Dimanche matin délicieux.
Joséphine*, s'inquiète, comme beaucoup d'entre nous, de se sentir vieillir. Pas pour l'esthétique. Mais par crainte de ne pas voir grandir ses petits-enfants.
Joséphine, avec son mari, a fait des dizaines de voyages en camion aménagé. Une fois, ils ont embarqué sa mère de 90 ans pour aller revoir son pays natal, côté slave de l'Europe.
Une odeur, une évocation, appelle tout un chapelet de souvenirs touchants et savoureux.
Je ne les partage pas ici (à part celui relatif à la mode de l'époque)...
Photos du blog "les copains d'abord" là.
... ce sont les siens, mais ils ont éclairé, ce dimanche matin doucement lent et gris, comme la plupart de nos soupers.
J'essaie de la convaincre de les écrire.
Conjurer la peur de partir trop tôt, en laissant quelque chose de tout à fait spécial, un parfum d'enfance, une lignée familiale.
Et comme c'est un feu d'artifice, se regrouper dans une ou deux pages par réminiscence, à la manière de Philippe Delerm, plutôt que se contraindre à une histoire chronologique linéaire.
C'est que Joséphine a une grande chance.
Moi je ne pourrais pas faire cela. Trop peu de souvenirs, et pourtant tant d'histoires à raconter...
Essuie-glace de la mémoire traumatique.
Alors, j'ai offert un cahier à Joséphine.
--------
* Le prénom a été changé.
j'espère qu'elle va le faire car oui que d'émotion quand on lit ces souvenirs écrits ensuite
RépondreSupprimer