à la radio
j'entends parler de ce type étrange
qui
enfant
collectionnait les cadavres d'animaux
puis
adulte
inventa de meurtrières machines de guerre
avant de découper des femmes sur la fin de sa vie
ce type
il aurait fallu l'éliminer dès sa naissance ?
peut-être
mais alors
il n'aurait pas peint ça
ni ça
Et l'autre jour
je passe devant cet étang
que j'ai toujours vu à ras d'eau
Il a été vidangé
et je vois des rivières dans leur lit
Elles ont creusé des sillons et des méandres sinueux
Je n'avais jamais pensé
que sous la peau noire de l'eau dormante
couraient des artères pulsatiles claires et vives
J'imaginais des courants
la faune, la flore
la vie qui vient
la vie qui va
mais rien de ce flot suffisamment puissant pour redessiner des contours invisibles à nos yeux
On ne voit que ce qui est donné à voir
mais que sait-on de ce qui anime vraiment le fond des êtres ?
Et nous,
que donnons-nous à voir de nous ?
Et que voyons-nous de nous-mêmes ?
c'est très beau
RépondreSupprimeret émouvant
J'ai lu aujourd'hui cette phrase de Paul Valéry, et j'ai pensé à toi...
RépondreSupprimer" Les hommes se distinguent par ce qu'ils montrent, et se ressemblent par ce qu'ils cachent"
Puis j'ai repensé à cette question que posait mon neveu, il y a quelques semaines...
"Supposons que vous connaissiez une femme qui est enceinte, mais qui a déjà 8 enfants, dont trois sourds, deux aveugles, et un mentalement attardé, de plus cette femme a la syphilis ! Lui recommanderiez vous d'avorter ?"
Il s'agissait d'éliminer (ou pas) Beethoven...
Ces temps-ci, problèmes familiaux obligent, je me pose beaucoup de questions sur ce thème : qui sommes-nous, au juste, pour nous-mêmes, pour les autres...
Ah, je n'ai pas même le début d'un commencement de réponse !
Il me semble que
RépondreSupprimercomme rien ne dure
il faudrait plutôt se demander
pour ce temps très court qui nous est donné à vivre
ce que nous voulons vraiment
profondément
en faire.
Qui nous sommes, cela est-il si important ? Ce qui compte, c'est de ne pas juger sur les apparences (perso j'ai du mal), et de n'autoriser personne à nous juger, nous.