- "Ben dites-donc, vous, vous avez vraiment un problème avec les clés !"
Je rigole.
La remarque du tenancier du Bouif, faiseur de clés et talons minute de la galerie commerciale, me fait repenser à mon rêve de mai.
Un quart d'heure avant, j'étais venu le voir pour qu'il duplique la clé de la porte d'entrée du haut.
Cinq exemplaires.
- "C'est que ça coûte quand même 12 euros une clé comme ça. Mais je vous ferai un prix pour le lot, 10 euros l'une ça va ?
- Oui, merci. Le problème c'est que j'ai changé la serrure samedi, et que l'une des clés fournies avec a déjà disparu...
- Ce sera prêt dans dix minutes, si vous avez des courses à faire..."
J'en ai.
Du pain mou pour mon père,
et une nouvelle thermos pour le thé vert qui adoucit ma journée
enfin qui adoucissait jusqu'à ce que l'ancienne se mette à fuir et inonde le plan de travail chaque matin.
J'arrive à la caisse.
- "Vous avez la carte du magasin ?
- Oui."
Je cherche mes clés de voiture, auxquelles sont accrochées les mini-cartes de mes principaux supermarketteurs.
Introuvables.
Je retourne le sac. Pas de clé.
Je paie,
retourne au Bouif.
- "Je n'ai pas laissé mes clés de voiture sur le comptoir tout à l'heure ?
- Heu, non.."
Accueil du magasin, consigne pour mes emplettes, je retourne dans le rayon où j'ai acheté la thermos.
J'ai dû poser les clés pour manipuler les différents modèles.
Rien.
Cette fois je retourne entièrement le sac.
Et j'ouvre la petite poche devant.
Elle sont là.
Où je ne les mets jamais.
J'ai vraiment des neurones périmés moi.
Retour au Bouif.
"-Vous les avez retrouvées ?
- Oui."
Je n'ose pas dire où.
Mais pourquoi ai-je changé la serrure samedi ?
Parce que j'en avais marre d'être obligée de passer par en bas tout le temps,
notamment quand je suis chargée.
Parce que quand mon père allait chez le kiné et l'orthophoniste,
il laissait la porte ouverte, vu qu'il est dans l'incapacité de passe par en bas.
Parce que ça durait depuis deux ans au moins.
Depuis que la dernière clé d'en haut avait été perdue.
bon ben le principal est que tu les ai retrouvées
RépondreSupprimermême si
bon courage !