais que t'es pas marié ...🫶



Plusieurs fois j'ai rempli ma gourde à l'eau de la fontaine, en me demandant si Ste-Anne, la mère de Marie, guérit de tout...


De pardon en pardon #1

Par quoi commencer en cette toute fin d'un mois de juin brusquement commué de froid dans les bois bretons à assommée de chaleur dans la canicule limousine ?

D'abord la bonne nouvelle : j'ai trouvé un logement !
Un petit trois pièces trop cher mais tout neuf, à 10 km de la maison finalement mise en vente, mais qui prend son temps pour partir. Le déménagement est prévu pour début août.
Lui est revenu dans le principe de réalité, moi je me prépare à déménager, un peu agacée que la charge mentale et financière m'incombe une fois de plus, mais tout à fait rassurée devant sa proposition spontanée de m'aider, c'est-à-dire de prendre part en organisation et en argent.

Comme le disait Cyan dans un commentaire, la solution est peut-être là, dans le chacun chez soi, au moins pour l'instant, bien que, contrairement à son beau-père et sa compagne, nous n'ayons pas opté pour l'éloignement dans nos anciennes frontières.
Dans ces conditions nous avons retrouvé notre joie d'être à deux pour toutes ces escapades que nous aimons partager.
Que ce soit la tournée des pardons bretons dominicaux, dont la saison a démarré fin mai




les jeunes du cercle celtique du Croisty



séchage des tochons, comme à Embraud, sur la bouchure

ça rigole pas sur les parts de gâteaux 

une petite équipée normande vers l'inspirant Moulin d'Andé, pour le stage de contradance, où il a carrément suscité mon admiration en participant joyeusement et activement bien que le calling soit en anglais...


sur la droite, la bâtisse originale, un moulin du XII ème siècle



la collection de rocaille, classée monument historique



le banc de Maurice Pons et la vue sur la Seine et le village de Portejoie



partir admirer la Polynésie bretonne, une excursion à la journée aux Glénans, avec le club de danse de loisir local.











En revanche à Limoges ce n'est pas la joie et je mords sur ma chique devant la récente et subite hostilité de ma belle-fille. Heureusement que je n'ai pas tout quitté pour revenir ici. Mais peut-être que c'est cette facture là que je paie...