Coucou,
Je vous écris de mon jardin, où je me suis posée quelques minutes après une semaine chargée et avant un long tunnel d'un mois.
Déménagement pluvieux avec des copains-copines bienvenus, vu qu'après avoir sorti des tonnes de trucs ces dernières semaines, il m'en reste encore trop.
Pas vendu le buffet, donné à Recyclabulle qui est venu l'enlever. Sans regret.
Hier, je suis retournée dans la coquille vide qu'est l'ancienne maison,
dont je signe la vente mercredi soir.
On a déménagé le jardin, et les derniers paquets que je n'avais pas eu le temps de trier.
Aucun vague à l'âme, aucune tristesse, rien.
Sèche devant ces pièces froides, le couloir désert.
Des murs, rien d'autre, rien qui compte en tout cas.
Dans le jardin, j'ai ramassé des prunes, des framboises, des tomates,
je ferai une dernière récolte mercredi, si j'ai le temps.
Pendant cette agréable récolte au soleil, j'ai mesuré combien il est vain de posséder sept pruniers et autant de pommiers, qu'il faut entretenir et (faire) tailler,
alors qu'on n'a jamais réussi à tout consommer, même en en donnant beaucoup.
On trouve tout ça, pour beaucoup moins cher,
et en quantité plus raisonnable, au marché où j'aime tant aller le samedi matin.
Je crois que ma sensation d'apaisement vient de là aussi : de la fin de cette démesure.
Je ne suis pas faite pour la possession, je ne suis faite que pour le soleil, l'eau, la terre et le vent.
J'ai balayé et aspiré le sous-sol : c'était poussiéreux, et envahi, même vide, de la vacuité qu'il y a à disperser sa vie dans tant de recoins,
quand glisser de la cuisine au jardin, puis du jardin au salon me suffit amplement.
Je ne suis pas faite pour les sous-sols non plus, je ne suis faite que pour marcher vers moi sur les chemins du monde.
Pour l'heure, mon chemin va au bout du jardin,
donner racine à ce que j'ai eu envie d'emmener avec moi.
Je respire quand même un peu en apnée : chaque jour vider des cartons et me détacher encore de ce qui ne m'est pas nécessaire, attaquer les quatre semaines de stage à Felletin, rédiger mes bilans en regard, un rapport d'enquête publique. Je paie un peu les errements de rentrée de mon administration, mais ce n'est pas grave, juste un mauvais moment à passer.
Merci pour vos messages,
ça me fait tout drôle que vous attendiez mon retour,
je ne suis pas sûre d'être très régulière dans les prochains jours,
mais je ferai de mon mieux pour vous distraire avec des bêtises.
Buen camino !
merci Coline pour ces nouvelles ;c'est vrai que nous t'attendions et que tu nous manquais mais nous comprenons ; tu as tant à faire en ce moment ........ !
RépondreSupprimerbon courage dans la poursuite du déballage de tes cartons et de ton esprit ♥
Contente de te lire... Je ferais mieux de faire comme toi, j'ai encore des cartons de mon 2ème déménagement (Février dernier...). Tu as tellement raison sur toutes ces choses inutiles et pourtant, je n'arrive pas à ce dépouillement nécessaire
RépondreSupprimermagnifique billet
RépondreSupprimerharmonie zenitude épanouissement
je reviendrai savourer ** mais je voulais te saluer avant re silence
prends ton temps
pour nous on comprend
et on pense à toi même sans mots vraiment
** parce que là tout de suite je file profiter du soleil au jardin !
"Pour l'heure, mon chemin va au bout du jardin,
RépondreSupprimerdonner racine à ce que j'ai eu envie d'emmener avec moi".
♥
ahhh, merci pour ce billet de retour. Il m'a donné la chair de poule ...
RépondreSupprimerbonne suite ;-)
@geneviève: pense à ton sac, quand tu marches.
RépondreSupprimerPeut-être, laisse passer un an, et en février, ce qui n'est pas ouvert, ne le regarde pas.
Débarrasse-t-en...
Perso, je refais ce bilan l'an prochain. Plus jamais je ne me laisserai alourdir la vie ainsi. Et je n'achèterai plus rien pour ranger : quand on achète des boîtes, c'est qu'on a trop... J'ai des dizaines de curvers vides à donner.
On ne peut pas vraiment parler de dépouillement. J'ai encore beaucoup de superflu. Mais je m'en sers...
J'aime cette idée de lâcher du lest pour aller vers l'essentiel...
RépondreSupprimerJe ne saurai pas, pas encore, faire complètement le vide, mais à te lire, message après message, l'envie est déjà là de trier et vider un peu les placards, et il y a déjà de quoi s'occuper. J'ai à peine commencé, mais ça fait déjà du bien. Merci Coline :)
Bon courage pour la paperasserie de rentrée, et profite bien de ton nouveau chez toi ! ♥
Parfois je m'imagine envoyant tout balader, partant sans rien, peut-être, qu'un sac de voyage, et reprenant tout à zéro. Mais je ne passe jamais à l'acte. Même pas cap'… alors, forcément, j'admire ce que tu es en train de faire…
RépondreSupprimerbonne nouvelle semaine
RépondreSupprimertout est possible !