dimanche 27 mai 2012

Es sus la talvèra qu'es la libertat

Soudain
mon regard s'est trouvé attiré par les gouttes rouges flottant sur la crête des blés encore verts.
Je me suis arrêtée.
En lisière du champ,
sur la talvèra, cette partie que le laboureur utilise pour tourner,
la nature, reprenant ses droits sur Monsanto,
a semé coquelicots, bleuets et marguerites, à pleines brassées.
Je me suis livrée à la délinquance
en en déracinant quelques unes pour les rapporter dans mon jardin.


J'aime ces moments,
juste contrepartie de mes 500 kilomètres hebdo à sillonner le département.

Le vendredi midi, en quittant Gouzon pour filer sur Boussac,
je tourne à droite pour m'engager toujours sur le même passage,
qui débouche dans une chambre de verdure
à la croisée de deux chemins
où s'ouvrent deux arches arborées sur des océans
que le vent anime de douces vagues.

D'une semaine sur l'autre, le paysage m'est à la fois fidèle et toujours différent.
Après déjeuner, j'aime m'allonger sur ma vieille couverture de pique-nique
le nez au ras du sol et écouter les murmures des anges bruisser dans l'ombre de la gloriette géante au-dessus de ma tête.
Et je me fais l'éloge des choses les plus simples.





5 commentaires:

  1. pareil!

    cf mon comm ci dessous cet amidi à écouter l'eau du bassin ,regarder les tomates pousser ,écouter le bruit du vent dans le mobile ,observer la minette !...

    très joli ton texte la nature change vite en ce moment !

    RépondreSupprimer
  2. les photos aussi sont belles merci

    RépondreSupprimer
  3. J'adore quand les champs explosent tout à coup de rouge violent sous le soleil, j'aime les coquelicots à la folie !
    Mais cette année, hélas, ils m'ont à peine réjouie une fois une seule et le lendemain la pluie les a noyés. C'est fini, ils ont fané sans avoir dansé. Rendez-vous l'année prochaine...

    RépondreSupprimer
  4. jolis coquelicots mesdames, jolis coquelicots nouveaux...
    et en plus ça doit te donner envie de chanter ?

    RépondreSupprimer