samedi 11 janvier 2020

St Jacques le plan

J'ai pas bien réussi à télécharger le plan entier.
Mais ça reste un plan.
Un peu par la côte, un peu par l'intérieur.
Pas d'urgence.
Bientôt, je passe une radio de ma hanche, et on en saura plus.
Si je dois prendre le bus, c'est pas grave.


Enfin bref, ça fait treize étapes, sept au Portugal, six en Galice.
Je me suis essentiellement inspirée de l'expérience et des conseils de Sylvie, de l'excellent blog Radio Camino.
Conseils qui m'avaient largement aidée lors de mon premier chemin, entre 2012 et 2014.

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Asteure, la série grise continue : un pneu à plat sur mon véhicule de remplacement mercredi, le soir même gastro ou intoxication alimentaire dont je me relève à peine aujourd'hui - vive le risotto aux carottes et le bouillon aux pâtes - , douloureuses annoncée pour Berlingot chéri...
A ce stade, c'est pas une prière à Ste Rita qu'il me faut, c'est un exorcisme...😂😂😂😂😂😂

Je me console en me disant que le garagiste me fera payer en plusieurs fois, et qu'au moins j'ai les moyens de faire effectuer cette réparation, qui me coûtera de toute façon moins cher qu'un nouveau véhicule. Que tout cela m'arrive quand je ne travaille pas.
Qu'il y a plus grave.
Et que je pars bientôt...


lundi 6 janvier 2020

St jacques, le sac...


Au solstice d'hiver, je l'avais listé dans mes projets.
Un de mes premiers projets d'une future rentrée sans école.
Et puis le ciel m'a envoyé un petit signe :
American airlines a sérieusement modifié mon ticket de février pour la Louisiane.
J'ai cliqué sur "I do not accept", j'ai récupéré les sous de mon billet.
Ça m'a permis déjà d'aider Franzouski.
Je me suis dit que Padna comprendrait, et bien sûr, il a compris.


Et puis j'ai acheté un aller-simple à 30 euros pour Porto.

Après, j'ai ouvert le grand placard, sorti une boîte et mon sac.
Quand je pense à quelque chose, je le mets dans la boîte.
Au Portugal, à cette saison, c'est quitte ou double : il peut pleuvoir beaucoup.
Mais en revanche il n'est pas supposé faire froid.
Un autre de ces petits signes que je guette et que j'affectionne : en vidant le grenier d'Embraud, on a sorti une caisse de vêtements oubliés par des visiteurs.
J'ai récupéré une polaire toute légère, juste à ma taille.


Je reviendrai en bus, ce qui sera plus lent, mais me permet de récupérer deux jours de marche supplémentaires.

C'est que je ne sais pas si je réussirai à aller jusqu'à Santiago.
Sept étapes au Portugal, six en Galice, d'environ 20 km sur du terrain facile, c'est très jouable.
J'ai des chaussures J.B. Rodde de compétition, spéciales pieds sensibles que tu peux payer en trois fois vu qu'elles coûtent un bras. Franchement des chaussons, légères, le pied bien tenu. Mes chevilles revivent, mes genoux s'en plaignent pas.
Mais ma hanche en revanche me fait toujours terriblement souffrir à la marche.
Raison pour laquelle je veux le faire maintenant.
Qui sait si ce sera toujours possible plus tard.

C'est pas grave, j'irai le plus loin possible, à mon pas, et si je ne termine pas cette fois, tant pis.
Il faut dire que ma plus grande résolution de cette année, c'est de faire comme j'ai envie et à mon rythme justement.
Ce qui, en l'espèce, ne dépend que de moi.

Voilà, c'est le plan...

jeudi 2 janvier 2020

33 33 Code Ste Rita #6 Madame Nicole veut être première de cordée...

C'est quelque chose quand même.
Imprimer.
Relire encore.
Signer.
Aller à la poste.
Et remplir l'imprimé.


Alea jacta est.
Le sort en est jeté.
En août, si tout va bien, je largue les amarres, avec une indemnité.
Ce qui est certain, c'est que je ne ferai pas la rentrée.
Moi aussi, encouragée par toutes les bonnes blagues de notre président,
je veux être première de cordée.
Car tout ce qui sépare encore notre pays de la république bananière, ce sont les règles.
Même les règles scélérates, comme la loi du 6 août 2019 de suppression par élimination transformation de la fonction publique.
Maintenant, l'administration a entre 10 jours et un mois pour me convoquer à un entretien.

mercredi 1 janvier 2020

Bull'help yourself #16 Joli mois de janvier ?

C'est drôle la vie parfois.
Hier matin la poisse.
Mon char encaisse définitivement la panne annoncée...
Mais en plein jour et avec encore assez de braise pour tenir jusqu'à un garage de proximité
par chance ouvert.
Devant ma mine déconfite, le garagiste me prête un break hors d'âge qui m'évite l'enterrement de première classe, ravitaillée par les corbeaux.
J'ai mis la potentielle facture dans un coin de ma tête.
Et on a préparé le réveillon à Embraud.
Joyeux, doux, simple.






Joyeuse veillée, courte nuit.
J'ai tout fait à la Quézac.
Peut-être eut-il été préférable de me saouler.
Parce que le réveil a été dur dur.
En pleurs.
Le deuxième anniversaire de la mort de ma mère.
Le silence obstiné entre padna et moi.
La facture à venir...
Le jour de l'an de la lose  autant dire.

Et puis une succession de petites choses.
Tiens, j'ai redansé hier soir, et aucune douleur ce matin.
L'appel de Franzouski, le rire de Vanouchka, les bons baisers de Russie...
La situation de mon fils, qui pesait lourd dans nos cœurs, s'est enfin débloquée.
Et si je préparais mon bullet de janvier ?
Le janvier de cette année 2020 où j'arrête de travailler ?
Avec un peu de ce gui sous lequel on s'est biché cette nuit ?




Un petit dessin plus tard,


j'avais un peu récupéré.
Déjeuner amical avec les restes à Embraud.
Et au retour, ce message d'une camarade syndicaliste :
"Le décret d'application de la loi sur la fonction publique) est paru aujourd'hui.
Bonne année !".
Ça fait que là, je vous écris le cœur léger,
après avoir rédigé ma lettre de démission.
Demain je change un peu mes plans, pour l'imprimer et l'envoyer...
On va prier bien fort pour que ça marche.
Vous savez comme je suis : je crois toujours que l'univers n'a rien à me refuser.
Et qu'en tout je mérite le meilleur.

Vous aussi, vous méritez le meilleur.
Et c'est ce que je vous souhaite pour cette année.