mardi 25 décembre 2018

Vanouchka effect

Je passe ici souhaiter un joyeux Noël à tous.


Je ne peux pas encore montrer mon petit fils, qui n'est pas baptisé (tradition de ma belle-fille, que je veux respecter).
Mais vous pouvez me croire sur parole : il est magnifique.
Et ça c'est un bonheur incroyable.
On était absolument tous gâteux devant lui aujourd'hui.
Y compris le Kid (gavé de kipferls....exactement le goût dont je me souvenais... merci maman...) et son grand père, qui n'a pas oublié les gestes.
Cet aprèm je me balade au soleil de Limoges.
Et j'ai eu envie de partager ce moment de paix lumineuse avec vous.




lundi 24 décembre 2018

En plein cœur

Ce fut encore une semaine affectivement mouvementée.
Les turbulences inconfortables qu'on finit par ne plus accepter.

Il avait pris ce billet finalement, et il arrive vendredi prochain.
Sauf que... (numéro 1)
... il était aussi parti faire un voyage surprise ailleurs, très loin en fait, sans m'en parler.
Bien sûr, il s'est fait prendre la main dans le sac.
Alors il a tenté de rattraper le coup en posant le blâme sur moi :
je t'ai pas menti, mais je t'ai pas tout dit, je voulais pas de reproches ou de jalouserie, je voulais la paix.
D'où le silence.
Problème : ce sont ces cachotteries et ces menteries qui pourrissent l'ambiance.
La paix pour moi c'est toujours la vérité.
Et là, la vérité, elle tourne la tête du mauvais côté.

Comme il avait ce ticket pour venir,
une fois de plus, j'étais prête à pardonner, et profiter de ces quelques jours avec lui.
Il a raconté un peu, et ajouté qu'il me raconterait le reste en live... s'il pouvait venir me visiter...
bien par en-dessous komdab.
Je suis faible avec lui.


Sauf que ... (numéro 2)
... il a mis sous le tapis l'information capitale : la raison de ce voyage soudain,
et prétendu qu'il était seul, ce qui malheureusement ne correspondait pas à mes informations.
Deuxième main dans le pot de confiture...

Et mauvaise réponse : quand j'ai exprimé à quel point je me suis sentie blessée, il n'a montré aucune empathie.
Pas de "je suis désolé", mais cette exigence incroyable qu'on n'en reparle pas, pour pas gâcher la fête (du slip ???), sinon c'était pas la peine qu'il vienne, etc...
La queue du renard entre les dents, prétendre qu'il l'a pas avalé, puis que c'est de ma faute et enfin le chantage affectif.
Fermer les yeux ?
Attendre qu'il vienne et voir s'il allait en parler de lui-même finalement ?
Encore prête à basculer.

Si une amie me racontait ça,
je dirais : "fuis, sauve ta dignité."
Je le sais.
Mais j'arrive pas à me le sortir de la peau.
Le sentiment, en le quittant, de passer à côté de quelque chose de beau et de fort,
comme tous ces moments vécus ensemble, en dehors de ses terres,
Quand tu ressens au plus profond que oui, tu pourrais faire un bon chemin avec cet homme là.

Et puis le prix du chagrin.
Car chaque fois qu'il est dans sa vie d'avant, c'est le triomphe du fake.
Des arrangements permanents avec la vérité.
En aidant à vider ses placards l'été dernier, confrontée à une intimité que je n'aurais pas dû voir,
j'ai pris conscience de ça : toute une vie de faux-semblants, de façade, toute une vie jusqu'aux portes même de la mort.

On en était là,
à organiser sa venue,
sauf que... (numéro 3)
... vendredi, tadam !



Naissance d'Ivan (prononcer Iva -n, à la russe, mais aussi Vania, Vanouchka...).
Et à la table d'un déjeuner de Noël, dans une école que j'aime beaucoup,
une conversation avec un très chouette type, qui venait de donner le spectacle des enfants
(que malheureusement je n'ai pas vu).
On parle de cette théorie des hasards heureux, des Moires qui croisent les fils de la destinée,
de la sérendipité...
c'est pas souvent qu'on croise quelqu'un qui connaît ce mot.
C'est ce que j'ai pensé, et c'est ce qu'il m'a dit en partant.

Oh n'allez pas croire que tout d'un coup mon cœur d'artichaut vient de reperdre des feuilles..
non c'est autre chose.
Comme un messager de cet univers qui a tout agencé au mieux pour moi ces derniers temps.

En reprenant la route, il a dit : "Tu es une femme formidable".
ça m'a trotté dans la tête.
Et si c'était vrai ?

Est-ce je ne mérite pas mieux qu'un homme qui n'a pas le cœur assez grand pour aimer une autre personne que lui même ?
A qui j'ai dit et redit mon goût de la clarté, et le besoin de se sentir aimée et respectée, mais qui l'entend pas ?
Un homme prisonnier de ses propres désirs ?
Combien de temps vais-je endurer ce chaos émotionnel ?

ça fait que, quand je suis arrivée à la maternité samedi,
et que j'ai pris mon petit fils dans les bras,
j'ai réalisé que vraiment, il était temps que je me respecte moi même...
J'ai dormi une nuit dessus.
Refait le film des trois dernières années.
Peut-être que j'interprète mal ?

Et hier matin, au réveil, plus aucun doute. J'ai eu ce courage terrible d'écrire : non.
Non je n'accepte pas tes conditions.
Et en effet, ce n'est pas la peine que tu viennes.
Je veux plus me contenter des miettes que tu voudras bien me jeter.
Et je ne veux pas me gâcher mon bon temps à moi.

Il n'a évidemment pas répondu.
Son orgueil est si grand.
Autant dire le meilleur service à me rendre.

J'ai ce trou béant là, qui fait mal.
Et en même temps tout cet amour autour, des gens pour qui je compte vraiment.
Et une grande confiance en l'univers qui a sûrement un plan que je ne connais pas encore.
Une forme de soulagement douloureux mais salutaire.

Je vous souhaite un très bon Noël.
Je suis à fond dans les petits gâteaux qui ont tant manqué au Kid, la bûche aux marrons, et la dinde gagnée au loto d'une autre école...
Et ça c'est bon !





jeudi 20 décembre 2018

Moonrise

Un soir d'hiver ordinaire
au bord de la rivière Allier.
Se sentir comme au nid...





mardi 18 décembre 2018

Un sondage

J'ai encore quelques affaires à lui chez moi.
Je vais les mettre hors de ma vue mais comment ?

- Je les range dans un placard et quand il viendra les chercher
quelqu'un d'autre lui ouvrira la porte ;

- Je les range dans un placard et quand il viendra les chercher
je les jette par la fenêtre (en visant sa voiture) ;

- Je roule dessus par mégarde (surtout sur la guitare) ;

- Je les donne chez Emmaüs.

Je suis impatiente d'avoir votre avis....

Édit
Une idée encore meilleure...

En février, le feu des Brandons... pour finir l'hiver dignement.
Le feu qui purifie tout.
Et pourquoi je te prie,  il n'y aurait qu'en Louisiane qu'on saurait célébrer Mardi gras...

Le temps des Avents

J'ai cueilli quelques branches et refait un non sapin.



Pour moi seule.
J'ai compris qu'il ne viendra pas.
Qu'il ne viendra plus.
J'ai compris hier le mensonge après le silence, et je m'en suis voulu d'avoir été aussi bête devant quelques mots qui m'y avaient fait croire.
Une fois de plus.
Décidément je suis douée pour beaucoup de choses, mais pas pour ça.
Il a peut-être un prix à payer.

Mais les jours passent.
Le ventre de Maiia tressaute de coups de pieds que Franzouski m'envoie en vidéos.
Le paysage est parfois glacé de blanc, quand je pars le matin.
Les écoles se paillettent, l'effervescence des bricolages de Noël,
la montée en charge du nombre de demandes d'aide.
C'est le temps des bilans.

Les fins de semaines sont bien remplies : deux concerts par week-end, le dernier c'était samedi,
suivi par notre veillée.




Ce sont de bons moments, sans prix, où on est tous ensemble et j'ai le cœur moins gros.
Ce sentiment d'être à la bonne place.



"La clarté de la lumière, la légèreté de la vérité, le partage avec les autres.
Chanter et danser.
Des choses essentielles que jamais tu ne pourras me donner".
C'est pas facile à écrire.
Mais c'est ce que je suis.

J'avais aussi cette impression d'être à la bonne place en Louisiane.
Pourquoi ?
Probablement que c'était le bon moment.
Que parfois il nous faut voyager loin pour savoir qui on est et ce que l'on veut vraiment.
Depuis mon retour, la rivière, la musique et les chants ont une autre couleur.
Plus vive et plus douce à la fois.

Une amie en tracas avec son mari m'a dit "j'ai peur, j'ai jamais vécu seule".
J'ai répondu que s'il le faut tu y arriveras.
Mais je comprenais tellement ce qu'elle voulait dire.
On peut avoir une vie pleine, en apprécier chaque instant.
Dormir sereinement.
Et garder le cœur serré.

mercredi 21 novembre 2018

Pour un peu d'amour en plus !...

C'est encore une idée de Jack Koch.
Une belle idée, une douce idée...

J'aime cette poésie touchante sur papier kraft... le gris et le blanc des illustrations,
j'aime qu'on ait été 200 à contribuer d'une phrase, d'une page...
J'aime que pour chaque exemplaire vendu, 2€ soient reversés à l'association du Rire médecin
(tu sais ces clowns qui interviennent auprès d'enfants hospitalisés).
Et j'aime que ce ne soit pas une distribution confidentielle, mais un grand projet,
porté par le Livre de poche.
Une victoire aussi du coup, une de plus dans le parcours hors norme de celui qui fut un collègue,
mais est aujourd'hui un dessinateur professionnel...



J'ai reçu mon exemplaire, 
ouvert à ma page,
et dévoré un paquet d'autres...
Je vais en acheter de nouveaux, parce qu'offrir deux fois plus d'amour, quoi de plus beau ?
Merci pour ça mon Jacques...




Nos années ont quatre saisons...

Merci Bon Dieu, je suis itinérante...
C'est pas simple.
Faut courir pas mal, et rien oublier dans mon sac à malice.
Et trouver la juste place aux côtés des autres procédures de soutien.
Mais enfin, il y a ça

Les routes fantomatiques du petit matin,


la lumière des chemins que je croise, où je me pose parfois juste quelques minutes, le temps de respirer, de poser mon dos à un arbre, de faire craquer quelques feuilles...


De la Louisiane j'aimais l'eau, la chaleur...

Je garde une tendresse particulière pour ma vie pendant ces trois années.
Des souvenirs...


D'ici j'aime le froid lumineux ou brumeux, le rythme lent des saisons, le paysage qui change.
Pas d'action de grâce pour marquer novembre, juste les répétitions des concerts de Noël à Embraud, le goûter à quatre heures... ensemble.
Les petites histoires des uns et des autres, les chagrins, les bonheurs, la préparation des costumes...



Beaucoup de chansons ont changé en trois ans... un mini challenge qui nourrit le plaisir..
Première session dimanche prochain...


samedi 27 octobre 2018

Le goût des plaquemines

Me v'là en route pour le grand Texas.
A vrai dire j'y suis déjà, sur cette I 10 qui traverse les États d'est en ouest.
Direction Austin pour une grande contra, où j'aurai plaisir à retrouver des danseurs amis ou connaissances.


De ces vacances, je garderai le goût incomparable des plaquemines, des pacanes et des oranges cueillies sur les arbres.




Je réalise que la Louisiane ne me manque pas vraiment. 
Probablement parce que j'ai une bonne vie en France, en grande partie grâce au crochet par ici...
Les gens par contre c'est différent.
Les amis qu'on retrouve avec bonheur.
Il n'y a pas longtemps que je suis partie.
Pourtant certaines choses déjà ont changé.
Les enfants ont grandi.
Ma maison est relouée. 
Un papa a ouvert un café donuts avec terrasse au bord du bayou, créant ainsi plusieurs emplois.


Deux jours avant que j'y passe, la principale adjointe de l'école, une femme formidable, aidante et bonne, a été arrêtée en arrivant le matin à la porte de l'école.
Complètement saoûle...
Sa maison avait brûlé cet été.
Était-ce avant ? Après ? À cause ?
Je ne me suis pas remise de cette nouvelle. Je ne peux pas m'empêcher de me dire que faire ça, c'est vouloir se faire prendre... que quelque chose s'arrête. 
Et en effet, avec sa photo judiciaire, son nom et son adresse dans la gazette, les circonstances de l'arrestation...elle ne travaillera plus jamais dans l'éducation...
La semaine prochaine j'irai déjeuner avec elle. Qu'elle sache que tout le monde ne la jugera pas.
En attendant je suis allée remercier l'univers, qui a été bien bon pour moi ces derniers temps...






jeudi 18 octobre 2018

Sur le cœur...

Hier, je sortais d'une école, j'ai reçu un mail de mon frère.
"Hello, je serai demain chez le notaire, j'en profiterai pour te rapporter l'urne..".

Comprenez l'urne contenant les cendres de notre mère.
Toujours pas inhumée depuis le 4 janvier...

C'est monté comme un mascaret, balayant tout sur son passage.
J'ai eu l'impression de suffoquer.
J'ai répondu : tu vas toucher du fric que t'as pas mérité, tu ne t'es jamais occupé de maman de son vivant, (de papa non plus soit dit en passant) même pas un coup de fil pour Noël, tu vas peut-être te bouger maintenant qu'elle est morte ?

Mais finalement j'ai tout effacé, et j'ai écrit :
"Je regrette mais non.
Je ne reprendrai pas l'urne.
J'ai fait plus que ma part.
ça suffit."

Puis j'ai appelé Franzouski, parce qu'il fallait VRAIMENT que je parle à quelqu'un.
En échangeant avec lui, la solution m'est apparue.
J'ai appelé le notaire, demandé une procuration.
Et effacé cette vision de cauchemar d'une urne refilée comme une patate chaude dans l'étude ...

Entre temps il avait répondu "Ah bon ? J'ai dû mal comprendre".
En effet.
Mais ça n'a rien changé. J'avais pas envie de le voir prendre son chèque avec son air propre sur lui.
Je n'y suis pas allée.

En un sens, sa désinvolture m'a rendu service et évité un déplacement à Guéret.
J'ai passé une journée douce et calme à Moulins, dans la lumière de l'automne.

Sauf que... même avec cette solution, la tempête émotionnelle ne s'est pas calmée.
C'est comme si on avait jeté un gros caillou au fond d'une eau calme, et que toute la vase soit remontée.

J'ai décidé que c'est fini, je ne lui trouverai plus d'excuse.
Que je ne me sentirai plus coupable.

Mais pour ça je vais devoir me débarrasser de tout ce qui est remonté avec le courant.
Il est temps.
Samedi je prends l'avion, mais après les vacances, j'empoigne cette question : vider mon cœur de ses derniers tourments, ceux qui étaient cachés au plus profond de mon âme.






Vacances droit devant

Cette première période est passée comme une flèche.
Mon emploi du temps s'est construit au fur et à mesure, je suis à bloc asteure.
La coupure du mercredi, la rentrée début septembre, et déjà des vacances vendredi soir,
je suis un peu cuite oui, mais pas si tant que les trois années précédentes.
Je prends l'avion pour la Louisiane, et on verra...
Ce week-end c'était le stage annuel d'Embraud,


ça fait des bonnes ondes c'est certain, 
mais pas autant que ça, faut admettre....


dimanche 7 octobre 2018

L'univers et moi

L'univers et moi, c'est déjà un petit morceau de route.
Comment les Moires entrelacent les fils, parfois c'est déroutant.
Avant de rentrer ici, ça me semblait toujours que le ciel s'étalait plus vaste aux Etats-Unis.
Pis finalement non, le ciel est grand aussi sur la campagne bourbonnaise assoiffée mais toujours belle.


Il y a le petit portillon qu'on pousse pour aller à la rivière, dans les dernières chaleurs de cet été indien qui joue les prolongations.



Il y a l'eau, il y a les nuages, 
il y a qu'on est tous ensemble, pour répéter les chants de Noël,
ou mettre un bateau à l'eau.











 Il y a qu'à Embraud les enfants ne sont jamais loin, intégrés dans la vie collective, même si parfois ils se couchent dans les lits du dortoir qu'on vient de briquer pour le stage de la semaine prochaine.
Ils apprennent leur espace.
Il y a qu'on ne se sent jamais seul.
Une petite embrouille avec ma carte bancaire, une Chavouisse me donne la sienne spontanément, pour que je fasse le plein du Berlingo.
Un souci avec une porte de placard ? C'est sûr quelqu'un viendra m'aider à le réparer...
Ajoute à ça l'étoile filante qui me salue juste quand j'ouvre mes volets sur une nuit claire et une lune radieuse, et les baloches du samedi soir,  avec toutes ces figures amies, et je sais que je suis à ma place.

Sur l'autre bord, il vit sa vie farouche, les pieds nus dans la terre de Louisiane.
Je sens confusément que sa place à lui est là-bas.
Je me demande bien ce qu'il viendrait faire ici.
J'aimerais ça moi, qu'il trouve sa place dans notre vie collective, et cette douceur de vivre tous ensemble des moments de chaleur.
Car s'il ne comprenait pas ...


mercredi 26 septembre 2018

Bon Dieu merci c'est (encore) mercredi !

Ne pas mettre le réveil en milieu de semaine, reste pour moi un ravissement constant.
Faire à mon rythme.
Parfois, j'ai un moment de découragement, à cause de l'argent, à cause de l'absence, à cause du travail.
Puis je me dis que, si j'étais restée là-bas, je n'aurais pas pas tous ces moments de répit qui émaillent ma semaine. Un enfant qui vient te dire merci après un entretien, une collègue que tu peux aider, quinze minutes seulement pour aller à la gym, un peu plus à la piscine, la chaleur douce d'Embraud, les répétitions de chant.
Je réalise à quel point ces trois dernières, et belles années, ont été physiquement dures.
Combien elles ont été utiles aussi.
En repassant à la gestion d'une classe ordinaire (dans des conditions un peu extraordinaires), j'ai dû sortir de ma zone de confort, m'approprier de nouveaux outils, rendre les transitions plus lisses et rapides.
Il me semble que, ce que j'ai gagné en efficacité, c'est cela qui est le plus utile dans mon poste actuel.
Bon pis on va pas se mentir : les vacances toutes les huit semaines et le mercredi...

L'inconvénient c'est que je suis beaucoup
enfermée ou en voiture.
Alors ce matin, en voyant le soleil briller derrière mes volets, et en sentant la douceur de l'air, j'ai tourné une nouvelle page de mon petit guide local de randonnée.
Souci numéro 1, il était déjà tard, et le parcours le plus proche était de 14 kilomètres.
Souci numéro 2, ma cheville est toujours faible, et mon inflammation des métatarses pas tout à fait guérie non plus. La marche devient vite douloureuse et reporte la guérison définitive.
J'ai décidé de ride mon bicycle, qui n'est toujours pas électrique, mais dont j'ai regonflé les pneus.

Mon bicycle semble un vélo de ville, mais en réalité, avec ses deux suspensions à l'avant, il aime gros les chemins.
Contrairement à moi qui ai toujours un peu les flipettes quand je ne pédale pas sur du plat.
Vu le timing, j'avais pas le choix, je me suis lancée.
La première récompense c'est d'avoir été au bout sans douleur, et en flânant un peu.
La deuxième c'est cette profonde respiration dont j'ai besoin, le corps qui se met en route au milieu des champs, le sentiment profond d'être en vie.
Et enfin, jongler fort à lui, parce qu'il aime ça le vélo, et que si j'ai de la chance, ça sera à moi de faire le guide.





#graphinBourbonnais




Une trace d'Histoire
dans le taillis des Ombres, sur les grands hêtres, des graffitis qui dateraient de la dernière guerre.







 Et puis des nouvelles de mon cœur d'artichaut, apaisé, paré à hiberner...









dimanche 23 septembre 2018

Bull'help yourself #12 La contribution de PimJ

Elle m'avait dit se sentir débordée par un tas d'affaires à faire coller entre elles, dans un emploi du temps serré.
Elle m'envoie aussi souvent des petites choses en rapport avec mon goût du coloriage.
Sur un coup de tête, j'ai acheté un carnet et j'ai démarré un bujo (bullet journal pour les non initiés), que je lui ai envoyé.
Elle l'a essayé, adopté, et ça déjà j'en étais bien contente.
Mais surtout, elle l'a repensé pour le faire coller à ses besoins, sa manière d'être et de faire.
C'est exactement ce que j'aime dans cet outil : tu te l'appropries, pas de police ni d'ayatollah du Bujo !

La plus grande différence avec le mien ? C'est un classeur et non pas un carnet broché.
Je tiens personnellement beaucoup au carnet.
Pourtant je m'interroge de plus en plus sur le classeur, qui me permettrait de réemployer des listes sans les recopier.
Bon mais d'un autre côté, comme je photographie ce que je veux garder avant d'archiver, et qu'éventuellement j'imprime et colle...
En plus la reliure est faite maison, bien moins coûteuse (que le classeur Filofax qui me fait les yeux doux...).
Voici son parcours.
Au départ, elle a acheté ça :


"Pour le bullet, en fait j'avais trouvé un classeur souple A5 avec 6 
anneaux pour y mettre des feuilles à points perforées achetées (comme le 
classeur) sur Amazon, "

Mais elle ne s'en est jamais servi, à cause de son volume.
Moi aussi je trouve que ce n'est pas assez plat.
C'est la raison pour laquelle j'ai préféré le carnet jusqu'ici.


Finalement, elle a "opté pour une reliure maison (anneau plastique et feuilles A4 
coupées en 2 et perforées maison avec une relieuse comme on en trouve 
dans beaucoup d'écoles, voire à la maison).




Du coup, je n'ai plus mes 
feuilles à points par contre (que je trouvais extras :) ), alors j'ai 
préparé mes fiches types pour l'année, les mois, et les semaines, comme 
je ne pourrai pas tracer mes cadres aussi facilement qu'avant.
Je te les envoie ci-joint si tu veux voir ce que ça donne (tu y 
retrouveras un peu de ce que tu m'avais préparé :) ). Ça demande juste 
un peu de réflexion pour savoir quelles feuilles tu imprimes au recto et 
au verso ;) )"
Clique ici...
"Pour que ce ne soit pas trop épais, je n'ai imprimé que 2 ou 3 mois 
d'avance (en plus de l'année), et si j'ai des choses à noter pour les 
mois qui ne sont pas encore imprimés, je les mets sur les pages 
"annuelles" en attendant, de toute façon, je ne remplis ma page 
mensuelle que quelques jours avant le début du mois, et pareil pour les 
pages hebdomadaires...
Je pense ajouter / enlever les pages au fur et à mesure.
Je verrai au cours du temps si je fonctionne sur 3 mois, 6 mois, ou plus...

Je me suis rendue compte que je n'utilisais pas l'index, (le scotch sur 
le côté de pages mensuelles me suffit à me repérer :) ) donc je peux me 
permettre d'enlever ou d'ajouter facilement des mois et des semaines :) 
(aussi parce que je ne fais pas un "joli bullet", mais juste un bullet 
très fonctionnel, dont je devrais pouvoir jeter les pages facilement 
quand j'aurai passé les dates)

Et pour le côté flexible, j'ajouterai aussi petit à petit mes diverses 
listes que je veux garder (trucs à mettre dans les valises... liste de 
projets que j'aimerai réaliser... ) en fin de livret.

Peut-être que j'imprimerai celles-là en couleur...
Peut-être que je mettrai des intercalaires...

Pour l'instant j'ai juste quelques pages blanches en fin de livret pour 
prendre des notes diverses sans avoir un papier en plus qui traîne :)"

Voilà
J'aime bien l'idée.
Et pourquoi pas imprimer du papier à points en recto verso pour en avoir quand même ?

Personnellement, si j'adopte le concept de classeur, je n'en prendrai pas un à 6 anneaux.
Mais plutôt un de type Notebook Filofax.
A suivre donc...
Et encore merci PimJ pour cette contribution !

samedi 15 septembre 2018

Mercredi quand tu nous tiens (et pour un peu de week-end en plus...)


Le mercredi c'est lent.

Au milieu de bons souvenirs...


Voire éventuellement en terrasse !



Les fins de semaine aussi.
On peut dire que le retour à une semaine de 4 jours, après ces trois années à faire suer le burnous sous le harnais louisiannais, c'est une bénédiction pour moi.
Du temps pour respirer... cadeau !

Faire la touriste, comme là-bas.
 Au Centre national du costume de scène de Moulins
(là c'est l'expo Contes de fées, la guide était captivante en plus...)




Le magnifique tryptique de Moulins (dans la cathédrale)

Fermé (peinture en grisaille)


Ouvert...

Clichés interdits, donc photos internet...
On ne peut d'ailleurs voir que la version ouverte en attendant que les charnières et le cadre soient restaurés.

Pas de classe (et toujours pas de local), c'est du temps pour réfléchir, apprendre, concevoir et construire.
Mais pendant le temps de service. Entre deux visites en écoles.
Bien évidemment, je sais que ça ne va pas durer, que mon emploi du temps sera vite archi-plein.
Simplement, deux semaines après la rentrée, je me suis fixée des limites qui m'ont très clairement redonné envie.
J'aime ce que je fais.
J'essaie de le faire bien, sur du temps très concentré, en journée.
Parfois seule, parfois avec des élèves, des collègues, le psychologue scolaire.
Assise, debout, dedans, dehors...
Et puis le soir, je souffle enfin après toutes ces années.
Marché bio du samedi matin, répétitions de chant, piscine, un peu de sport, bricolage, danse... le temps de soigner un tas de bobos aussi, mon corps en avait besoin, ma tête aussi.
Rien n'est très loin.
J'aime gros mon ouvrage. Maître E, ce n'est pas juste sortir des enfants de la classe.
C'est aussi aller voir une collègue isolée, conseiller, prévenir... C'est là que l'expérience accumulée prend du sens.
Même si mon blaireau préféré me manque, je n'ai absolument aucun regret et en plus le job me plaît.
Surtout le mercredi, le samedi et le dimanche...
Sans boule au ventre, y a pas à dire, ça goûte meilleur.

Maintenant si Ste Rita pouvait mettre le turbo pour faire vendre mon char à Richey, récupérer les sous de ma retraite louisiannaise, et les fonds de la succession de maman, je pourrais m'offrir un canapé pour mieux profiter...