Primo, moi je n'en peux plus du discours qui consiste à dire que non, avec tout ce qu'on nous demande, on ne peut pas y arriver.
Deuxio, je vois une anim. péda avec lui :
Michel Zorman, médecin
- chercheur associé au laboratoire des sciences de l’éducation de l’Université Pierre Mendès France de Grenoble
- Centre de référence des troubles du langage CHU de Grenoble
Alors je m'inscris, mais je ne suis pas dans le public désigné, parce que cette année, je n'ai plus de GS.
Ma circonscription m'y envoie quand même.
Merci ma conseillère péda. Je t'aime.
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Captivant.
Bien des pendules remises à l'heure, sur la lecture : comment on apprend à lire, qui est en difficulté de lecture, pourquoi, et les pistes pour intervenir, le plus tôt possible, sur ces difficultés, voire "troubles".
Des statistiques sans appel : ceux qui ne maîtrisent pas le langage oral et le vocabulaire ont toutes les (mal)chances de venir grossir les rangs des non lecteurs. Ben non, ce n'est pas une question de chance. Justement. Mais une affaire d'apprentissage. Et l'apprentissage, c'est notre domaine. Ce qu'on sait faire.
Les enfants n'apprennent pas le langage oral par imitation des mots, sinon il leur suffirait de regarder la télé, mais par analogie des structures syntaxiques (j'ai prendu). Ils ont donc besoin d'échanges. Or,on leur parle plus (en volume, comme en qualité), dans les familles aisées. On les questionne, on les encourage ; alors que dans les autres, les échanges sont fonctionnels et souvent rétrécis aux interdictions, voire presque inexistants.
Une remise en question : la proportion de lecteurs non efficaces ( à 18 ans, journées d'appel; étude pisa) a progressé dans les 4 pays latins (France, Italie, Portugal, Espagne) (+ 40 % chez nous, c'est énorme). On note au passage que nous sommes un des pays qui dépensent le plus pour l'éducation (une autre question est de savoir comment...)
Une bonne nouvelle : les pays (Lettonie, Pologne) qui ont changé leur façon de faire ont obtenu des progressions remarquables. Donc c'est possible (et pas qu'une question de moyens, par le fait...)
Plein de pistes réelles, qu'on peut mettre en œuvre. Pas forcément plus de travail, au contraire, mais une autre façon de s'organiser. De se faire aider aussi (par les parents, oui, oui... en classe oui, oui ...). Comment aborder une nouvelle tâche, comment concevoir les tâches d'entraînement pour qu'elles soient centrées sur la difficultés à traiter, sans charger la barque avec d'inutiles complications.
Une conclusion : ça ne viendra pas d'en haut.
Mais de nous.
Et moi, ça, ça me plaît.
Parce que ça veut dire qu'on sert à quelque chose. Qu'on est sur la bonne voie, avec ma Cécile, quand on pense différent et qu'on s'organise différent, qu'on collabore, et qu'on partage.
On n'est pas responsable de tout, on ne peut pas tout régler.
Non.
Mais on est les maîtres dans nos classes.
On a la main.
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Si vous voulez entendre la conf. et voir le diaporama, vous pouvez aller voir là :
http://www.crdp-limousin.fr/Depistage-des-troubles-de-l.html
ça date de l'an dernier, mais c'est peu ou prou la même chose, un peu long, mais très instructif.
Les mises en situation (lecteur qui ne déchiffre pas, lecteur qui ne comprend pas les mots) sont impressionnantes.
Très vivifiant aussi. Comme tous les discours qui ne nous enferment pas dans la souffrance qu'il y a à ne pas pouvoir faire ce pour quoi on fait ce métier : enseigner.
Je veux dire enseigner à ceux qui en ont le plus besoin.
c'est parfait pour moi qui suis en clis...enfin mes élèves! lol!
RépondreSupprimerSuper intéressant. Cette anim' ne se fait qu'en creuse???? on ne peut pas l'exporter en corrèze????
BIz et à bientot
Alice
Sûrement oui
RépondreSupprimerfaut demander