Il y a un an et demi, je le rencontrais, et ce fut comme une évidence, un de ces jolis mirages dont on ne remarque pas les contours floutés, un essai finalement non transformé.
Il y a deux ans et demi, j'étais déjà à la croisée des chemins, en m'apprêtant à aller passer mon entretien pour venir ici.
Depuis que je suis rentrée cette année, je regarde la Louisiane un peu différemment.
Avec une grande tendresse déjà, car je l'aime beaucoup.
Je suis une fille du sud, je sais déjà que la chaleur, la lumière, et une certaine nonchalance, me manqueront terriblement.
J'empile dans les tiroirs du souvenirs, un tas d'images de ciel époustouflant, la caresse du soleil et de l'air sur ma peau, cette sensation d'être en vacances dès que tu sors de l'école.
J'espère la garder vivante.
J'espère qu'en France chaque fin de semaine sera une petite aventure.
C'est une des choses que j'ai apprises ici.
Ça et raisonner à l'échelle d'un continent quand il s'agit de tailler la route.
Faire une fête de chaque petite occasion.
J'éprouve de vagues doutes.
Je regarde mes 3èmes grades tirer sur la corde pendant mon cours de sciences.
Forces et interactions.
Rester ici deux ans de plus,
ce serait enfin respirer un peu financièrement (sauf que ma chérie, ton char tiendra sûrement pas tout ce temps là),
me rapprocher de l'âge de la retraite, en levant un peu le pied, toujours plus à l'aise dans l'enseignement du programme local,
continuer à pédaler le long du bayou dans la lumière rasante, sous le vol des aigrettes blanches, des hérons bleus, des canards français, des spatules roses et des pélicans.
M'arrêter chez le voisin pour les vers de terre de ma canne à pêche, regonfler mes pneus.
Filer en kayak dans les cyprières.
Voir peu mes enfants.
Ne danser à mon rythme qu'une fois par an.
Ne voir que des films à la con au cinéma.
Ne partager ma culture qu'avec d'autres expatriés.
Avoir peur de tomber malade.
Ne pas aller en Russie avec les Boys.
Ne plus chanter de toute mon âme.
Parfois la question de l'argent et de cette lassitude du réveil-matin biaisent mon jugement et prennent un peu le dessus sur ce qui pourtant compte vraiment.
Cette nuit, en revenant de Thibodaux, j'ai regardé le sourire pacifique de la lune pleine au-dessus du bayou.
Elle n'a rien dit.
Je crois qu'elle aussi elle espère.
en aucun cas je ne me permettrais de te dire quoi faire
RépondreSupprimerde quel droit
sans connaitre tous les dessous aussi
je te souhaite juste d'être éclairée dans ton choix
qu'il s'impose soit clair fort évident
mais ensuite de toute façon ne pas regretter et en tirer le meilleur
C'est très bien dit Barbara. Merci
RépondreSupprimer♥
RépondreSupprimeret tous à l'abri/ouragan je pense FORT à toi aussi pour ça
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerce soir à la télé encore 2 films qui se déroulent dans le bayou
RépondreSupprimerenregistrement de l'un prévu
http://programme-tv.orange.fr/programme/ocs-city-generation-hbo/les-betes-du-sud-sauvage_CNT000000Mn1IC.html
en communion avec toi
à suivre !
L'ouragan semble remonter vers l'est....
RépondreSupprimerLes bêtes du sud sauvage, j'adore....
Le choix, quel qu'il soit, sera le bon parce qu'il sera.
RépondreSupprimerBon courage pour l'ouragan (et pour le reste).
A chaque jour sa peine, son pain et son plaisir ...
@comme 2 choses le même soir enregistrement programmé ce weekend je te dirai ensuite mes impressions
RépondreSupprimerah je lis ton commentaire /Irma après avoir écrit dans l'autre billet
RépondreSupprimerespérons
même si ça n'empêche pas la dévastation pour d'autres milliers de gens
:o(
vu
RépondreSupprimerLes bêtes du sud sauvage
je m'attendais pas à ça
un OVNI
j'ai beaucoup aimé
à revoir une 2 fois même pour apprécier mieux après découverte
RépondreSupprimergrâce à toi et ton bayou j'arrête pas de voir des choses sur les EU
merci !