lundi 30 mars 2020

Caminho portugues # 6 De ponte de Lima à Rubiães - jeudi 27 février 2020

J'ai rencontré Dieu deux fois.
La première sous les traits d'un homme surgi de nulle part en courant.
Il s'arrête, me parle beaucoup, en portugais, je comprends moyennement.
Mais il sort son téléphone et me montre une photo de... Sacha l'Urkrainienne !
Je finis par saisir qu'il me met en garde contre un passage de pierres difficile à franchir.
Il m'accompagne un peu, puis s'en va comme il est venu.
En courant.

La deuxième fois,
sous les traits de João.
Un vieux pépé, assis sur un banc, près d'une jolie cascade.
Il veut des besinhos, et il veut m'épouser.
Il est peut-être patoula (Pas tout là en cadjin...), pas agressif, sûrement très seul.
Je le serre un moment dans mes bras.
Et voila que de sa poche, il sort... une orange, puis deux....
Je meurs de faim, je n'avais pas assez de ravitaillement aujourd'hui...
Merci de ce cadeau inattendu !

C'est que ce matin, je me suis mise en route après le petit-déjeuner partagé avec Emil.
En deux jours, j'ai appris l'essentiel de sa vie, et de la raison pour laquelle il est entré en chemin.
De ces conversations intimes que l'on a entre pèlerins inconnus, qui nous lient sans nous attacher.
Après s'être donnés rendez-vous à Rubiães,
on partage et on remballe les restes du ravitaillement d'hier soir.
Heureusement !
Car je crois partir juste pour 19 km, sans savoir qu'il me faudra traverser la Sierra de Labruge.
Des pierres de torrent en chamboultout, qui grimpent, et grimpent encore.




Mon sac, pourtant peu chargé, tire en arrière, me déséquilibre.
Arrivée en haut... il faut redescendre évidemment.



Je croise Nikola, une jeune Tchèque rencontrée hier à Ponte de Lima, qui avait momentanément cheminé avec une Russe pas très sympa, laquelle l'a quittée brutalement sans autre forme de procès.
Elle avance plus vite.
Elle sera à Rubiães ce soir. Où elle me fera cadeau de deux pommes qu'elle a eu le temps d'aller acheter à la supérette du village.
Emil n'est pas au rendez-vous. Il a dû pousser plus loin.
Bravo ! ça lui pesait de ne pas avancer plus vite.
Le soir, je descends manger au petit restaurant du village.
Des homme se rassemblent autour d'un plat de poulet frit, pour regarder un match.
Encore un jour sans les informations...

Edit : au mardi 17 mars, la chanson du deuxième jour

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