Le nombril du monde

Succo me fascine.
C'est le centre du monde.
De ceux qui voyagent en autocar bien sûr.
Une gigantesque gare routière, posée au milieu de rien, le long d'une autoroute.
Une étoile de mer qui jette au quatre vents, les passagers qui arrivent de partout.
C'est la plate-forme des correspondances.

Ça grouille.
Ça court.
Ça fait la queue.
Ça s'angoisse, et ça parle plein de langues.
Ça peste parce aue les chauffeurs n'ouvrent les coffres qu'après 10 minutes de pause.

Entre deux autocars, on charge les téléphones sur deux prises perchées.

Et puis tout à coup.

Le vide.

Personne.