lundi 15 novembre 2010

A Fillon, Fillon et demi


Aaaaaaaaaaalors, on a changé de gouvernement !
Où ça ? Je vois pas ...
Si, si, regarde bien, on a changé.
C'est le même, en couleurs.
Oups ! Non, pas en couleur : on a viré la noire, l'arabe, et le bon docteur bo-bo.
Quand même, un repris de justesse, Alain Juppé. A la Défense. Trop marrant, pour quelqu'un qui -en son temps- en avait largement bénéficié des droits de la défense, sauf que ça ne l'avait pas empêché d'être condamné. Mais si, vous savez bien, le truc des emplois fictifs de la ville de Paris, là, ben c'est lui qui avait trinqué. Il en avait même été inéligible un temps.
Bah, un ministre n'est pas obligé d'être un élu, et puis de toute façon, il a purgé sa peine (au Canada).
Bref, il a payé sa dette à la société, je vais en discuter avec mes élèves de la maison d'arrêt, parce que bon, si c'est pas un bel exemple de réinsertion ça ... que je sois... non, que je sois pas finalement. J'aime mieux.

Moi, ce que je vois de positif dans tout ça, c'est que là, on saisit bien comme notre président fait à cœur, n'est qu'un fantoche, une potiche, un brasseur de vent, et pas du tout l'homme fort (et donc providentiel) que tout Français qui se respecte se doit d'appeler de ses vœux. Après avoir écopé de Louis XIV, Napoléon, et De Gaulle, la grandeur de la France n'a qu'à bien se tenir : on n'a pas encore inventé la talonnette qui rend crédible.
Si je dis ça c'est que si notre hyper-méga-président, tout d'agitation, de tics et de jeux de mots pourris à deux balles (le pléonasme c'est exprès, NDLR) a pu s'amuser un peu les dernières semaines à imaginer un gouvernement qui décoiffe, il a vite été remis dans les clous par son parti, l'UMP. Celui avec lequel tout est possible (surtout le pire) vous voyez ?
Et pourquoi donc ? Ben, c'est que c'est pas fini. Cette France d'en-haut, qui prend ses décisions entre deux petits plats et un grand cru, bien entre soi, ne cesse de nous balancer à la gueule que dans une démocratie c'est pas au peuple de contester les lois votées par les élus. Et j'en connais que ça trouble. Des gens très bien même. Juste, elle oublie de dire, cette crème de la crème de l'élite, qu'elle s'en tamponne le coquillard de la démocratie, vu qu'elle nous impose sans coup férir la volonté des grands lobbys économiques, et notamment celui de la bancassurance.
Or, et je m'en vais vous le démontrer dans un prochain post, le travail n'est pas fini.
Du coup, c'était pas le moment d'aller se traîner des boulets avec des ministres qui auraient eu la langue trop bien pendue, voire même un genre de conscience émergeant entre deux anisettes.
C'est dire qu'après la claque des retraites, les Français, je veux dire ceux qui n'ont pas encore serré la ceinture jusqu'au dernier cran, auraient fameusement intérêt à éviter de tendre l'autre joue.
Ministrables sinistrés, sinistre ministère


PS. J'ai pris la photo sur le net, mais je pense qu'elle vient de l'AFP.

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