Comme brusquement, il est devenu très urgent que je m'en aille,
sans attendre d'être remplacée,
faut que je rapporte les clés du camion.
J'ai pas tout compris,
sûrement des trucs que je sais pas ont biaisé les cartes,
à un moment c'est presque devenu comme si je me faisais virer.
Mon collègue m'a écrit qu'il se débrouillera très bien sans moi
et que je dois rapporter tout ce qui a été payé avec les sous de l'école.
Il a mis tout le ban et l'arrière-ban de l'administration en copie, of course.
La grande classe...
Alors j'ai reformaté la clé USB,
inventorié les ressources disponibles dans un tableau synthétique,
rédigé une petite fiche de liaison sur les élèves qui m'attendent mercredi prochain.
J'ai vidé mon sac de tous les trucs que j'y trimballe,
pis,
pour faire bonne mesure,
je l'ai rerempli avec le contenu des deux casiers de mon meuble suédois
dédiés, jusque là, à mon école du mercredi.
Ca a fait comme six années en tranches...
Mais surtout, en regardant les deux casiers vides (et la poubelle pleine)
je me suis sentie flotter,
comme quand j'avais vendu la maison.
Voir ce vide,
ça m'a fait prendre conscience de la place libérée dans ma vie pour faire autre chose.
Jusque là, je voulais mettre fin à situation inconfortable,
et vu le tour que ça a pris,
je sais que j'ai bien fait de renoncer à ces heures sup.
Mais depuis l'opération tiroir,
je mesure la place que ça occupait en réalité.
Et ce luxe incomparable que je viens de m'octroyer : un peu de temps en plus.
Le mois prochain je vends Berlingo chéri pour me libérer aussi du crédit.
Moi je dis : vive la décroissance...
"ça m'a fait prendre conscience de la place libérée dans ma vie pour faire autre chose."
RépondreSupprimerà suivre
bises