jeudi 24 août 2023

Bons baisers de Russie #2

Devant l'escalier de Tchkalov, à Nizhny, le plus grand de Russie, 560 marches en comptant les deux côtés.
442 descendues et remontées

 C'est avec un peu de distance que je viens partager quelques impressions sur mon voyage en Russie, dont je suis rentrée, sans encombre, fin juin.

Depuis je n'ai eu que peu de temps pour écrire, l'été est toujours une époque de grandes traversées pour moi.

J'avais conçu mon voyage, et j'ai été aidée pour sa mise en œuvre, par une agence spécialisée, Tsar Voyages, que je recommande, car elle a des antennes en Russie, et a su s'adapter à mon budget. J'ai payé le maximum en avance (école, hébergements, trains...) et pour le reste, j'ai fait à l'ancienne, en emportant du cash, très facile à changer sur place.

Pour résumer, si c'était à refaire, ce serait sans hésiter. J'ai adoré cette expérience, c'était beau, c'était grand, parfois étrange, toujours intéressant, et j'ai été bien accueillie partout (sauf une fois par un vieux gardien de vestiaire, mais les gens présents m'ont soutenue). Deux gros avantages : communiquer de mieux en mieux en russe, et l'absence de touristes étrangers, depuis la crise sanitaire déjà, qui a fait supprimer les prix pour étrangers pour les entrées de musée.

Au chapitre des impressions : Côté positif, je me suis sentie en sécurité partout et tout le temps. Pas de déploiement policier (sauf le jour de la fête nationale à Moscou), d'hommes en armes comme à Paris, tranquillité des retours à l'hôtel le soir, employés des transports publics serviables, propreté des rues, du métro, service impeccable dans les trains, notamment de nuit, magasins très bien approvisionnés (notamment en produits européens). On est très loin de "la Russie à genoux".

En revanche, au bout d'un mois, les images subliminales permanentes sur les guerres passées, la gloire nationale, le patriotisme, commencent, comme aux Etats-Unis, à peser. Mais il faut dire que la Russie a payé un lourd tribu. Plus de vingt millions de morts rien que pour la deuxième guerre mondiale, et des villes martyres, comme Nizhny, où j'ai passé ma dernière semaine. Simplement, on met sous le tapis, les 20 millions de victimes de Staline (le critiquer est redevenu un délit en octobre 2022), et son pacte avec Hitler.

Les musées, l'Histoire du pays, le regard sur les vicissitudes de la vie, les traditions, tout est intéressant. J'en retiens que ce pays immense n'a JAMAIS connu de régime démocratique, et, qu'au quotidien, la préoccupation est toujours de survivre. Que les Français qui ne le connaissent pas en ont une vision très dépassée. Et que j'ai très envie d'y retourner, en poussant plus en ruralité et plus à l'Est.

10 JOURS A ST PETERSBOURG

Cours le matin, j'étais la seule élève sur site de l'école Ex Linguo. Excellente prise en charge, cours adaptés à mes besoins, et hébergement chez l'habitant.

Saint Pétersbourg est une belle ville, très européenne, puisqu'elle avait été conçue comme telle par Pierre le Grand.

Les canaux, l'omniprésence de l'eau

Cathédrale Saint Sauveur sur le Sang Versé, construite après l'assassinat d'Alexandre II.
Entrepôt de patates sous le règne soviétique.

La descente vertigineuse vers le métro, sous le niveau de l'eau

De nouvelles constructions partout

La ferveur des lieux de culte


Les colonnes rostrales

Le cavalier de bronze, statue de Pierre le Grand

Alexandre Nevski, prince de Novgorod sanctifié dont on se dispute les reliques, un peu plus de 300 cathédrales dans le pays et une légende ... Héros qui a repoussé les Tatars et les Teutons.


Ressortir à une heure du matin, pour voir la levée des ponts sur la Neva, destinée à laisser passer les gros bateaux, mais surtout aux touristes...

Des musées merveilleux : ici le bâtiment de l'Ermitage, que j'ai arpenté deux fois, vu le petit prix des billets. J'ai aussi adoré le musée Russe.


Les bateliers de la Volga - Ilia Répine

1478 - Madone Letta

1482 - Madone Benois
Deux œuvres de Léonard de Vinci

La musique et la danse - Matisse

Cathédrale de Smolny

Cathédrale Saint Isaac


Histoire incroyable de l'assassinat de (l'increvable) Raspoutine au palais Youssoupov





Un peu de caviar rouge au café René de l'immeuble Singer
avec vue sur Notre-Dame de Kazan



Le croiseur Aurore. C'est de ce canon que fut annoncée le début de la révolution d'octobre...
Une manie très russe, et très similaire à celle des Américains : le selfie devant tout et n'importe quoi...


Le duel mortel de Pouchkine avec un officier français, qu'il accusait de courtiser sa femme. Dans l'appartement musée, on trouve des lettres en français, affublant le poète du titre de roi des cocus, alors qu'il était lui-même un sacré coureur de jupons.
Petit-fils d'un ancien esclave africain, élevé à la cour du tsar, il était lui-même très aimé de Nicolas 1er qui lui pardonna beaucoup de frasques.



Un coup d'hydroglisseur et hop, on arrive à Peterhof, un palais d'été impérial qui vaut surtout par son parc merveilleux.