À Nouvelle-Orléans...
Comme j'étais à Lafayette, il a fallu faire deux heures et demi de route.
Aller...
Heureusement, très fatiguée et un peu découragée avant de partir,
j'ai eu l'idée de dernière minute : lui demander de m'accompagner.
Autrement dit de perdre 5 heures pour que je sois pas toute seule.
Ben là franchement, je ne peux qu'apprécier la réactivité et la gentillesse qui lui ont fait dire oui.
Du coup on est restés en ville, on a dîné en bonne compagnie, et on n'est rentré que le lendemain, après, pour une fois, une nuit rien que pour nous.
C'était pas prévu, mais j'en ai profité pour vider mon sac, ce qui est toujours un peu pénible pour l'autre.
Ça change pas le fond de l'affaire,
mais par contre ça fait du bien.
En revanche,
le soir en rentrant chez moi,
j'ai appris le nom des deux candidates en lice,
et je vous le dit tout net,
on me refera pas le coup de 2002.
C'est-à-dire que je ne suis pas hyper motivée pour me retaper la route,
pendant le festival de l'écrevisse qui plus est,
et la visite de Mike par la même occasion,
tout ça pour aller choisir entre la peste noire et le choléra bi-fluoré (je me comprends...)
Entre les xénophobes antieuropéens, et le bras armé des marchés financiers.
Non, je ne veux donner ma voix ni à l'un, ni à l'autre.
Je précise que je ne prends pas pour des cons mes compatriotes qui ont voté pour eux.
C'est leur droit.
Et il y a de la misère, de la peur et du désarroi en France.
Toutes affres soigneusement entretenues par les médias, notamment dans des campagnes profondes où on ne voit les étrangers qu'à la télé.
Simplement je crois que là on n'a pas encore tout à fait touché le fond,
et que peut-être il faut ça pour que chacun se ressaisisse.
Et qu'on se saisisse enfin des vraies questions : la protection de l'environnement et les emplois qu'elle peut créer (c'est vraiment le mouton noir de la campagne électorale...), la délirante spirale de la dette publique qui justifie tout et n'importe quoi, notamment de nous faire croire qu'il n'y a pas d'argent en France, l'éducation à la coopération et à la solidarité, seuls manières de survivre dans ce monde de brutes.
Bref, j'attends les lendemains qui déchantent,
puisqu'il paraît que notre coq gaulois ne donne sa pleine mesure que les deux pieds dans la miarde.
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RépondreSupprimerPas mieux... J'irai voter dimanche, puisque je ne suis qu'à 5 minutes de mon bureau de vote. Mais ça ne pourra être ni pour l'un ni pour l'autre... Je ne pourrais plus me regarder dans la glace...
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