Parce qu'une petite vidéo vaut mieux qu'un long discours,
une réalisation de l'Agence des musiques traditionnelles d'Auvergne,
à l'occasion d'une veillée il y a quelques mois.
On aperçoit déjà la nouvelle génération, avec totoche et doudou...
Et une petite vidéo de la fête de la rivière de l'an dernier,
juste pour l'ambiance...
Mon camp de base est désormais la Bretagne des bois. Dans le Bourbonnais je m'étais réparée. Ici je veux m'épanouir. Ce n'est pas toujours facile. Allées et venues du quotidien de Madame Nicole en pays Pourlet.
samedi 31 mai 2014
Let's dance
Pour danser
et pour soutenir feu le festival de St Chartier/ex-Château d'Ars
sauvé de justesse et revenu à de plus justes proportions,
sous le nom "Le son continu"
(il n'y a pas de faute, c'est un subtil jeu de mot made in folk, sur la musique à bourdon...)
un méga bal à la Châtre,
le vendredi soir,
pour être libre ensuite tout le week-end de Pentecôte.
et pour soutenir feu le festival de St Chartier/ex-Château d'Ars
sauvé de justesse et revenu à de plus justes proportions,
sous le nom "Le son continu"
(il n'y a pas de faute, c'est un subtil jeu de mot made in folk, sur la musique à bourdon...)
un méga bal à la Châtre,
le vendredi soir,
pour être libre ensuite tout le week-end de Pentecôte.
Notez le RV
vendredi 30 mai 2014
La vérité toute nue
Pour reprendre ma métaphore cordonnière préférée,
je ne vois pas comment marcher autrement que pieds nus désormais.
Sans regard sur moi.
Hier, j'ai rangé les hypothétiques tentatives de rapprochement dans la catégorie fantasme,
celle qui te fait prendre la réalité pour du désir.
Quand je l'ai vu avec les mêmes ballerines que la semaine dernière,
j'ai clairement su sur quel pied danser : ces chaussures-là sont consignées,
il faut les rendre après usage.
Elles ne sont pas pour moi.
Pas de gêne, et beaucoup de plaisir.
C'est qu'il m'arrive parfois de rencontrer celle que je suis vraiment.
La plupart du temps, je n'y pense pas. Je vis ma vie, et c'est tout.
Je marche et je me sens libre.
Je nage et je me sens légère.
Je danse et je me sens tanguer.
Je ris et je me sens avec.
Je travaille et je me sens utile (un peu).
J'aime et je me sens aimée.
Soudain, je me vois.
telle que je me suis croisée une fois dans la vitrine d'un magasin,
stupéfaite à 20 ans, de l'image de cette grosse dame qui me regardait interdite, statufiée,
je surprends mon image sur un cliché de fête,
mon reflet dans une porte vitrée.
Et c'est le choc.
Je sais que c'est moi,
et il n'y a rien à dire là-dessus.
Trente ans après, sur ce plan là, rien n'a changé : je ne me reconnais ni dans ces bras lourds, ni dans cette silhouette écrasante.
Emprisonnée à l'intérieur de mon corps,
une petite fille crie encore sa détresse,
et se cache aux yeux du monde qu'elle aime tant pourtant.
Je souffre alors terriblement de me voir si peu aimable,
et de cette imposture à moi-même.
Il me faut respirer calmement plusieurs minutes pour laisser passer l'angoisse terrible qui m'étreint.
Oui, je vieillirai seule,
parce que je sens que c'est mieux pour moi.
Il n'en résulte ni tristesse, ni amertume,
juste une irrépressible envie de vivre sans attendre.
Une sorte d'apaisement quotidien,
dont le prix à payer serait quelques rares assauts de mélancolie.
C'est ça qui a changé.
je ne vois pas comment marcher autrement que pieds nus désormais.
Sans regard sur moi.
Hier, j'ai rangé les hypothétiques tentatives de rapprochement dans la catégorie fantasme,
celle qui te fait prendre la réalité pour du désir.
Quand je l'ai vu avec les mêmes ballerines que la semaine dernière,
j'ai clairement su sur quel pied danser : ces chaussures-là sont consignées,
il faut les rendre après usage.
Elles ne sont pas pour moi.
Pas de gêne, et beaucoup de plaisir.
La plupart du temps, je n'y pense pas. Je vis ma vie, et c'est tout.
Je marche et je me sens libre.
Je nage et je me sens légère.
Je danse et je me sens tanguer.
Je ris et je me sens avec.
Je travaille et je me sens utile (un peu).
J'aime et je me sens aimée.
Soudain, je me vois.
telle que je me suis croisée une fois dans la vitrine d'un magasin,
stupéfaite à 20 ans, de l'image de cette grosse dame qui me regardait interdite, statufiée,
je surprends mon image sur un cliché de fête,
mon reflet dans une porte vitrée.
Et c'est le choc.
Je sais que c'est moi,
et il n'y a rien à dire là-dessus.
Trente ans après, sur ce plan là, rien n'a changé : je ne me reconnais ni dans ces bras lourds, ni dans cette silhouette écrasante.
Emprisonnée à l'intérieur de mon corps,
une petite fille crie encore sa détresse,
et se cache aux yeux du monde qu'elle aime tant pourtant.
Je souffre alors terriblement de me voir si peu aimable,
et de cette imposture à moi-même.
Il me faut respirer calmement plusieurs minutes pour laisser passer l'angoisse terrible qui m'étreint.
Oui, je vieillirai seule,
parce que je sens que c'est mieux pour moi.
Il n'en résulte ni tristesse, ni amertume,
juste une irrépressible envie de vivre sans attendre.
Une sorte d'apaisement quotidien,
dont le prix à payer serait quelques rares assauts de mélancolie.
C'est ça qui a changé.
Une des magnifiques et émouvantes photos du site de Jane Beall
La vérité toute nue du corps des femmes....
lundi 26 mai 2014
Et le lundi, c'est ravie au lit...
... avec ma tablette.
Mais pas ce soir.
Ce soir est un lundi noir.
Funeste et déprimant.
Avec une pluie froide qui s'abat sur les carreaux.
Un déluge de gris.
Un lundi de manque terrible.
Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de ma peau ?
Non mais c'est vrai quoi,
on n'a pas idée de célébrer le Memorial Day un lundi ....
Moi je vote pour que le 26 mai ne soit jamais un monday...
Quoi ? Je me serais engloutie trois saisons et des brouettes en deux semaines pour en arriver là ?
Je veux savoir si Tyrion va sauver sa peau, si Arya continue sa route avec le limier, et si ce fourbe de Baelish va parvenir à ses fins ...
Rendez-moi mon Trône de fer...
Encore une semaine à tenir,
c'est au-dessus de mes forces...
Game of Thrones - 4x08 - Promo - Bande-annonce... par Reviewerfr
Mais pas ce soir.
Ce soir est un lundi noir.
Funeste et déprimant.
Avec une pluie froide qui s'abat sur les carreaux.
Un déluge de gris.
Un lundi de manque terrible.
Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de ma peau ?
Non mais c'est vrai quoi,
on n'a pas idée de célébrer le Memorial Day un lundi ....
Moi je vote pour que le 26 mai ne soit jamais un monday...
Quoi ? Je me serais engloutie trois saisons et des brouettes en deux semaines pour en arriver là ?
Je veux savoir si Tyrion va sauver sa peau, si Arya continue sa route avec le limier, et si ce fourbe de Baelish va parvenir à ses fins ...
Rendez-moi mon Trône de fer...
Encore une semaine à tenir,
c'est au-dessus de mes forces...
Game of Thrones - 4x08 - Promo - Bande-annonce... par Reviewerfr
dimanche 25 mai 2014
Faits et gestes
Anne-Lise, qui n'a pas la langue dans sa poche, et qui bien sûr, a le regard perçant,
Anne-Lise donc,
a cru y voir une tentative de rapprochement.
Et c'est vrai que, le deuxième jour du stage, il était à côté de moi tout le temps.
J'aime bien ce moment un peu suspendu, où le cœur flotte entre deux eaux. Quand on sait tout juste comment il s'appelle.
Quand on ne sait pas si on fantasme ou si on y croit.
Si on a le droit.
Dansera, dansera pas ?
Finalement, c'est qui ce type là ?
Pas celui à qui je pense depuis quelques mois.
Du genre qui ne se fait pas remarquer.
Et qui m'embrasse en passant, sur la joue comme ça, avec une chaleur un peu appuyée, mais sans raison.
Et qui pose sa main sur ma cuisse, pour me répondre.
Mais qui s'en va toujours quand j'arrive.
Chut Anne-Lise, ne regarde pas... Et ne dis rien, tu vas nous effaroucher.
J'ai pas trouvé ça désagréable.
C'était doux même.
Mais c'est désir ou réalité ?
Je ne sais que penser.
Je n'ai pas guère envie de penser.
Je ne veux que danser.
Mais danser vraiment.
Valser chant contrechant.
Ne rien attendre que ce mouvement,
cœur contre corps à l'unisson,
ou la distance d'un deux temps,
quand on joue à se rapprocher
sans jamais se toucher.
Se laisser guider.
Je ne ferai pas le premier pas.
Ce sera lui ou pas moi.
Bah, si ça se trouve,
il ne sera pas là.
Anne-Lise s'est trompée.
Ni lui, ni un autre.
Je veux danser.
Et je veux un cavalier.
Anne-Lise donc,
a cru y voir une tentative de rapprochement.
Et c'est vrai que, le deuxième jour du stage, il était à côté de moi tout le temps.
J'aime bien ce moment un peu suspendu, où le cœur flotte entre deux eaux. Quand on sait tout juste comment il s'appelle.
Quand on ne sait pas si on fantasme ou si on y croit.
Si on a le droit.
Dansera, dansera pas ?
Finalement, c'est qui ce type là ?
Pas celui à qui je pense depuis quelques mois.
Du genre qui ne se fait pas remarquer.
Et qui m'embrasse en passant, sur la joue comme ça, avec une chaleur un peu appuyée, mais sans raison.
Et qui pose sa main sur ma cuisse, pour me répondre.
Mais qui s'en va toujours quand j'arrive.
Chut Anne-Lise, ne regarde pas... Et ne dis rien, tu vas nous effaroucher.
J'ai pas trouvé ça désagréable.
C'était doux même.
Mais c'est désir ou réalité ?
Je ne sais que penser.
Je n'ai pas guère envie de penser.
Je ne veux que danser.
Mais danser vraiment.
Valser chant contrechant.
Ne rien attendre que ce mouvement,
cœur contre corps à l'unisson,
ou la distance d'un deux temps,
quand on joue à se rapprocher
sans jamais se toucher.
Se laisser guider.
Je ne ferai pas le premier pas.
Ce sera lui ou pas moi.
Bah, si ça se trouve,
il ne sera pas là.
Anne-Lise s'est trompée.
Ni lui, ni un autre.
Je veux danser.
Et je veux un cavalier.
Jeudi, c'est fête... et samedi aussi
Et franchement, c'est pas de refus....
Laissez-moi danser,
j'ai mal à la tête.
Les élections,
la carte scolaire (l'an prochain, on pourra me demander de faire des remplacements, à moi, mais aussi à tous les personnels itinérants du département)
les frais de déplacement (l'enveloppe 2014 déjà consommée... Toute 2014, alors qu'on n'a pas été payés. Je reste à Guéret, ce sont les familles qui se déplacent..)
Heureusement,
il y a mes fils,
et le voyage aux Etats-unis,
et les bals.
Je ne veux que danser.
Et nager dans l'eau vive et bleue.
Et chanter.
Laissez-moi danser,
j'ai mal à la tête.
Les élections,
la carte scolaire (l'an prochain, on pourra me demander de faire des remplacements, à moi, mais aussi à tous les personnels itinérants du département)
les frais de déplacement (l'enveloppe 2014 déjà consommée... Toute 2014, alors qu'on n'a pas été payés. Je reste à Guéret, ce sont les familles qui se déplacent..)
Heureusement,
il y a mes fils,
et le voyage aux Etats-unis,
et les bals.
Je ne veux que danser.
Et nager dans l'eau vive et bleue.
Et chanter.
No shame, no gain ou l'abstentation du pire...
Faut-il avoir honte ou peur ?
Personnellement, je comprends mes concitoyens excédés devant la surdité indécente de nos hommes politiques.
Ne croyez pas que je me prenne pour Zola,
mais ce soir, j'ai envie d'écrire ça (que j'ai tout pompé à Emile...)
"J'accuse le parti socialiste d'avoir été l'ouvrier diabolique la montée de l'extrême-droite, en inconscient, je voudrais le croire (mais j'y arrive pas), et de continuer son œuvre néfaste, depuis les années Miterrand, par les machinations les plus saugrenues et les plus coupables. Ce soir, la politique du chiffon rouge a enfin porté ses fruits. J'accuse et j'applaudis....
J'accuse le président de la République François Hollande, de s'être rendu complice, tout au moins par faiblesse d'esprit, d'une des plus grandes iniquités du siècle. De s'être vendu à son tour aux marchés financiers, de préserver l'élite avant tout, de ne pas s'attaquer aux vraies questions, de promouvoir des réformes qui ne font que rendre plus malheureux encore une partie de nos concitoyens. D'avoir servi sa gloire personnelle sans s'occuper des conséquences pour la nation, et de penser avec sa bite.
J'accuse le ministre de l'Intérieur d'avoir eu entre les mains les preuves certaines de la victoire du FN, et d'avoir fait pire que de les étouffer, de l'avoir anticipée dans un but politique et pour sauver le gouvernement compromis. De n'avoir pas hésité à envoyer les professions de foi au dernier moment (reçues pour certains vendredi...) D'avoir réduit la campagne institutionnelle à sa plus simple expression, le minimum légal en fait, pour pourvoir minimiser les résultats et la grosse calotte au PS, en arguant de l'abstention qui biaise les résultats.
J'accuse le gouvernement tout entier, mais le précédent aussi, de s'être rendus complices du même crime, sans doute par cet esprit de corps qui fait de la protection des élites une arche sainte, inattaquable. Quand on a usé ses fonds de culottes sur les mêmes bancs de nos si démocratie friendlty grandes écoles, on se comprend, et on est prêt à tout, voire à n'importe quoi, pour sauver sa peau de politicard.
J'accuse le Front national de mener des campagnes scélérates, j'entends par là des campagnes de la plus monstrueuse partialité, dont nous avons, dans les discours et les professions de foi, un impérissable monument de naïve audace. Franchement, qui peut croire que les "héritiers" des Ciments Lafarge soient réellement préoccupés de l'intérêt du petit peuple ? Et qu'il soit souhaitable de saborder l'Union européenne ?
J'accuse les soi-disant experts en économie de tout bord (sauf Frédéric Lordon et Thomas Piketty of course) de faire des rapports mensongers et frauduleux sur les causes et les sorties possibles de la crise, à moins qu'un examen médical ne les déclare atteints d'une maladie de la vue et du jugement. De justifier la fameuse politique d'austérité, qui nous est imposée par les seuls marchés financiers en fait, sans jamais parler de l'origine réelle de la dette publique, ce monstre qui se nourrit de lui-même et qui continuerait de générer 50 mds d'euros de déficit annuel même si on supprimait demain tous les fonctionnaires.
J'accuse les médias, en ne faisant pas leur travail correctement, en se faisant la voix de l'administration et de ses dossiers de presse, de soutenir de fait, une campagne abominable, pour égarer l'opinion et couvrir leur mots vides et creux.
Mais je n'accuse pas mes concitoyens.
Et même, je me félicite de leur choix.
C'est malheureux à dire, mais je me demande si la claque est assez forte...
Peut-être qu'il y a des gens qui vont enfin se lever pour dire non, au lieu de tout accepter.
Mais peut-être aussi que ce sera pire, et que ce gouvernement en profitera pour justifier les pires de ses décisions.
Moi, maintenant, je veux aller au bal toutes les semaines, et profiter de la vie.
Tant que c'est encore possible.
Personnellement, je comprends mes concitoyens excédés devant la surdité indécente de nos hommes politiques.
Ne croyez pas que je me prenne pour Zola,
mais ce soir, j'ai envie d'écrire ça (que j'ai tout pompé à Emile...)
"J'accuse le parti socialiste d'avoir été l'ouvrier diabolique la montée de l'extrême-droite, en inconscient, je voudrais le croire (mais j'y arrive pas), et de continuer son œuvre néfaste, depuis les années Miterrand, par les machinations les plus saugrenues et les plus coupables. Ce soir, la politique du chiffon rouge a enfin porté ses fruits. J'accuse et j'applaudis....
J'accuse le président de la République François Hollande, de s'être rendu complice, tout au moins par faiblesse d'esprit, d'une des plus grandes iniquités du siècle. De s'être vendu à son tour aux marchés financiers, de préserver l'élite avant tout, de ne pas s'attaquer aux vraies questions, de promouvoir des réformes qui ne font que rendre plus malheureux encore une partie de nos concitoyens. D'avoir servi sa gloire personnelle sans s'occuper des conséquences pour la nation, et de penser avec sa bite.
J'accuse le ministre de l'Intérieur d'avoir eu entre les mains les preuves certaines de la victoire du FN, et d'avoir fait pire que de les étouffer, de l'avoir anticipée dans un but politique et pour sauver le gouvernement compromis. De n'avoir pas hésité à envoyer les professions de foi au dernier moment (reçues pour certains vendredi...) D'avoir réduit la campagne institutionnelle à sa plus simple expression, le minimum légal en fait, pour pourvoir minimiser les résultats et la grosse calotte au PS, en arguant de l'abstention qui biaise les résultats.
J'accuse le gouvernement tout entier, mais le précédent aussi, de s'être rendus complices du même crime, sans doute par cet esprit de corps qui fait de la protection des élites une arche sainte, inattaquable. Quand on a usé ses fonds de culottes sur les mêmes bancs de nos si démocratie friendlty grandes écoles, on se comprend, et on est prêt à tout, voire à n'importe quoi, pour sauver sa peau de politicard.
J'accuse le Front national de mener des campagnes scélérates, j'entends par là des campagnes de la plus monstrueuse partialité, dont nous avons, dans les discours et les professions de foi, un impérissable monument de naïve audace. Franchement, qui peut croire que les "héritiers" des Ciments Lafarge soient réellement préoccupés de l'intérêt du petit peuple ? Et qu'il soit souhaitable de saborder l'Union européenne ?
J'accuse les soi-disant experts en économie de tout bord (sauf Frédéric Lordon et Thomas Piketty of course) de faire des rapports mensongers et frauduleux sur les causes et les sorties possibles de la crise, à moins qu'un examen médical ne les déclare atteints d'une maladie de la vue et du jugement. De justifier la fameuse politique d'austérité, qui nous est imposée par les seuls marchés financiers en fait, sans jamais parler de l'origine réelle de la dette publique, ce monstre qui se nourrit de lui-même et qui continuerait de générer 50 mds d'euros de déficit annuel même si on supprimait demain tous les fonctionnaires.
J'accuse les médias, en ne faisant pas leur travail correctement, en se faisant la voix de l'administration et de ses dossiers de presse, de soutenir de fait, une campagne abominable, pour égarer l'opinion et couvrir leur mots vides et creux.
Mais je n'accuse pas mes concitoyens.
Et même, je me félicite de leur choix.
C'est malheureux à dire, mais je me demande si la claque est assez forte...
Peut-être qu'il y a des gens qui vont enfin se lever pour dire non, au lieu de tout accepter.
Mais peut-être aussi que ce sera pire, et que ce gouvernement en profitera pour justifier les pires de ses décisions.
Moi, maintenant, je veux aller au bal toutes les semaines, et profiter de la vie.
Tant que c'est encore possible.
mercredi 14 mai 2014
L'heure du bilan
1339 km
Un sac à dos greffé à mes omoplates, deux bâtons en prolongement de mes bras.
Deux paires de sandales.
Une paire de chaussures, un slip et un pantalon morts au champ d'honneur.
Un slip et un T-shirt fétiches.
62 protège-slips.
Un paquet de sacs congélation avec zip.
Deux ampoules, un flacon de Bétadine, un paquet de compresses.
Une brosse à ongles et une pierre ponce.
Quatre tubes de crème Nok, et un de Cicaplast.
Des dizaines de boîtes de sardines, de moules et de poulpes.
A l'huile d'olive et à l'escabèche.
Des litres d'eau.
Du pain rassis, du fromage de brebis, des pâtes et des amandes.
Dix boîtes de Vache qui rit.
Et quelques tapas.
C'est bon les tapas.
Des sourires.
Des éclats de rire.
Des chuchotements, des confidences.
Une Trudy, une Catherine, une Michèle, une Aline, une Noëlle, un Willy, une Anita et un Pierre pour l'amitié pèlerine.
Une Mamina en cadeau bonus.
Un Jaime, un Cipriano, deux Henk, une Ina, un Choi, un Salvador, un Miguel, une Vivianne, une Christelle, un Mario, un Angelo, une Paula, un Roberto, que j'ai bien aimé croiser, mais que je ne reverrai jamais.
Et tous ceux dont je n'ai pas retenu le nom.
Et tous les anonymes.
Des Slovaques, des Coréens, des Japonais, des Taiwanais, des Finlandais, des Néerlandais, des Suisses, des Allemands, des Anglais, des Américains, des Australiens, des Néo-Zélandais, des Espagnols, des Boliviens, des Mexicains, des Brésiliens, des Italiens, des Belges, des Canadiens, des Polonais, un Grec...
Des Français.
Et des pèlerins en tracteurs.
Du soleil, du vent, de la pluie, de la neige.
De la douceur, de la chaleur, et du froid.
Des chiens gentils.
Des chiens trop gentils qui veulent venir aussi.
Trois chiens méchants. Ensemble.
Des cailloux, beaucoup de cailloux, des pointus, des ronds, des petits, des gros.
Plein.
De la terre, de l'herbe, de la poussière et trop d'asphalte.
Des vignes.
Du blé.
Des forêts.
Des routes, des autoroutes, de looooooooooongues zones commerciales,
et tellement de jolis villages.
Des moments de joie.
Des journées de découragement.
Des montées, des descentes.
Plein.
Des églises.
Plein aussi.
Des petites, des vieilles de mille ans, des récentes moches, des grandes gothiques et moches aussi, des ouvertes, et beaucoup de fermées.
Des pas dans la nuit.
Des aubes sombres et des aubes claires.
Pas de crépuscule : dodo.
Sauf une fois.
Des centaines de chansons.
Mais deux valses sans paroles : les siennes.
Deux piscines.
C'est pas beaucoup.
De drôles de panneaux,
et des heures à voir défiler le paysage de la fenêtre d'un car.
Des champs d'éoliennes.
Des dizaines d'éoliennes.
58 refuges jacquaires publics
2 privés
1 hostal
et 1 palace
Beaucoup de couvertures, mais pas de punaises.
Deux douches froides.
Un vocabulaire très riche : una cama a bajo, la calefaccion, un desayuno con tostadas y un té, un té verde y un vasito de agua (por favor...), una caña
donde esta el albergue publico ?, cuanto kilometros hasta el proximo pueblo ?
Des questions existentielles.
Des décisions.
Quatre fois quatre kilos perdus.
Et quatre fois quatre kilos revenus.
Quand ça veut pas....
Et des fourmis dans les jambes.
Qui gigotent.
La voie de Soulac jusqu'à Hendaye ? Puis Irun et le Camino del Norte ?
Encore seule ?
Non,
d'abord, le road trip.
Les pieds dans la nation navajo.
Un sac à dos greffé à mes omoplates, deux bâtons en prolongement de mes bras.
Deux paires de sandales.
Une paire de chaussures, un slip et un pantalon morts au champ d'honneur.
Un slip et un T-shirt fétiches.
62 protège-slips.
Un paquet de sacs congélation avec zip.
Deux ampoules, un flacon de Bétadine, un paquet de compresses.
Une brosse à ongles et une pierre ponce.
Quatre tubes de crème Nok, et un de Cicaplast.
Des dizaines de boîtes de sardines, de moules et de poulpes.
A l'huile d'olive et à l'escabèche.
Des litres d'eau.
Du pain rassis, du fromage de brebis, des pâtes et des amandes.
Dix boîtes de Vache qui rit.
Et quelques tapas.
C'est bon les tapas.
Des sourires.
Des éclats de rire.
Des chuchotements, des confidences.
Une Trudy, une Catherine, une Michèle, une Aline, une Noëlle, un Willy, une Anita et un Pierre pour l'amitié pèlerine.
Une Mamina en cadeau bonus.
Un Jaime, un Cipriano, deux Henk, une Ina, un Choi, un Salvador, un Miguel, une Vivianne, une Christelle, un Mario, un Angelo, une Paula, un Roberto, que j'ai bien aimé croiser, mais que je ne reverrai jamais.
Et tous ceux dont je n'ai pas retenu le nom.
Et tous les anonymes.
Des Slovaques, des Coréens, des Japonais, des Taiwanais, des Finlandais, des Néerlandais, des Suisses, des Allemands, des Anglais, des Américains, des Australiens, des Néo-Zélandais, des Espagnols, des Boliviens, des Mexicains, des Brésiliens, des Italiens, des Belges, des Canadiens, des Polonais, un Grec...
Des Français.
Et des pèlerins en tracteurs.
Du soleil, du vent, de la pluie, de la neige.
De la douceur, de la chaleur, et du froid.
Des chiens gentils.
Des chiens trop gentils qui veulent venir aussi.
Trois chiens méchants. Ensemble.
Des cailloux, beaucoup de cailloux, des pointus, des ronds, des petits, des gros.
Plein.
De la terre, de l'herbe, de la poussière et trop d'asphalte.
Des vignes.
Du blé.
Des forêts.
Des routes, des autoroutes, de looooooooooongues zones commerciales,
et tellement de jolis villages.
Des moments de joie.
Des journées de découragement.
Des montées, des descentes.
Plein.
Des églises.
Plein aussi.
Des petites, des vieilles de mille ans, des récentes moches, des grandes gothiques et moches aussi, des ouvertes, et beaucoup de fermées.
Des pas dans la nuit.
Des aubes sombres et des aubes claires.
Pas de crépuscule : dodo.
Sauf une fois.
Des centaines de chansons.
Mais deux valses sans paroles : les siennes.
Deux piscines.
C'est pas beaucoup.
De drôles de panneaux,
et des heures à voir défiler le paysage de la fenêtre d'un car.
Des champs d'éoliennes.
Des dizaines d'éoliennes.
58 refuges jacquaires publics
2 privés
1 hostal
et 1 palace
Beaucoup de couvertures, mais pas de punaises.
Deux douches froides.
Un vocabulaire très riche : una cama a bajo, la calefaccion, un desayuno con tostadas y un té, un té verde y un vasito de agua (por favor...), una caña
donde esta el albergue publico ?, cuanto kilometros hasta el proximo pueblo ?
Des questions existentielles.
Des décisions.
Quatre fois quatre kilos perdus.
Et quatre fois quatre kilos revenus.
Quand ça veut pas....
Et des fourmis dans les jambes.
Qui gigotent.
La voie de Soulac jusqu'à Hendaye ? Puis Irun et le Camino del Norte ?
Encore seule ?
Non,
d'abord, le road trip.
Les pieds dans la nation navajo.
Festival pliant : pour ta tête, tes oreilles, tes yeux, et tes pieds...
Ici et là
tout près
au détour du marché
ou
un tout petit peu plus loin,
mais pas très,
un festival de poésie
avec de la musique et du vin dedans.
Les pieds ont le droit de participer.
Mais parfois il faut s'inscrire là :
festival.pliant@laposte.net
Cliquer sur la vignette,
pour déployer le programme.
mercredi 7 mai 2014
Une toile, non deux...
"- Madame, je peux pas faire l'exercice, ça va pas.
- Qu'est-ce qui ne va pas ?
- Je sais pas. J'ai tout cassé dans ma chambre au foyer, maintenant j'ai peur.
- Tu avais déjà fait ça avant ?
- Non jamais. C'est pas moi ça.
- Tu sais, quand on est loin de son pays, quand on ne peut pas expliquer tout ce qu'on pense, quand on ne peut pas voir sa famille, c'est très difficile. Tu es jeune, c'est encore plus difficile pour toi. C'est pour ça que ça explose parfois. Ne t'inquiète pas, au foyer, ils savent tout ça, ils ont l'habitude. Tout le monde a le droit de faire un bêtise.
Tu leur as dit que tu regrettes ?
- C'est quoi regrette ?
- C'est quand on est malheureux d'avoir fait quelque chose de pas bien. Dans ce cas, il faut dire que tu es désolé.
Tu leur diras ?
- Oui madame.
- C'est très important de savoir dire "je suis désolé"."
Une conversation récente avec un de mes élèves.
Une parmi d'autres.
Voilà pourquoi ce docu m'a beaucoup touchée.
Forcément.
Fort, intense et j'en avais bien besoin.
J'ai vu ça aussi.
Léger.
Sophie Marceau et François Cluzet vieillissent bien.
C'est encourageant.
Le thème est à ne pas mettre entre toutes les vies, ça peut gêner aux entournures.
" - Le vrai héros, c'est pas celui qui quitte sa femme, c'est celui qui reste avec elle.
- Mais pourquoi t'as besoin d'être un héros ?"
"- Ils auront l'éternité pour s'aimer.
- L'éternité c'est pour les boloss."
Dans l'air du te:mps.
- Qu'est-ce qui ne va pas ?
- Je sais pas. J'ai tout cassé dans ma chambre au foyer, maintenant j'ai peur.
- Tu avais déjà fait ça avant ?
- Non jamais. C'est pas moi ça.
- Tu sais, quand on est loin de son pays, quand on ne peut pas expliquer tout ce qu'on pense, quand on ne peut pas voir sa famille, c'est très difficile. Tu es jeune, c'est encore plus difficile pour toi. C'est pour ça que ça explose parfois. Ne t'inquiète pas, au foyer, ils savent tout ça, ils ont l'habitude. Tout le monde a le droit de faire un bêtise.
Tu leur as dit que tu regrettes ?
- C'est quoi regrette ?
- C'est quand on est malheureux d'avoir fait quelque chose de pas bien. Dans ce cas, il faut dire que tu es désolé.
Tu leur diras ?
- Oui madame.
- C'est très important de savoir dire "je suis désolé"."
Une conversation récente avec un de mes élèves.
Une parmi d'autres.
Voilà pourquoi ce docu m'a beaucoup touchée.
Forcément.
Fort, intense et j'en avais bien besoin.
J'ai vu ça aussi.
Léger.
Sophie Marceau et François Cluzet vieillissent bien.
C'est encourageant.
Le thème est à ne pas mettre entre toutes les vies, ça peut gêner aux entournures.
" - Le vrai héros, c'est pas celui qui quitte sa femme, c'est celui qui reste avec elle.
- Mais pourquoi t'as besoin d'être un héros ?"
"- Ils auront l'éternité pour s'aimer.
- L'éternité c'est pour les boloss."
Dans l'air du te:mps.
vendredi 2 mai 2014
Priez pour nous à Compostelle ...
A tous ceux qui m'ont donné des tomates, de l'eau, des mouchoirs, du fromage...
A tous ceux qui m'ont envoyé des pensées positives,
A tous ceux qui ont cheminé à mes côtés,
en pensées ou en pieds,
A Paty,
A mes enfants, ma famille, mes amis,
A l'âme de mon père,
A tous ceux que j'aime
Je dédie ce post.
A tous ceux qui m'ont envoyé des pensées positives,
A tous ceux qui ont cheminé à mes côtés,
en pensées ou en pieds,
A Paty,
A mes enfants, ma famille, mes amis,
A l'âme de mon père,
A tous ceux que j'aime
Je dédie ce post.
Jacques m'avait donné il y a longtemps,
un petit bout de tuile du toit du four d'Embraud,
qui s'est un jour cassé dans ma pochette,
et que j'ai collé dans mon carnet,
celui où je fais sécher quelques fleurs du chemin.
Dans la cathédrale, il y a une statue de de Saint-Jacques,
à l'arrière de laquelle on peut accéder,
J'ai déposé un bout de tuile là...
Et l'autre dans la crypte reliquaire.
Et j'ai pensé très fort à tous.
Traditions
C'est la tradition.
Les pèlerins ont droit à un repas gratuit s'ils se présentent au Parador.
Bon, en vrai, ils ne prennent que les dix premiers,
et ils servent le (bon) repas du personnel.
On attend là, pas à l'entrée principale.
Hier justement, on était dix.
On monte aux cuisines.
On prend son petit plateau.
Et on est servi à l'assiette.
Wouaouh ! des VRAIS légumes... et des pommes de terre pas décongelées...
Petite salle tranquille (et bon vin...)
Que des femmes : japonaises, corénne, américaines, finlandaises, et moi...
Après, on a eu le temps d'aller à la messe,
celle avec le botafumeiro, qu'ils ne sortent pas tous les jours,
j'ai de la chance ....
En sortant j'aperçois les musiciens d'une tuna,
concert nocturne pour finir la soirée,
joyeux,
mais seule,
toujours.
En attendant la Compostela ...
C'est-à-dire l'attestation, avec ton nom en latin...
C'est jour férié dans quasi toute l'Europe,
et on dirait aue tout le monde s'est donné rendez-vous ici.
On s'occupe comme on peut.