Mon camp de base est désormais la Bretagne des bois. Dans le Bourbonnais je m'étais réparée. Ici je veux m'épanouir. Ce n'est pas toujours facile. Allées et venues du quotidien de Madame Nicole en pays Pourlet.
jeudi 7 mai 2009
Cinéma de filles
Dadou n'avait pas envie de sortir. Moi si.
Je me suis donc décidée, au dernier moment, à aller voir un film de filles, toute seule.
J'ai choisi celui-ci :
D'abord parce que depuis "Se souvenir des jolies choses" j'aime le regard que porte Zabou Breitman sur les histoires d'amour pas banales.
C'est souvent aussi joli que douloureux. C'est la vie quoi.
Et ensuite parce que ça m'a fait penser à quelqu'un.
J'ai aimé le film, et son ton, avec des parallèles qui deviennent des chemins de traverse.
Qui dit que l'amour ne se commande pas. Il vient sans qu'on l'appelle, quand on ne s'y attend pas.
On reste parce qu'on n'a pas fini de payer la maison, parce qu'on ne veut pas avoir à se justifier auprès des amis, de la famille.
On croit que c'est plus simple.
En fait c'est monstrueusement plus compliqué. Pour tout le monde.
Cela doit être terrible de s'apercevoir que l'on a eu des enfants avec un (e) inconnu(e).
De s'endormir tous les soirs à côté de quelqu'un qui n'est pas vraiment là, dont on ne partage ni les rêves, ni les désirs, ni les peines, après avoir passé la soirée chacun de son côté.
De prendre chaque repas avec juste le menu et la télé à partager, parce qu'on n'a plus rien à se dire, à part discuter de la liste de courses.
De s'engueuler parce que la soupe est froide, de négocier âprement des futilités matérielles, alors qu'on voudrait vraiment dire que ça ne va pas, là à l'intérieur.
De penser à l'autre chaque matin en se levant, et chaque soir en se couchant.
Il y a des choses qu'on ne peut pas changer et qu'il vaut mieux accepter pour pouvoir continuer à vivre malgré l'absence : la mort, la maladie.
Mais il y a des événements sur lesquels on peut intervenir.
Ce n'est pas que de l'égoïsme : vivre en accord avec soi-même, c'est une question de survie.
On croit qu'on fait le choix approprié, le plus raisonnable, et ce n'est pas toujours le bon.
Mieux vaut quand même ne pas mettre dix ans pour s'en apercevoir.
Parce que, à quoi ça sert d'être vivant, si on est mort à l'intérieur ?
Et à quoi sert de poursuivre le chemin avec quelqu'un qu'on n'aime plus, qu'on ne touche plus, qu'on ne regarde plus ?
A rendre tout le monde malheureux.
Insupportable.
Alors qu'on aurait pu pleurer un bon coup et reconstruire quelque chose chacun de son côté.
C'est ce que dit ce film.
Après chacun fait comme il veut.
Enfin, surtout comme il peut.
Parce qu'il y a aussi la chèvre de M. Seguin.
Demain c'est film de mecs : X-men, la VRAIE histoire de Wolverine...
Très impatiente je suis :-)
Libellés :
anna chalon,
anna gavalda,
je l'aimais,
run and hide,
zabou breitman
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
alors, ce X-Men, il est comment??? parce que je les ai TOUS vu, sauf ce dernier ...il est de la même trempe?
Ben j'y vais que ce soir... avec mes hommes
Enregistrer un commentaire