mardi 4 juillet 2017

Quand ça veut pas....

Dimanche, je suis allée déjeuner chez une copine,
avec quelques camarades de promo.
On s'est fait la réflexion que quand même, ça fait dix-sept ans qu'on a passé ce satané concours,
pour embrasser une profession qu'on aime encore, 
mais qui ne nous le rend pas toujours.
C'est un métier où on trouve de la souffrance, de la fatigue,
essentiellement dus à une gestion désastreuse des personnels, 
qui se conjugue malheureusement à une remise en question insuffisante de la profession elle-même.
Il faudrait pouvoir tout remettre à plat,
écouter ceux qui restent investis,
et accompagner la réorientation de ceux qui n'en peuvent plus. 

Personnellement, j'en peux encore,
j'aime toujours bien être en classe.
Mais faut être honnête : j'en ai marre de me lever le matin....

Avant que tout le monde n'arrive,
je regardais la terrasse de mon amie,
la volubilité des glycines et de la passiflore,
qui n'étaient pas si présentes la dernière fois.
C'est à ce genre de détail que je mesure le temps qui passe...
 

Comme je suis la plus vieille on a un peu rigolé sur l'échéance de la retraite,
et c'est plutôt de bonne humeur que je me suis rendue ce matin à la Carsat,
pour faire le point sur je que je croyais être la lumière au bout du tunnel.
 

Je suis ressortie en pleurant,
et je ne te cache pas que c'était juste le début d'une journée de merde,
si j'excepte la chouette parenthèse du déjeuner avec J.-L.
Depuis des années je me dis que je partirai à 60 ans, qu'il faut juste tenir bon,
qu'avec mes trimestres validés avant 18 ans,
je bénéficierai des dispositions sur les carrières longues.
Sauf que...
sauf qu'il y a une deuxième règle : pour cette disposition, on ne compte pas les enfants, et seulement un an de chômage.. et qu'en outre un de mes employeurs ne m'avait pas déclarée pendant 3 ans ;
bref, alors que j'aurai TOUS mes trimestres à 58 ans, je devrai partir à... 62,
même plus, vu que je suis née en octobre, je devrai me farcir une année scolaire en plus.
La triple peine...
Alors bien sûr je vais tenter un recours pour ces 3 injustes années, mais sans grande chance de succès.
En sortant, j'ai pensé très clairement : "je n'arriverai pas à 62 ans, je vais mourir avant".

L'après-midi, je suis allée au rendez-vous avec ma gynéco, que malheureusement, je n'avais pas pu voir l'an dernier.
Pendant l'échographie, elle a fait cette petite grimace que tu redoutes de voir,
et elle a dit: "il faut faire un curetage et une biopsie, vous ne pouvez pas attendre l'an prochain."
Et elle m'a pris rendez-vous chez un confrère pour jeudi soir, pour que ce soit réglé avant mon départ.
Bien sûr pour que le tableau soit complet, je ne suis pas couverte de la même manière en France qu'aux USA, et je dois vérifier demain que je devrai probablement avancer les frais...

Mais c'est pas mon souci majeur..
Et ce ne sont pas juste mes projets pour ces vacances qui viennent de déflagrer.
Heureusement, je ne suis pas toute seule, les Boys assurent bien.
Lui, il est loin,
même pas joignable,
et dans un brouillard d'idées noires, je me suis surprise à penser que de toute façon ça ferait pas une bien grosse différence....
Ouai, c'était vraiment une journée de merde.
Vivement demain....




13 commentaires:

  1. Et m…
    Je croise les doigts pour toi.
    Je t'embrasse.

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  2. Je pense à toi ... et t'envoie plein de bonnes ondes
    Je t'embrasse

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  3. :o(

    j'espère que tu as pu dormir et qu'aujourd'hui sera plus serein en effet

    :o( pour la visite chez la gynéco mais fait le vite quand même
    plein de chaudoudoux et de pensées

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  4. Je t'embrasse, essaie de bien dormir, de prendre soin de toi...
    Ca va aller mais là ça faisait trop de tensions pour la journée, c'est sûr.

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  5. BiZouX Coline (je te lis souvent et ne commente(presque)jamais - mais là si)
    Rita, si tu passes par là ...

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  6. bisous Coline take care
    ♥on est avec toi on pense à toi ♥

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  7. Plein de ZZZondes+++ pour toi, qui est près de nous en ce moment.

    Ca y est, on est demain ! La journée d'hier a été belle ? :)

    Pour la gynéco, le point positif, c'est que financièrement c'est sûrement mieux de pouvoir faire tout ça ici...

    Je te souhaite de bien profiter de chacun des autres moments passés ici... et plein de bonnes nouvelles pour compenser celles-ci...

    Gros biZoux à toi ♥

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  8. Ah la retraite, une vraie question de société. Intellectuellement, j'ai bien compris le raisonnement qui nous fait travailler plus longtemps.
    Du haut de mes 32 ans, 60 ou 62 ans, je ne mesure pas encore la différence. Mais tout autour de moi, je vois mes collègues, mes parents peiner à faire ces deux dernières années.
    Et je me dis que c'est vraiment dur. D'autant plus qu'il n'y a pas de solutions pour ralentir dans les dernières années. J'ai l'impression que les gens sont pressées jusqu'à la dernière minute. Et du coup, ils arrivent à la retraite exténués, voir avec un risque sur la santé. Bref, c'est vraiment dur, je comprends ton découragement. Haut les cœurs Colline, ça va être dur, mais ça aura une fin c'est promis !!!

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  9. J'ose à peine te dire que le temps passe vite !
    Mais que les dernières années sont effectivement les plus difficiles...
    L'important pour l'instant est de penser au moment présent et "soigne-toi" bien comme tu le dis dans ton dernier billet !
    Donne des nouvelles,
    Plein de bises et de bonnes z'ondes

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  10. C'est vrai Mamina, le temps passe vite, très vite, et s'accélère au fur et à mesure qu'on vieillit...
    Mais pas au travail malheureusement, à part pour générer du stress...
    et surtout, on mesure justement comme c'est injuste d'avoir à travailler si tard quand on a cotisé si longtemps... J'aurais TOUS mes trimestres à 58 ans et je devrai travailler 4 ans de plus ?
    Comment peut-on avoir l'idée de ne pas compter les périodes de chômage (cotisées...)? c'est la double peine pour ma génération...
    Bien sûr ça aura une fin, dans une grosse boîte...
    Voilà comment on va résoudre le problème du déficit : avec le décès des assurés avant qu'ils ne fassent valoir leurs droits....
    Et encore, ça c'est si le système n'est pas privatisé dans les 5 ans qui viennent...

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