jeudi 15 juin 2017

Page blanche

Une page qui se tourne,
une vie qui reste à écrire,
une nouvelle feuille de mon petit coeur d'artichaut qui s'envole...




Peut-être que j'aurais dû rien dire.
L'été serait passé, on se serait revus, j'aurais accepté ce qui ne va pas,
et ça m'aurait évité de passer seule les prochains mois.
J'aurais profité encore un peu de la Louisiane avec lui et ça se serait terminé avec la fin de mon contrat.

Mais j'ai pas pu.
J'ai pas pu, pour lui plaire, oublier ce que je suis moi.
Faut être honnête, depuis Mardi-Gras, c'était un peu plié...
Et on a eu beaucoup de bon temps ensemble, faut pas l'effacer,
à commencer par ces deux semaines de vacances à cheminer ensemble dans des endroits merveilleux.
Mais quelqu'un qui est trop fier pour dire "désolé" quand il a été blessant,
qui sait pas ouvrir ses bras quand il faudrait,
qui croit qu'avoir l'air de rien ça va faire disparaître le tracas,
non c'est pas pour moi.

Moi j'aurais pas voulu qu'il change.
Seulement qu'il m'accepte telle que je suis.
C'est-à-dire pas comme sa défunte femme.
Que je cuise les pâtes dans beaucoup d'eau,
que je ne tourne pas la tête quand quelque chose se passe devant moi,
que je jette ce qui est trop cassé, trop décati, trop moche,
que je respecte mes propres besoin avant ses désirs.

Parce que désir et besoin, c'est pas pareil.
Et lui, il commence souvent ses phrases par "t'as pas besoin de..."

Ces derniers temps, je me suis souvent sentie pas respectée.
C'était rien de grave.
Mais c'était pas isolé.

Pis quelqu'un qui te dit pas que tu lui manques,
c'est peut-être... parce que tu lui manques pas.

Une fois que ça a été dit,
les tensions se sont apaisées.
J'ai eu envie de rire quand il a répondu : oui toi et moi ça ne va pas, j'attendais la fin des vacances pour te le dire...

Je me suis sentie à la fois soulagée et un peu anxieuse de me retrouver seule de nouveau.
Je l'ai conduit à l'aéroport ce matin.
Il m'a semblé qu'il serrait ma main un peu plus fort dans la voiture.
Une façon de dire adieu sans tapage probablement.
J'ai pleuré un peu en rentrant chez moi,
et puis j'ai laissé aller...
Ça passera, comme toutes les autres fois,
où mon petit coeur fragile, et qui aurait tellement d'amour à donner,
s'est emballé pour une histoire qui n'est finalement pas la sienne.

Ste Rita, la prochaine fois si tu peux m'envoyer quelqu'un qui n'ait pas de chagrin à éponger,
j'apprécierais...





9 commentaires:

  1. ça fait mal , c'est dur ,
    mais tu as sans doute pris la décision en laquelle tu croyais
    en accord avec toi même
    donc pas de regret
    et tu vas continuer à avancer
    avec des faiblesses
    avec des blessures
    mais plus forte (si si )

    et tu croiseras quelqu'un c'est sûr moi j'y crois

    ton chemin se poursuit
    je pense à toi
    je t'embrasse fort

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  2. en plus tu mérites le respect

    et te renier ça non
    tu mérites qu'on t'aime comme tu es

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  3. pensées pour toi +++ et ♥pour la photo

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  4. Magnifiques photos de glaciers, de lacs, de chutes...
    Quel chouette trip !
    Pour le reste... quoi dire ??
    Je crois juste que moi j'aurais pleuré.... beaucoup...
    Qu'est-ce-que t'es belle et rayonnante !
    Cette histoire a tout de positif finalement..
    Plein de bisous.

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  5. Ah mais j'ai pas fini de pleurer je crois...
    J'en garde un peu pour la rentrée en août, qui sera sûrement un peu brutale.
    Mais pour l'instant je rentre en France la semaine prochaine, et j'ai très envie de revoir mes enfants, mes amis.

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  6. Quelle force tu as !
    Je t'embrasse.

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  7. Tes photos sont magnifiques. j'ai eu la chance d'aller trés jeune au canada, et à 15 ans, je n'ai pas su apprécier autant que j'aurai du je crois. mais je me suis promis d'y retourner un jour !
    Pour ton coeur d'artichaut, je compatis, et je t'envoie tout le réconfort que je peux à travers mon clavier.
    Je suis en tout cas admirative, parce qu'il en faut du courage d'admettre qu'on est pas bien dans une relation. On préfère quelque fois mettre un oreiller sur tout ce qui nous peine, et je suis sûre qu'on a tort de faire ça, on se fait plus de mal qu'on ne fait de bien à sa relation.
    Et n'oublie pas une chose; la vie a plus d'imagination que toi, qui sait ce qu'elel te réserve pour les mois à venir ?

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  8. Oh la la... Comme je te comprends (j'espère te comprendre)
    Mais c'est triste, mais c'est juste, mais c'est triste quand même...
    La chaussure à son pied tout ça...

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