mardi 3 octobre 2017

Embellie

Un mois après les ouragans, et quelques coups de pagaie plus tard, je crois être parvenue, en tirant des bords pour naviguer au près des vents contraires, à braver les courants d'émotions qui agitaient cette forte mer de chagrin.
Plutôt que d'abattre, j'ai choisi de louvoyer de tribord en babord.
Il faut prendre le temps comme il vient.
J'essuie encore quelques grains, mais je vois la Terre et elle est belle.
Ça tangue oui parfois, mais j'ai pas cabané finalement.



Le gros temps est derrière moi. Le vent adonne de nouveau, je navigue parfois de conserve aux hasards des rencontres de  mer.

 Par exemple au Fall festival de Tremé,
derrière la plus ancienne église catholique de la Nouvelle Orléans.



Dans mon sillage, quelques souvenirs à la traîne, sur lesquels j'ai mis des mots.
Et je connais désormais ce qui me manque vraiment.
C'est le coeur battant de la vie farouche, un regard différent sur ce pays, qui me restera toujours,
et que je parcourerai certainement encore avec lui.







Sous la prochaine lune pleine, monter Ginger, sentir l'odeur des sous-bois dans la nuit.
Et n'avoir envie ni de ses mains privées de jardin, ni de son pas solitaire, ni de sa peau sans frisson, ni du désir sans tendresse.
Ce maigre butin des amours naufragées, qui roulent entre faux-semblants et coups d'éclats,
a basculé par-dessus le bastingage.
À la troisième plonge, le galant s'est noyé...



7 commentaires:

  1. c'est magnifique ce que tu as écrit
    très beau texte "parabolique" et apaisé me semble -t -il

    les photos aussi sont magnifiques

    merci et tout plein de bonnes choses pour t'accompagner sur ce nouveau( et durable )chemin

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  2. Tiens bon la barre,
    Et tiens bon le vent…

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  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  4. Que c'est joliment écrit !
    Bises

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  5. merci pour la chanson de Brassens que je ne connaissais pas

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