mardi 21 juillet 2020

Oh temps, suspend ton vol ...



... et vous, heures propices !
Suspendez votre cours : laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !
Alphonse de Lamartine

Plus de trois semaines que je tiens bon,
pourtant rien ne s'efface.
Dans mon cœur, Padna tient encore toute la place.
Il reste silencieux aussi, c'est que ça doit lui convenir.
Cette absence de réaction, c'est encore plus douloureux. 
Une fois de plus, j'ai pris la décision qui ... l'arrange !
Je l'aurais attendu pourtant, sans aucune hésitation, s'il avait eu les mots pour me le demander.
S'il avait essayé de trouver un autre billet d'avion, ou juste un téléphone.
S'il m'avait dit qu'il s'ennuyait de moi.
Si je m'étais sentie aimée.

Pourtant c'est drôle, à côté de ça, la tristesse a reculé,
la joie de vivre a repris le dessus.
Il y a quelque chose de vaste et de puissant dans cet univers,
qui oblige à avancer ,
et qui place, sur le bord du chemin, tout ce dont j'ai besoin,
hormis l'amour, qui est peut-être un peu plus loin ?


Et puis, il y a que, e temps a pris une autre dimension. Il semble s'être ralenti.
Il y a toujours les mauvaises nouvelles, et même les funérailles, 
qui me rappellent que l'horloge tourne.
Pourtant à ce moment de juillet, qui voit chaque année,
le compte à rebours s'enclencher vers la rentrée, je me suis dit hier,
"Tiens ? On n'est que le 20 ?"
Et je me suis sentie réconfortée.
Ce ne sont pas juste des vacances. 
Ce sont les premières lignes du  nouveau tome de ma saga personnelle...


premier petit-déjeuner au jardin...

Hier fut important.
Premier entretien (enfin !) pour cette rupture conventionnelle.
Annoncé un peu au dernier moment, pas facile de trouver un délégué pour m'accompagner.
Un autre rendez-vous à décaler aussi, et j'ai dû rentrer de Creuse en vitesse, 
en naviguant sur ces petites routes estivales entrecoupées d'un tas de travaux et de déviations...
Pourtant aucun stress, et il me semble avoir bien géré.
Départ prévu pour le 1er octobre, indemnité en négociation, prochaine entrevue le 24 août.
Cela ne change rien à ma décision.
Je veux bien accorder quelques jours de passage de témoin à la rentrée, mais je ne ferai pas plus.
Inconcevable, après tout ce retard, de me remettre encore en tension.

Mon corps, mon cerveau, mon âme, enfin alignés,
ont pris goût à la liberté, aux journées qui s'étirent un peu,
à la vie sans contrainte.

Enfin, presque sans contrainte, si l'on considère la situation sanitaire.
Certes, nous dansons avec plaisir, les petits bals éclosent, les masques tombent,
dans notre région où le virus ne circule quasiment pas.




Au quotidien, en pleine campagne, rien ne change non plus.
Pourtant, dans la semaine qui suit, je me surveille, plus ou moins consciemment, je guette des signes. C'est terrible.
Et dès que je rentre quelque part, je mets le masque.
Je ne me pose pas trop de questions.
Je ne suis ni pour, ni contre, je le fais, c'est pas une grosse affaire.
Tous ces grands débats me fatiguent.

1 commentaire:

  1. merci Coline de partager ces sentiments ces réflexions ton quotidien tes espoirs ton futur

    continue à profiter de l'instant, des instants ,

    oui l'amour n'est pas loin non plus ..lui aussi...

    plein de pensées et de bisous (je me suis un peu relachée dans mes prières même si je pense à toi ;je vais remettre le turbo ! :)

    à suivre
    je t'embrasse

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