Le matin, la moitié du jardin reste dans l'ombre de la muraille et du puits.
M'est venue la douce habitude de m'y installer pour écrire,
en attendant que le linge sèche au soleil.
Protégée.
Inspirée.
Il suffit de lever les yeux pour croiser le vol d'un oiseau,
ou surprendre la lune décroissante qui a oublié de se coucher.
Un moment d'intense vie intérieure.
Une échappée créatrice, qui entraîne les mots et les phrases dans son sillage.
Créer exige du temps, de la disponibilité intellectuelle.
Il ne me semble pas en avoir eu suffisamment jusqu'à aujourd'hui.
Enfin je peux commencer et terminer une histoire, et puis une autre.
C'est un peu comme respirer à fond après des années d'apnée.
Je m'apprête à écrire, et tout est calme en moi.
Pas de chagrin, pas de solitude, rien d'autre que l'étonnement,
la stupéfaction délicieuse d'être libre et là.
Une immense confiance.
Suis-je prête pour le bonheur ?
Je suis déjà heureuse je crois.
quel bonheur de lire ces lignes
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bisous