lundi 23 décembre 2013

Week-end plus size #3

Samedi soir, je suis tombée amoureuse de l'homme de ma vie,
qui ne m'a même pas regardée.
C'est très court comme histoire.

Dimanche, je suis rentrée à la maison,
où mes fils, avec leur délicatesse habituelle,
avaient cassé, et une tringle à rideau, et la poignée d'un meuble de cuisine.
L'après-midi, je suis allée voir ma mère, toujours une souffrance depuis 40 ans, et, pour faire bonne mesure, son cadeau de Noël, attendu pour vendredi n'avait pas été livré.
Bref, ça aurait pu être un week-end de merde,
mais en fait non.

Parce que j'ai bien aimé notre dernier concert de Noël,
dans l'église pas chauffée de Château-sur-Allier,
avec la porte qui reste ouverte quasiment jusqu'à la fin,
et vue sur les braseros dehors,
une dame qui tombe du banc,
et une basse qui a anticipé deux trois départs...
Après, il y a toujours un vin chaud, et celui-ci, je le préfère aux autres, parce qu'il y en a du blanc.
C'est bon le vin blanc chaud,
ça fait oublier les pieds gelés dans les sabots.
C'est très bon,
et ça explique certainement ma pâmoison devant celui que j'attendais depuis toujours,
et qui est passé sans s'arrêter.
La vie est une chienne.

Il y a eu ensuite le traditionnel repas de Noël, et ses cinquante desserts.
Les gars apportent du vin, les gazilles un dessert. Il y en a qui sont pas bons, mais il y en a des terribles. Avec les années, on apprend à se concentrer que sur les terribles : la tarte au citron de Cécile, la bûche aux amandes de je sais pas qui, et mon tiramisu marron/Birlou, que je viens d'inventer.
Pareil pour les vins.
Pareil pour les desserts.
Pareil pour les mecs.
Mais des mecs terribles, il n'y en a pas beaucoup.
Sauf lui.
Mais bon, n'en parlons plus.
De toute façon, j'ai fait vœu d'abstinence non ?

Dimanche soir,
afin de faire basculer ce bilan mitigé vers le côté lumineux de la force,
et puisque aujourd'hui ce sont les vacances,
je me suis accordée mon petit remontant habituel,
un cinéma surprise.
Il n'y avait que des films pour enfants, que je n'avais pas envie de voir.
Et 2h20 d'opéra filmé à Bastille.
Aida.
Je suis entrée.
Après, j'ai eu envie de dormir un peu (je m'étais couchée à 4h00...)
et surtout, j'ai été très déroutée par la mise en scène d'Olivier Py, qui transpose l'habillage égyptien dans l'universalité d'une dictature dorée, entre sabre et goupillon, avec que des blondes à la Evita Peron.
J'ai pas trop aimé la mezzo qui jouait Amnéris, je l'ai trouvée trop vieille pour le rôle, et Aida aurait pu être plus subtile.
J'ai adoré le ténor Radames -sûrement une résurgence de ma très brève et très intense passion de la veille, ou alors c'est parce qu'il ressemble à Fred, un moment j'ai cru halluciner-, l'orchestre était excellent, et j'ai fini par me prendre au jeu et par adhéré au parti pris de mise en scène.
Surtout, j'ai bien apprécié ce principe d'opéra filmé.
Il y a des sous-titres, c'est sur grand écran, et de mini interviews en prologue et à l'entracte.
Des représentations en salles obscures, il y en a à peu près tous les mois, et j'y retournerai.


3 commentaires:

  1. D'accord, d'accord... Voeux d'abstinence mais bon...
    Mon amoureux à moi, il ne m'a pas regardée pendant 6 mois, ça aurait pu être très court comme histoire ;)
    J'avais beau faire l'intéressante à marcher complètement à l'Ouest,faire des crêpes à tomber par terre tellement elles sont bonnes et tout et tout...
    Un jour, c'est bien !

    RépondreSupprimer
  2. ah ah
    six mois
    ça me laisse le temps d'arriver à la fin de l'abstinence
    ou à lui d'en trouver une autre
    mais je n'ai pas l'intention de faire ma pépète...

    je note quand même qu'on peut les attraper avec des crêpes...

    RépondreSupprimer