Ce fut une dure semaine
des journées de tourment.
Mais je savais que c'était le bon chemin
parce que
pour la première fois depuis longtemps,
les nuits étaient paisibles,
et le sommeil profond,
d'une traite,
les matins de conscience éveillée.
Conscience de cette empathie
parfois facile qui nous permet d'avoir l'écoute active et la parole sobre et juste,
parfois envahissante, quand on est suffoquée par l'émotion des autres
parfois totalement fermée, incapable de se mettre à la place de ceux qui reçoivent nos actes et nos paroles.
Conscience des blessures qu'on leur inflige,
par abus de pouvoir
des mots,
sans le vouloir, sans malveillance
juste parce qu'on est soi-même tellement attaquée
tellement troublée
l'estime de soi mise à mal
qu'on se réassure dans l'urgence avec des conduites inadéquates, des mots en prise directe sur nos affects.
Pas bon ça.
pas bon pour les autres, et pas bon pour nous.
Conscience que c'est pour ça qu'on n'en dort plus : parce qu'on sait qu'on a dérapé, et qu'on a bien du mal à l'admettre.
Conscience qu'il y a des gens qui nous estiment assez pour nous le dire, en convenir, nous aimer comme nous sommes.
L'entendre.
Comprendre, que
s'ils nous aiment, avec toutes nos failles
c'est qu'elles nous rendent humaine, et attachante,
autant que nos qualités
et que donc
on peut s'aimer
aussi.
Pleurer, même au mauvais moment, quand on voudrait être forte.
Prendre du temps
de l'espace
trier :
refuser de se laisser atteindre par les agissements de ceux qui se soulagent sur nous de leurs propres blessures (c'est pas gagné),
ne rien lâcher sur l'essentiel (ça ça va),
mais faire en sorte qu'il n'y ait pas de dommages collatéraux (va falloir bosser ...).
Et
en attendant
réparer,
autant que faire se peut,
en admettant ses erreurs, en le disant.
Être capable de se pardonner à soi-même,
le plus dur quand on voudrait tellement être parfait.
Sans s'autoflageller non plus.
Et là
profiter du week-end.
magnifique texte
RépondreSupprimerencore une fois
plus qu'à le mettre en pratique ..
je te souhaite un fantastique week end ♥
ça me parle... beaucoup.
RépondreSupprimermerci.
(et le mot à entrer c'est "binguo", fou, non ?)