A l'heure où je t'écris
amie lectrice
ami lecteur,
je sais déjà que je vais devoir me séparer de lui pour au moins trois jours.
Et que ce sera difficile.
J'ai vite pris l'habitude de le retrouver matin et soir.
Mais le ciel a ouvert ses vannes,
et depuis hier, des trombes d'eau se déversent sur la Louisiane.
Et il m'étonnerait bien que demain,
je puisse enfourcher mon vélo
pour naviguer le nez au vent jusqu'à l'école.
J'aime énormément ma bicyclette,
qui a changé ma perception des choses du quotidien. Je ne sais pas comment expliquer,
ou plutôt si : c'est cette mécanique du corps qui se met en route,
comme chaque matin quand je marchais vers St Jacques.
Ces rouages de chair et d'os,
le cœur qui bat,
l'air que tu respires,
et je me sens tellement vivante.
Il m'étonnerait bien aussi qu'on puisse faire sport dehors,
promesse d'une journée d'enfer à l'intérieur avec des mômes survoltés qui n'auront pas mis le nez dehors du week-end.
Mais la pluie louisiannaise est une institution : l'océan, les bayous, l'évaporation, la condensation, les précipitations, touci touça...
Il est même surprenant qu'il n'ait pas plu davantage depuis mon arrivée.
Et vendredi,
sous le soleil d'octobre,
plantée à l'arbitrage du kick ball,
les mains sur mes hanches (qui se sont rapprochées on dirait)
je me disais que j'aime vraiment bien sentir la douceur du vent dans mon dos,
comme une main qui te caresse.
Aujourd'hui sur la galerie, le plant d'avocat que m'a donné Martine prend l'eau.
Mon jardin aussi.
Mais mon cœur lui, est léger.
;o)
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