L'administration d'un petit département,
c'est un peu comme une petite maternité,
on peut sortir la couveuse,
mais faut pas avoir besoin d'oxygène...
Si, dans les services, on connaît tout le monde -monde généralement très dévoué (et je mesure à quel point quand j'entends mes collègues de la région parisienne...)- on a parfois de sérieuses déconvenues.
C'est ainsi qu'à l'inspection d'académie, on a, comme ailleurs, un conseiller mobilité,
dont, par charité laïque je tairai la fonction exacte (pis aussi un petit peu pour ne pas avoir d'ennui),
vu qu'il vaut mieux ne pas être trop mobile d'un coup.
Il doit pas être du pays,
sinon, il saurait.
Il saurait que déjà, ce serait bien d'écrire sur un ton plus sympa aux gens qu'on peut croiser à tout moment.
Il saurait sûrement aussi qu'en ces contrées, il y a des cas qu'on rencontre rarement, et dont la résolution exige souplesse et réactivité.
Il aurait sans doute le sens du service que génère la proximité.
Bref, il ne m'aurait pas fait rater une opportunité.
Ce n'est un secret pour personne que j'ai envie de faire évoluer ma situation professionnelle.
Une piste, c'est de passer dans le secondaire.
Donc en novembre, j'interroge Bibi Mobility sur un détachement.
Marche à suivre recommandée : diplômes (j'en ai plein), lettre à la Dasen.
Réponse du rectorat : ah bah, ça va pas madame, faut attendre la parution de la circulaire au BO !
J'ai l'air tarte.
Merci Bibi.
Ladite circulaire attendue pour février 2015, paraît en fait trois jours après la réponse du rectorat, et quelqu'un dans le service pense à me l'envoyer. Accordons le bénéfice du doute à Bibi : c'est peut-être à son initiative.
Ma correspondante en tout cas m'aide beaucoup : il y a une page à remplir, et je ne m'en sors pas. Elle me cornaque avec diligence et gentillesse.
Je remets le dossier, mais je relis bien la circulaire, et je vois que les services doivent s'assurer que le détachement est bien la meilleure voie,
car, je découvre que je peux aussi demander mon intégration par inscription sur liste d'aptitude.
On est mi-janvier, je me dis : "bah, si j'y avais droit, on me l'aurait dit".
"Hum, tu en es sûre ?"
Dialogue avec moi-même, en pleine nuit = gyrophare orange.
Alerte,
Le 26 janvier très tôt, j'écris un courriel à Bibi.
Il s'agace pas : le 29 janvier, à 18h11, il me répond qu'il pense que c'est au rectorat ... de me répondre.
Le 30, à 8h15 le courriel du rectorat (à qui il n'a donc fallu qu'une heure pour trouver le texte) explique qu'en effet c'était possible, mais que les candidatures sont forcloses depuis le 28 janvier.
La circulaire était parue au BO le 16 décembre...
Mes premières questions dataient de novembre.
J'en déduis que :
1. il y a des gens bien placés dans la hiérarchie, et bien mieux payés que moi, qui ne lisent pas le bulletin officiel de l'éducation nationale, alors même qu'il ne se gênent pas pour nous rappeler à l'ordre si jamais on se rate sur une broutille...
2. n'est pas monsieur Mobilité qui veut....
Heureusement,
en ce moment,
toutes mes phrases commencent par "si je pars en Louisiane...."
pffffff
RépondreSupprimeret le pire c'est que ça ne m'étonne même plus ....
ouais de Louisiane tu lui enverras une carte
Ah ah ! Oui... Super idée...
RépondreSupprimerAaaaarrrrrggggghhhhh !
RépondreSupprimerÇa me donne envie de hurler pour toi, tiens !
sinon
RépondreSupprimer"bah, si j'y avais droit, on me l'aurait dit".
jamais
j'ai expérimenté aussi
géniale la vidéo !
RépondreSupprimerj'avais pas regardé hier soir
ps ici il pleut autant !!
♥ en passant
RépondreSupprimer♥
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