Je faisais la queue, devant un magasin je crois.
Dans la rue, à quelques pas de là, il y avait un tout petit garçon brun, avec deux hommes. Un très brun comme lui, qui lui ressemblait,
et un autre, moins visible. Enfin moi, d'où j'étais, je ne voyais que le bas de son corps.
Tout d'un coup, l'homme s'est mis à crier, et à frapper violemment, le petit garçon.
A coups de poings.
L'autre essayait de l'en empêcher, mais sans réussir à se faire écouter.
C'était très violent.
Je me suis approchée, le cœur battant, j'ai pris l'enfant par la main, puis dans mes bras, je me suis éloignée un peu à l'écart.
L'homme m'a laissée faire.
Le corps du petit était chaud et palpitant contre ma poitrine, comme un oiseau effrayé.
Il a dit :"Maman est partie, et papa est très en colère, et moi, je ressemble beaucoup à maman".
J'ai répondu : "ça va s'arranger, ne t'inquiète pas."
Quand je me suis réveillée, le rêve était encore très net. Dans cet état de demi-veille, où l'on tient encore un bout du voile de l'inconscient levé au fil de nos paupières à peine closes, des larmes se sont insinuées.
J'ai reconnu ce petit garçon comme mon fils.
Qui me ressemble de manière hallucinante, sauf pour la production de testostérone.
Je crois que l'homme violent, c'est lui aussi.
Pourquoi s'en prend-il à sa part qui me ressemble ?
Quand l'ai-je quitté ? Je ne sais pas. N'est-ce pas dans l'ordre des choses de se séparer de ses enfants ?
Pourquoi est-ce si terrorisant pour nous deux ?
A moins que ce ne soit notre ressemblance qui l'effraie ?
Je ne sais pas.
Le témoin invisible, qui fait ce qu'il peut, je crois que c'est son père.
Un jour
sur le livret de famille
j'ai vu par hasard
que mes parents avaient eu une petite fille, morte à la naissance en octobre 59.
Colette.
Moi, je suis née le 23 octobre 1960, le jour de l'anniversaire de ma mère.
Nicole.
Nier Colette.
Quand j'ai été enceinte, la première fois, tout laissait présager la naissance d'une fille le 23 octobre*. C'était même écrit sur la carte de sécu...
Heureusement, on a l'esprit de contradiction dans la famille.
J'ai eu un fils, le 22.
Nicolas.
Nie l'une, nie l'autre ?
* A 33 ans... Je suis à deux doigts de penser que ce rêve a été envoyé par Ste Rita ! Ah ah !
En même temps, 33 ans, c'est l'âge du Christ à sa crucifixion...
et aussi Coline Colette
RépondreSupprimerNicole Nicolas
troublant...
RépondreSupprimerné de toi et portant le prénom dont le tien dérive...
33 ans, c'est surtout l'âge du christ à sa RESURRECTION... y a un truc, là...
RépondreSupprimerEt moi, j'habite rue Colette...
Un signe ?
:)
♥
(et là en plus le mot secret, c'est dyameng... allez, on va dire diamant ? sûr qu'il y a un qch à creuser...)
sinon ben moi mes rêves, j'y ai jamais rien compris... c'est fort !