dimanche 12 avril 2020

Caminho portugues # 11 De Pontevedra à Caldas de Reis - Mardi 3 mars 2020

Comme d'habitude, les 5 derniers kilomètres, quelle que soit la distance, sont interminables.


Le chemin n'en finit pas d'arriver.
Je ne saurais dire pourquoi, mais aujourd'hui c'était très dur.
Très beau parcours le matin, mais sous la pluie battante.









Qui est revenue en fin d'après-midi.
J'en avais un peu marre.
Tout est compliqué quand il pleut : faire une pause, faire pipi, manger...
Le poncho devient un bivouac familier...
Le jeune réceptionniste de l'hôtel à Pontevedra m'a recommandé un petit détour par les chutes du Rio Barroso.
Mais quand j'arrive à l'aplomb de ce parc naturel, je suis tellement fatiguée que je me vois pas rallonger le parcours.

 Appréciable chemin aménagé en contrebas de la route...



Enfin j'arrive à Caldas de Reis, une ville thermale comme vous l'aurez compris.
Je crois me souvenir qu'il n'y a pas d'albergue publique ici.
Et je ne cherche même pas, je m'échoue dans le premier bar qui loue des lits et me fera à dîner.
Tenu par deux femmes un peu revêche, mais qui s'adoucissent quand je demande, en espagnol, une chambre privée (à 12 euros...).
En voyant ma démarche raide dans l'escalier, la señora prend pitié et récupère mon passeport pour m'éviter de redescendre.
Je m'écroule et ne redescendrai que pour partager le souper de la famille.
C'est propre, il y a du chauffage, une douche nickel...
Le bonheur.
Je ne prendrai aucune note ce soir-là, certaine que cet épuisement restera gravé dans ma mémoire.
Pourtant, plus les jours défilent, et plus, en quelque sorte, ils se ressemblent.
Un peu comme ce confinement dont je n'ai pas encore idée, malgré les images qui se précipitent et les chiffres italiens qui s'affolent sur l'écran du téléviseur au bar...
Je suis à 45 km de mon objectif.



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