Mon camp de base est désormais la Bretagne des bois. Dans le Bourbonnais je m'étais réparée. Ici je veux m'épanouir. Ce n'est pas toujours facile. Allées et venues du quotidien de Madame Nicole en pays Pourlet.
dimanche 10 mai 2009
Carnet de bal
Ah les bals en rase campagne ! Il faut vraiment aimer la danse pour le meilleur et pour le pire.
Le meilleur d'abord, de celui d'hier soir, un de mes chouchous limousins "Roule ... et ferme derrière".
Ils sont de Limoges et autrefois, dans les trolleys, le gars qui vendait les tickets criait au conducteur "Allez ! Roule ... et ferme derrière".
Musiciens sympa, no prise de tête, attentifs au danseurs, répertoire varié et équilibré, arrangements double emploi : efficaces à danser, agréables à écouter. C'est que, malheureusement, on ne peut pas en dire autant de tous les groupes. Entre les addicts du tagada tsoin-tsoin, ceux qui bourrinent comme s'ils avaient une urgence, et ceux qui ne regardent jamais les danseurs, on se croit parfois dans un remake de "On achève bien les chevaux."
Le pire ? Glisser dans le monde parallèle des tournages de M6, dans la plus exotique des émissions, celle qui tente de préserver une espèce en voie de disparition en mettant tout en œuvre pour améliorer ses conditions de reproduction : l'amour est dans le pré.
Non, non, la télé n'était pas là. A part le GPS qui connaît l'existence de Peyrat-la-Nonière ? (Et encore, faut bien marquer le nom entier, sinon on arrive 200 bornes plus loin à Peyrat-le-Château). Mais il y avait les acteurs ! Car dans ces coins, on croise inévitablement un gars -célibataire évidemment-, d'un âge déjà avancé et manifestement encore ... non carré blanc.
Aussi facilement identifiable que l'infinitif du verbe "emprunté" : la chemise à carreaux super bien repassée (avec le pli sur la manche), et surtout le pantalon avec la taille un peu trop haute (des fois avec le pli aussi : c'est comme ça qu'on sait qu'il habite chez sa mère).
Entendons-nous bien, je n'ai rien contre les agriculteurs, sinon bien sûr je ne vivrais pas en Creuse.
Le truc c'est que ceux avec la chemise inappropriée, ben il faut leur apprendre à danser ! (Parce qu'il y en a aussi qui assurent à mort, je tiens à le dire). Et moi, si je n'avais pas choisi l'éducation nationale, je n'aurais pas fait bonne sœur non plus.
Au début, Dominique et moi (Dominique c'est une copine de bal) on se faisait toujours avoir, pensant, sottement, qu'on pouvait apprendre en dansant au moins les pas simples de la scottish ou de la polka. Mais déjà, quand on a dit oui une fois, après on a un poisson pilote toute la soirée, y compris pour les mazurkas et les bourrées, et là c'est l'horreur. Et surtout, même les trucs simples où il suffit de marcher en comptant jusqu'à quatre, ben ça ne marche pas justement. L'hiver, passe encore, j'ai mes Doc Martens. Mais au printemps je passe aux sandales Birkenstock (pas les moches, les Papillio, à fleurs), et là, au secours ...
Bref, un jour, grâce à la psychanalyse, on devient égoïste, et on se dit stop les B.A.. Et ben là, pas de chance, arrive le même boulet, mais en ... fille ! La jupe longue en velours style rideau d'hôtel 1 étoile.
Enfin, hier soir, je m'en suis bien tirée, je les ai repérés (lui, et elle) avant de commettre l'erreur fatale.
Patrick (un autre copain de bal, top danseur) a prétendu que non la polka il ne savait pas bien la danser.MDR
Avec Dominique on a retenu la stratégie.
Du coup la jupe longue a mis le grappin sur la chemise à carreaux et elle l'a ... initié ! Dans ce cas là, mieux vaut ne pas traîner dans le coin.
Moralité, ceux qui veulent apprendre à danser, ils se trouvent déjà un atelier d'initiation, leur solitude durera moins longtemps. Et la chemise, ils évitent de l'acheter chez Espace émeraude.
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3 commentaires:
Sâche que moi je connais Peyrat la Nonière et même que je sais y allée sans GPS depuis Auzances (à dire avec l'accent sinon c'est pas marrant!!) et même que si je me souviens il y a (ou il y avait, puisque les années passent à vitesse grand V!) un négociant en vin à l'entrée dans la côte quand on vient d'Auzances (toujours avec l'accent!)...Tu peux pas t'imaginer ce que ça a pu me marquer ses cassiers de 12 bouteilles vides (les bouteilles et/ou les casiers) quand j'étais ado!!! Alors pourquoi je passais pas là bas??? C'est une très bonne question...bin c'est simplement la route depuis Rougnat pour rejoindre la capitale:Guéret!!!
Bon côté danse moi je suis zéro pointé...alors je serai comme le monsieur "je sais pas danser la polka..." et tout le reste non plus d'ailleurs!!!
ah...merci pour ce souvenir de Peyrat la Nonière...j'en avais oublié ce nom!!!
y "aller"!!!
"ces" casiers
pas bien maîtresse!
Trop, trop forte Karyne.
Et en plus tu connais Rougnat !
Le marchand de vin c'est Ribot.
Les malveillants ruraux disent que son vin c'est de la poudre qu'il mélange à l'eau.
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