C'est une sorte de méditation qui m'apaise et me permet aussi de rester ancrée dans ma réalité gustative à la française.
Ce n'est pas que je n'apprécie pas la nourriture locale, au contraire.
Si tu fais abstraction de la friture de festival, la nourriture louisiannaise traditionnelle, lorsqu'elle est de qualité, est très bonne.
Du reste, j'ai introduit beaucoup de produits locaux dans ma consommation : les avocats, les patates douces, les haricots rouges, les crevettes et les écrevisses à tire larigot, et même les épices un peu hot, mais pas trop en ce qui me concerne, contrairement aux gens du cru, dont je me demande parfois s'ils sentent vraiment le goût de ce qu'ils ingurgitent.
Entre deux avions cette semaine, et avec un peu de ce vague à l'âme qui me fait généralement opter pour un truc fort en chocolat, j'ai la chance qu'il fasse très chaud.
Chaud brûlant, chaud pastèque, pas chaud chocolat.
Je prends conscience aussi depuis quelques temps de la réalité de mes besoins alimentaires.
Mon rythme personnel de nourriture.
J'avais déjà remarqué, quand je pélerinais vers St Jacques, que peu importait la qualité ou la quantité de ce que j'absorbais le matin, sucre, protéine, laitage or whatever, de toute façon à 9.00, je crève la dalle. Et franchement, IL FAUT que je mange.
Moyennant quoi, bien souvent je mange deux fois le matin...
Quand je suis en vacances je respecte ce rythme naturel, je me réveille naturellement vers 7.00, mais je déjeune (je brise le jeûne nocturne donc) tard, peu importe à quelle heure je me suis levée. Je ne mange rien tant que je n'ai pas faim.
Et tu vois, là je me gâte...comme je le mérite !
Finalement je mange deux fois en tout : le soir de bonne heure, timing américain, moment où j'ai de nouveau faim.
Le tracas c'est que je ne suis pas encore en retraite, à laquelle, tu peux me croire, j'aspire de tous mes voeux.
Juste pour ça : faire ce que je veux quand je veux...
Ça fait qu'un petit plat de cette sorte, quand je suis à l'école, c'est juste pas possible, même bien emballé : je ne peux pas manger en présence des enfants, et je n'ai pas de pause ...
Je me lève entre 5.00 et 6.00, et je peux pas tenir sans rien jusqu'à midi.
Alors je mange le matin quand j'ai pas faim, je meurs d'inanition vers 9.00, et je mange des trucs en douce, en plusieurs fois, pour me caler, des noix, des fruits, et, plus on avance vers la fin de l'année, le stress aidant, pas mal de saloperies aussi.
Même avec des aliments soi-disant healthy, le résultat c'est que mon estomac ne se repose jamais, je ne me sens jamais rassasiée.
Cette frustration me travaille au corps jusqu'à la sortie de 15.30 où généralement je plonge la main, le bras et l'épaule dans la réserve de chocolats de ma collègue belge (que nous regarnissons en commun).
J'avais arrêté les snacks pendant mon test du Whole30.
Mais ça voulait dire manger mon petit plat à 6.00, qui était bien bon, des protéines, des légumes et un peu de gras, qui tenait pas mal au corps, mais qui me demandait quand même un effort très inconfortable en milieu de matinée.
Une fois le test fini, je suis revenue back.
Et je comprends asteure que, question manger, tu peux faire des salto-arrière si tu veux, ça travaillera jamais si ça respecte pas ton horloge interne.
Au Canada, j'ai beaucoup fonctionné sur mon mode vacances, sans y penser.
Je réalise maintenant que ça se faisait juste comme ça.
Et comme tu peux le voir là, j'ai bien vite retrouvé figure humaine.
(Ah non pas la figure finalement, seulement l'estomac,
ça devait être un jour où j'avais gelé à l'aube sous la tente...)
Et depuis que je suis rentrée, j'alterne cuisine, rangement (de paperasses essentiellement), vidage de placards, et préparation des valises.
Ça me fait me sentir un peu moins triste, un peu plus libre et légère.
Prête à déployer mes ailes.
Parce que je le vaux bien.
bisous @Coline
RépondreSupprimeroui tu le vaux bien
prends soin de toi
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