jeudi 17 juin 2010

Déclaration

Mon cher Trésor,

Pendant que certains s'empiffraient de cahuètes épongées à la roteuse, devant le match de l'équipe des Blue Brêles Boys (lesquelles se sont fait niquer au pénalty, après s'être fait mettre d'un dribble par des petits haricots mexicains, va falloir trouver autre chose pour nous tenir en haleine pendant que le prix de la benzine grimpe aussi vite que les eaux dans le Var), je me suis occupée de cette déclaration que tu me réclames chaque année pour t'assurer de mon amour républicain sans concession.
Or donc, ce soir encore, ce sont les bras en croix que je me suis acquittée de mon devoir contribuable. Même pas besoin de simuler : je constate que, en dépit de mes efforts pour travailler plus afin de crever plus tôt (et donc de coûter le moins cher possible au système de retraite par répartition), je ne suis toujours pas imposable.
Par les miracles du barème des allocations familiales, j'ai perdu à peu près toutes les petites grattes qui mettaient des épinards, même pas bio, dans l'assiette : allocation de rentrée scolaire, bourses pour la cantine, tarifs allégés des tickets sports, etc.
Et pourtant non, je ne suis toujours pas imposable.
Je dirais même plus : le génial calculateur qui a enregistré my last minute souscription me fait savoir que tu vas généreusement me rembourser la somme de 68 €.
Je me demande bien ce que je vais pouvoir en faire, ça ne couvre même pas un trimestre de cantine.
Sans compter que, chaque année, alors que c'est TOI qui me payes, tu viens me demander, par tirage au sort paraît-il, des précisions sur ci et ça, des fois que je t'aurais grugé, je ne vois pas trop comment du reste.
On peut dire que la chance m'a souri : j'ai été tiré au sort à chaque fois. Et à chaque fois tu m'as réclamé des papiers que tu avais déjà.
Alors cette fois-ci, je me permets d'ajouter à ma déclaration, une petite note personnalisée : y a que ceux qui sont pétés de thunes qui grugent vraiment. Tâche de t'en souvenir et de remettre leurs noms dans le chapeau. Parce que les autres, les comme moi, on se contente de survivre.
Alors fais pas chier.
Merde.


1 commentaire:

  1. J'adore ta façon de tourner les choses, déjà le coup des deux vieilles qui font tout pour plaire à M'sieur Nico m'avait pliée, et là, hop ! tu m'en remets une bonne tranche : après des nuits difficiles, merci de m'offrir ce joyeux p'tit déj !

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