mercredi 27 mai 2009

Humour, humour

Y a des jours comme ça, j'ai envie d'écrire des trucs affreux.
Pour rigoler.

Où est passée Louisette ?
Depuis la dernière fête
On n'la voit plus ici
On a bien du souci
On dit qu'elle était grosse
Elle a p'têt eu un gosse
Un enfant bien caché
Qu'elle n'a pas pu montrer

Dans l'four, dans l'four
Elle a fini dans l'four
Gueule béante de l'amour
Un jour, un jour
Dans ses plus beaux atours
Son cœur s'est enflammé pour toujours


Où sont passés les gens
Qui habitaient avant
Là au troisième étage
Ils étaient de mon âge
On dit qu'ils n'ont laissé
Ni perles, ni chandelier
La guerre leur a fait peur
Se sont enfuis ailleurs

Dans l'four, dans l'four
Ils ont fini dans l'four
Gueule béante sans retour
Toujours, toujours
Ils priaient pour un secours
Mais leur Dieu est resté sourd


Où est passée cette fille
Qui prom'nait son p'tit chien
C'était pas des guenilles
Qu'elle avait sur les reins
Elle s'est vantée un jour
D'avoir trouvé l'amour
Que par un homme un vrai
Elle s'était révélée

Dans l'four, dans l'four
Elle a fini dans l'four
Gueule béante à ses cris sourds
Au s'cours, au s'cours
Dans le plaisir des corps lourds
Une p'tite mort qui vaut le détour

Où vont ces hirondelles
En déployant leurs ailes
Sur leur petit vélo
Dans la nuit des sanglots
Ils ont vu la fumée
L'incendie consumait
Des tonnes de valises,
Des bijoux, des chemises

Le four, le four
Ils ont trouvé le four
Du bon docteur de l'amour
Ils courent, ils courent
Ils refont le parcours
De ces voyageurs sans retour




Beaucoup de photos viennent de là :
http://guillotine.cultureforum.net/
Louisette a vraiment existé
Le Dr Petiot c'était pas un four mais une chaudière
Mais j'aime bien le son que ça fait et ça m'est venu comme ça, alors ...

1 commentaire:

Geneviève a dit…

C'est excellent ! ;)