jeudi 23 décembre 2021

Toujours on chantera Noël

C'est le titre d'une chanson des concerts de fin d'année, 
que nous avons eu la chance de pouvoir tous donner,
bien que nos rangs fussent clairsemés pour cause d'impasse sanitaire.
Moi-même, je n'étais présente que par la grâce de l'univers qui a joué un de ces tours de pass pass  dont il a le secret. 
(Je me dis parfois que, si le ciel me vient en aide, c'est que ma cause doit être juste.)
Toujours est-il que je devais prendre la route mardi, le jour le plus court, pour célébrer le troisième anniversaire de mon petit cosaque, puis enchaîner avec Noël.
Hélas, lui et sa mère sont restés en Russie.  Ils ont le covid.
Franzouski aussi, mais il a réussi a rentrer, pour se confiner jusqu'à hier.
Un bon côté du tracas, c'est que, pour une fois, ce sont les autres grands parents qui ont profité. Et même les arrière grands-parents, malades eux aussi.
Moi, j'ai retardé mon départ, surtout que Franzouski a repris le travail, et sera du soir pour le réveillon.
Gros blues pour lui qui n'est plus du tout habitué à vivre seul.
Mais le Kid a pris les choses en main, et on a organisé un petit Noël tout de même, avec leur père et un poulet offert par mon berger préféré.
J'ai apprécié ce soutien qui tire joyeusement tout le monde vers le haut.
Je me suis motivée à faire une boîte de ces kipferls que mes garçons affectionnent. Et je vais confectionner cette bûche chocolat marron qui a le goût de leurs Noëls d'enfance. 


Ce matin il y avait un arc-en-ciel sur ma porte.


Demain je prends la route.
Je vous souhaite de belles, bonnes et douces fêtes de fin d'année.
Tenez bon, la lumière revient doucement. 
Oui, toujours on chantera Noël !


A longue distance


En recevant ce témoignage d'amitié (merci à toi fidèle Barbara), j'ai songé qu'il y a près d'un mois que je ne suis pas venue laisser ici quelques traces de ma vie.




Ce fut un mois riche et plein.
Plein d'amour déjà.
De cet amour que l'on projette en chantant à chaque concert de Noël,
sur ce monde bâillonné qui, plus que jamais, a besoin de joie.


De cet amour pour la nature, mon premier secours quand mes forces me trahissent.


De cet amour naissant aussi, qui me nourrit et m'abreuve de sensations inconnues.
C'est encore une histoire à distance, bien que sans océan à traverser.
Et chaque kilomètre qui nous sépare est une balise supplémentaire sur un chemin nouveau.
Un chemin d'attentions, de réciprocité, d'encouragements, d'admiration et de soutien.
Cet émerveillement constant d'une marche main dans la main, de retrouvailles en gare, pour quelques jours, le temps de venir m'écouter en concert, en bal.
Il y a, dans cette froidure hivernale, une lumière intérieure, une douceur quotidienne, qui donnent du prix même à l'absence, lorsqu'on découvre le manque en parallèle du partage.
Avec, de temps à autres, une vilaine petite voix mordante tentant de jeter le doute, comme s'il était fatal de n'avoir pas droit au bonheur. 
Seulement voilà, les jours s'écoulent, puis nous rapprochent, pour des accordailles de plus en plus longues, sans que rien, jamais, ne puisse alimenter la crainte. Pas de conditions. Pas de "on verra".  Il n'y a que d'heureuses surprises, quand on découvre que la routine a du bon, surtout lorsqu'elle est ensemencée de petits grains de folies, prêts à à faire éclore de nouvelles promesses.
A partir de cette nuit, les jours rallongent et nous incitent à nous projeter dans un été, certes incertain quant au contexte, mais néanmoins palpitant comme nos cœurs ressuscités.
 

mardi 21 décembre 2021

Yule

Si court soit ce jour
Que prient nos cœurs en jachère
Rompre les embâcles


Traversons la nuit
Rallumons toutes chandelles
Entrons en demain


En solstice d'hiver
Lumière redéploie tes ailes
Espérer - Guérir