dimanche 31 mai 2015

Un peu de musique et beaucoup d'amour

Atelier écriture de chanson samedi,
organisé par ma médiathèque préférée,
(celle de Guéret donc),


On a écrit nos textes,
et moi j'ai bien aimé entendre les mots des autres,
et finalement,
j'avais envie de chanter la chanson de Patrick.
(Vous ne connaissez pas Patrick, mais il écrit des textes à tomber)
Quand je suis revenue de l'atelier mélodie,
Laetikèt m'a chopée dans la cuisine :
elle a chanté ma chanson avec Marie
(vous ne connaissez pas Marie non plus, mais elle écrit des textes à aimer)
et moi,
j'ai pleuré 
(un petit peu,
pas beaucoup, juste parce que ça m'a fait très plaisir).

Vous pouvez écouter la vidéo sur Facebook
C'est pas par snobisme, mais comme c'est juste une vidéo avec mon smartphone
je ne la mets pas sur youtube, 
ça dessert les chanteuses je trouve.
Du coup, j'arrive pas à la publier ici.

Mais je vous mets les paroles

Si j'étais assez près de son corps
De cet incendie qui le dévore
Non je n'serais sûrement pas rassurée
Mais au moins je pourrais le toucher

Je poserais ma main sur sa joue
Oserais-je glisser dans son cou ?
Suivre les contours de son visage,
L'aimer vraiment et rester sage ?

Et si tu improvisais l'amour ?
S'il n'y avait plus jamais de toujours ?
On choisirait de se souvenir
D'une étoile, de la nuit et d'un rire.
Quand il met les orages en musique
et se ravage en combat chimérique
Comment fait-il pour apprivoiser
Cette toute petite fille désespérée ?

Il dit qu'en moi il y a du mystère
Qu'on valse dans le sable du désert
Trois tours de piste et il oublie
Que j'étais là et qui je suis.

Et si tu improvisais l'amour ?
S'il n'y avait plus jamais de toujours ?
On choisirait de se souvenir
D'une étoile, de la nuit et d'un rire.
De la poussière d'or des jours heureux
Émergent des cauchemars contagieux
Harpies hurlantes ou méduses hideuses
Médée dévorante, fleur vénéneuse

Et sa terreur s'enroule en lianes
Rampe à mon cœur, engloutit mon âme
Trois tours de piste et puis j'oublie
Qu'il était là et qui je suis
Et si j'oubliais jusqu'à l'amour ?
S'il n'y avait plus jamais de toujours ?
Je choisirais de me souvenir
D'une étoile, de la nuit et d'un rire.






samedi 30 mai 2015

Sauvages, tatoués et poilus : les tambours du Bronx



Concert copines hier soir.
Un peu soirée d'adieu aussi.
Tambours du Bronx.
Mini stress : celle qui a les billets est coincée dans un train très en retard.
Mais concert en Creuse, donc fin heureuse : on est entrées...






Bon
moi j'aime ce côté vibratoire exalté,
qui engage le corps dans une sorte de transe,
parce que j'aime les percu en général.
Le mouvement des corps,
en partie chorégraphié,
mais aussi induit par la seule frappe.














Les tatouages prennent vie,
ouvrent des bouches sur le torse,
déploient des dragons dans le dos.
Quand les têtes se penchent,
la sueur forme un halo de milliers de gouttelettes,
on se laisse emporter par les cellules rythmiques superposées.




Après,
j'aime moins les hurlements de hard métal, et le fond sonore électro sur certains morceaux,
qui prend presque le pas sur le reste.
Pis la réaction de certains spectateurs prêts à tout et n'importe quoi pour récupérer un (voire plus) des bouts de bois tourné qu'ils lancent à la fin.
Bon, moi, ça risque pas que je collectionne les bâtons au moment de faire ma valise...

Sinon, la moyenne d'âge,
sur scène
est très, très encourageante :
légèrement supérieure à la mienne je dirais..
(là, on voit les trois jeunes...)



 Edit : première sortie officielle de l'appareil photo de mon téléphone de riche. Je l'ai pas encore bien en mains on va dire. 

jeudi 28 mai 2015

100 % luxe

Avant-hier
je me suis payée un petit luxe :
j'ai croisé la Dasen
et, avec mon plus grand sourire,
je l'ai bien, bien remerciée pour la manière dont elle avait rempli mon dossier.
J'ai ajouté "surtout dans la perspective de la suppression de mon poste",
toujours avec mes lèvres retroussées sur mes dents.
Petit moment de flottement.
Hin hin hin...
Sourire intact (mais finalement sincère).
Alors elle a dit : "vous nous enverrez des cartes postales ?".
Pas de souci.
C'était prévu...

Hier
on a reçu un mail :
100 % de réussite des candidats présentés par la Creuse au Diplôme élémentaire de langue française (DELF) (92% en Haute-Vienne, 95% en Corrèze).
On n'était pas peu fières,
et tous les jours,
je les admire davantage.
Pis c'est un petit peu la preuve quand même
que le système qu'on avait mis en place dans notre département fonctionnait plutôt pas mal.

Aujourd'hui,
en partant,
il m'a dit :
"- au revoir madame, et bonne continuation pour les achats !
- heu ???? oui ???
- bah oui, les achats petit à petit pour les Etats-Unis : les lunettes, tout ça. Avant, vous aviez un téléphone de pauvre (si si) et maintenant vous avez un téléphone de riche."

Un peu plus tôt, dans l'après-midi,
on avait parlé des différences culturelles.
Il m'expliquait le kabaddi,
jeu archi populaire en Asie du sud.
"- Tu joues au kabaddi toi aussi ? Mais tu es tout mince ?
- Obligé, mon père jouait, mon grand-père aussi, mon frère, alors... un garçon, c'est obligé.
- Vous respectez beaucoup vos parents.
- Oui, on fait comme ils disent.
Par exemple, moi je vais pas avec les filles.
Seulement ma femme après le mariage !
- Bah oui, mais faut bien faire un peu connaissance avant quand même, non ?
- Non, non, mes parents vont me choisir une femme, et je ne la verrai que le jour du mariage.
C'est comme ça chez nous.
- Mais, comment on fait si on tombe amoureux de quelqu'un ?
- Oh là là, catastrophe madame ! Les parents te disent va-t-en, et faut aller habiter très très loin. T'existes plus pour ta famille, et si c'est des riches, ils tuent le garçon et la fille. On tue facilement dans mon pays.
- Dis donc, c'est violent. Et toi, tu en penses quoi ?
- Moi je pense que tuer, bon, non. Mais c'est pas bien de se marier comme ça, alors il faut partir loin."

A ce moment,
j'ai repensé au gamin prostré dans sa chambre du foyer,
qui avait refusé de venir passer des tests et même d'aller à l'école.
Je m'étais déplacée un mercredi après-midi,
et j'avais sorti de mon sac un vieux test Onisep en ourdou.
Et finalement,
il était venu au cours.
Et maintenant, on a ce genre de conversation.
100% de réussite.
100 % luxe.


Pakistan vs India Kabaddi World Cup 2014 Final... par Pakstatuz

lundi 25 mai 2015

Lucky frenchy


"Ça donne envie de faire le voyage, rien que pour prendre une belle leçon de vie. Tu as de la chance !"
Pascale


Pascale,
tu ne crois pas si bien dire.
Chaque fois que je regarde ceux de mes élèves qui sont arrivés comme ça 


Crédit photo Time
je mesure ma chance.

La chance d'être française déjà,
d'avoir un passeport.

La chance de pouvoir traverser l'Atlantique en avion,
avec un vrai visa,
de ne pas avoir à trembler en descendant de l'avion,
de ne pas avoir à chercher un service social,
de ne pas avoir besoin de raconter sans cesse mon histoire,
au risque de ne pas être crue,
de ne pas avoir à mentir non plus.

La chance de partir avec un contrat de travail,
la garantie d'être payée pendant trois ans si je le souhaite.
Un travail que j'aime,
pas un job alimentaire pour survivre,
après avoir fait une croix sur des rêves d'études.

La chance d'y trouver un toit au-dessus de ma tête,
propre et affordable,
une vieille voiture,
et pis p'têt même un vélo.

La chance de pouvoir profiter un peu sur place
découvrir d'autres cultures
au moins deux autres langues
vivre le carnaval
et le printemps louisianais
et tout ce dont je n'ai même pas encore idée.

La chance de laisser ici mes enfants dans un logement social,
salubre et suffisamment grand,
quasiment payé par l'APL,
avec ma pitite Polo,
et une bourse pour compléter leur mini job.

Pis, quand je voudrais,
la chance de pouvoir revenir dans mon pays que j'aime,
y retrouver un travail rémunéré,
un logement avec un jardin,
à un prix correct,
y être soignée si je suis malade,
et y vieillir en sécurité.

Ce qui fait que :
- la paperasse,
- l'affectation dans l'trou du bayou,
- la perspective de looooooooooooooooooongues heures de boulot pour m'adapter,
et de looooooooooooooongues semaines sans vacances,
- le système éducatif américain un peu particulier, mis en musique par des chefs d'établissement tout puissants
(parfois très compétents, parfois juste très....puissants),
- les cotisations maladie et retraite à payer moi-même sur un salaire pas mirobolant,
- la lourde chaleur humide,
- les moustiques,
- et les OGM...

c'est juste comme une petite contrepartie,
l'inévitable facture sans laquelle
la chance
ne serait qu'indécence.

dimanche 24 mai 2015

Être cajun, quoi qu'c'est ?

Une collègue
qu'est asteur chez eux autres,
pis qu' est restée deux ans éyou,
pis qui m'vend son char,
vieux de 10 ans
avec beaucoup de miles inside,
avant d'rentrer chez elle,



elle m'envoie ça
c'est bon
c'est bien bon !


"Le ou la cajun : c'est beaucoup d'humour et infiniment d'amour. Ils aiment sans retour, donnent sans compter, se marrent tout le temps, prennent la vie du bon côté. Philosophes, patients, ils peuvent tout perdre sans s'effondrer après chaque ouragan, ou chaque inondation. Tout reconstruire sans râler; ils savent accepter leur sort sans ruminer, ils savent devenir riches en partant de rien, sans rien changer pour autant a leur comportement. Simples, sincères et bons, ils ont une foi intacte et un optimisme que j'aime. Ils m'ont transmis ce cadeau fabuleux, ce bonheur de vivre au fond du cœur, ils m'ont offert leur joie, leur art de vivre, leur façon de voir et d'appréhender les choses bonnes ou mauvaises. Je crois qu'ils m'ont encore plus ouvert l'appétit de vivre et la joie d'être,  que je pouvais avoir avant de les connaitre. Quand je leur dis, "Je voudrais tellement vous rendre quelque chose en retour.", ils répondent : "Mais pourquoi faire? Ca ne sert a rien, on n’a pas fait ca pour ca! On n'attend rien, on donne parce parce qu'on aime donner. On est comme ca et puis on t'aime bien". Et ils vous conduisent, vous invitent, vous offre le gite et le couvert, vous raconte  tout ce que vous voulez savoir, et ils vous offrent des cadeaux et pleurent même votre départ prochain... Comment peut-on passer a cote de tels gens? Comment les ricains anglo-saxons ont-ils pu mépriser de si belles personnes? Et avoir tout tenté pour leur "nuire... 


Angélique

samedi 23 mai 2015

En attendant le visa...

Voilà
Etape paperasse number one : well done !
Rendez-vous le 8 juin à l'ambassade, pour l'entretien et le dépôt du passeport.
Le site US est très bien fait, il suffit de bien lire toutes les instructions pour se laisser guider
(enfin j'espère).
Moins .... ergonomique, l'étape number two : le dossier assurances maladie et complémentaire.
La MGEN s'est donnée du mal, mais côté CFE  (Caisse des Français de l'étranger)
c'est démerden sie sich !
Le souci étant que le combo n'est plus compatible Obama Care,
et que pour s'y conformer, il faudrait prendre une assurance locale américaine en plus.
Pis manger des chips.
Pendant trois ans.
Heureusement qu'il y a les collègues déjà sur place, pour recadrer un peu :
- la retraite CFE tu ne la prends pas, ce n'est pas le régime général, lequel nous sera proposé à Bâton Rouge  (mais je devrai sortir 2300 € en juin 2016...)
- le risque de payer une amende c'est que dans deux ans, et ce sera de toute façon moins cher qu'une cotisation américaine ouvrant droit à une couverture mitée ;
La MGEN précise que de toute façon on sera remboursé,
et que, grâce à la compagnie d'assistance (notre bien aimée IMA...), en cas d'hospi sur place,
on n'avance pas de frais.

Bon ben
tant qu'on est dans les dépenses ;
TADAM !

J'ai mon premier smartphone !
(celui recommandé par Nathalie et Justine)


300 € 
le Bon coin décidément est mon ami.
Je suis très contente de cet achat,
parce que maintenant,
il me sera vraiment utile.
Je n'emporte donc ni mon appareil photo qui fait des images tachées
(Lumix Panasonic : trois ans et à jeter...)
ni d'enregistreur pour les collectages.
En arrivant, une carte prépayée,
et hop !

Et enfin
chez Décathlon,
le sac bandoulière
qu'on peut bourrer en cabine en plus du sac à main,
qui a un compartiment portable,
qui se porte en bagpack dans les couloirs si on a déjà deux valises à roulettes à gérer,
et qui sur place sera sac de sport, de cours, de vélo...
50€
(en revanche, c'est dommage que les couleurs en 30 L ne soient pas aussi sympa qu'en 10 ou 20L).







Il me reste à acheter une graaaaaaaaaaaaaande valise.
Je sais déjà que ce ne sera pas une Samsonite....



mercredi 20 mai 2015

Le jour du Fedex...

En mains propres
comme dans "Seul au monde"
mais pas par Tom Hanks,
le sésame qui donne le coup d'envoi de l'inévitable opération paperasse.


Aujourd'hui,
mon bullet et moi on a descendu pas mal de pictos...
et notamment l'imprimé de demande de visa.
Demain, je paie les frais.
Oui, l'Amérique ça commence par pas mal de frais :
le billet d'avion
l'achat de la voiture
180 $ de frais de SEVIS (ne me demandez pas ce que c'est)
pis 150 euros de frais de visa...


mardi 19 mai 2015

Bon coin d'un jour, bon coin toujours !

Raaaaaaaaaaaaaaah !
Je m'en tire bien sur ce coup là !


Sinon, 
je cherche toujours
un phone Galaxy S5
d'occase
(pas mini)
débloqué
prix maximum 300 €.

dimanche 17 mai 2015

Panic attack, le jour du trou dans l'bayou...

La vie, c'est plein de surprises.
Je pensais titrer "Lafayette me voilà !"
ce sera
"Vis ma vie dans le bayou".
La douche froide.
Avec un alligator et plein de moustiques dedans ...



Vendredi,
en rentrant bienheureuse
de la fête de la Rivière,
j'ouvre ma boîte mail,
où quelqu'un a le grand plaisir de m'annoncer que je suis affectée à l'école élémentaire de Pierre Part (paroisse d'Assumption, Olé !)
Faut être franche : à cet instant précis, le plaisir n'est pas partagé.
A une heure de Bâton-Rouge,
une heure trente de la Nouvelle Orléans,
et pas mieux de Lafayette.

Le fin fond du bayou,
le pays des



Je regarde le fil du forum,
les affectations pleuvent : Lafayette et NOLA, c'est avec enfants ou conjoint à caser, y compris les listes complémentaires.
J'ai choisi de venir seule,
et mince, j'ai pas tapé dans l’œil de la superviseuse.
Mon projet d'un coup s'écroule,
faut tout remettre le puzzle en place.

Adieu donc les cours de danse,
les tables de paroles,
les ateliers d'écriture,
les petits-déjeuners dansant,
le club de sport avec piscine
l'université de Lafayette,
et même la perspective de faire venir le Kid dans un an.
L'aspect culturel, c'était le fondement même de ma motivation...
J'ai carrément eu une attaque de panique.

Pourtant, je le savais qu'on ne pouvait pas choisir.
Et j'avais clairement dit que je ne voulais pas être à la Nouvelle-Orléans.
Et surtout,
je devrais avoir appris que,
pas plus qu'on ne doit ressasser le passé,
on ne doit échafauder des plans sur le futur.

Un coup on gagne,
un coup on perd.
J'ai écrit à mes collègues sur place.
Une qui rempile pour une deuxième année, une qui part au bout d'un an,
deux vécus différents,
et moi au milieu.

Heureusement,
les crises d'angoisse ça finit toujours par passer,
il suffit de ne pas s'accrocher à ce qui part en fumée,
de regarder devant,
et d'attendre un peu,
le temps de se réorienter.

Alors qu'est-ce qui reste ?
- explorer le bayou sans se faire bouffer par les gators ;
- une maison en coloc, à petit prix, avec un jardin ;
- 1 réseau de téléphone (et 1 seul : A&T) ;
- une équipe d'école sympa ;
- moins de dépenses au quotidien, s'il faut ravitailler les boys en plein vol  ;
- quand même une salle de sport ;
- la possibilité d'aller à l'école en vélo (quand il n'y a pas d'inondation ou de tempête) ;
- passer quelques week-ends à Lafayette, Nola ou Bâton-Rouge, le temps d'un festival, d'un fais-dodo ;
- prendre du temps pour lire, écrire et bosser tout le temps ;
- découvrir une petite communauté américaine, où finalement, il y a encore des gens qui parlent cadien.
A mon avis, Pierre Part, faut le voir sur soi !

Edit : vous voyez sur la carte, toute cette eau ? Je crois que ça, ça me plaît.


Juste avant la fête


C'était mon avant-dernière fête
on regarde tout différemment
quand on sait qu'on va partir 





Embarquons nous, le vent est doux...

... pour le voyage de l'Amérique !

Bon bilan.
Dans ma liste des dix choses à faire avant de partir,
j'ai rayé :
- danser avec Philippe ;
- danser avec Eric ;
- faire un tour sur l'Allier.

Car pendant ces années,
jamais je n'avais eu l'occasion de monter sur un des bateaux,
alors que la batellerie c'est comme un ventricule du cœur des Chavans.
Jeudi,
avant la fête,
j'ai eu de la chance, il a fait beau juste à ce moment là.
Sur la toue Pénélope,
Manu m'a emmenée faire un tour sur l'Allier.
J'ai adoré cette balade au ras de l'onde,
tout est différent vu de l'eau.
On voit les hirondelles des sables, les aigrettes, les milans, les oies bernache qui viennent se reproduire ici,
on longe les îles,
un univers à explorer, pour lequel je reviendrai,
Les acacias en fleurs se font lourds de grappes blanches.
Un cadeau.
La preuve une fois de plus,
qu'il faut faire les choses avant qu'il ne soit trop tard.

Je ne savais pas que c'était prémonitoire...




mardi 12 mai 2015

Mariniers sur Loire

Ça sent la fête,
ça sent la batellerie,
c'est


Ecole avec vue # 6 The wall

We don't need no education ?
But I want to ride my bicycle ...



Ecole avec vue # 5 Japanese garden

Avec les maternelles
dans le rôle des jardiniers.


dimanche 10 mai 2015

Bull'help yourself # 7 La contribution de Nathalie

Le bullet journal m'a sauvER !
Je dépotais déjà pas mal,
sauf que là,
c'est sans angoisse.
Les 5 minutes du soir à faire le point sur le réalisé et à planifier le lendemain,
c'est ma routine préférée,
celle qui,
avec le massage des pieds,
m'assure une nuit complète et réparatrice.

Aujourd'hui
je publie les photos de Nathalie,
qui a adopté le bullet à sa manière que j'aime bien.


"Ça y est j’ai adopté le bullet journal !
Je rebaptise le mien : bulleuse journal parce que je colle beaucoup au lieu d’écrire.




Et même je photographie les infos utiles avec mon portable pour les imprimer et les coller dessus.
Pour les horaires affichés sur les portes c’est très utile.
Je ne suis pas l’organisation préconisée.
Tout en vrac, 
c’est le cours des événements qui organise mon cahier.
Je vais me lancer dans la déco comme toi.
Merci pour l’idée !"

En fait,
je trouve que c'est exactement ça : tout en vrac, c'est le cours des événements qui organise,
mais tout dans un seul cahier,
et pas dans des listes volantes non identifiées....


And
last but not least,
 faire ce qui nous convient à nous.
A mon avis,
dans ce cas,
il ne faut pas faire l'économie de numéroter les pages pour indexer le sommaire,
afin de pouvoir tout retrouver facilement.


(...) Je garde aussi un rouleau adhésif décoré déchirable à la main pour coller en urgence les petites feuilles de bloc note qu’on me donne.
En fait, je les transforme en post-it.
Peut-être que ça serait plus facile avec une feuille de gommettes glissée dans le cahier,
je vais étudier la question.
Je crois que je vais faire pareil pour les tickets de cartes bleues.
J’aime mélanger l’important et le futile.


J'utilise moi-même le washitape pour scotcher vite fait un ticket, un souvenir, une lettre,
séparer des infos.
Il existe des bandes plates (rayon scrapbooking de Gifi ou Foirfouille, aka pas cher) d'adhésif que je glisse dans la poche arrière de mon journal.
J'ajoute aussi une poche à soufflet (sur la deuxième de couve) 
où je glisse mon planning annuel, mes ordonnances, invitations, tickets de CB, et que je vide régulièrement
(plein de tuto sur internet, le soufflet est un rectangle, c'est facile ; ou juste coller une enveloppe).





Avec mon départ,
je suis obligée de m'acheter un smartphone
(si quelqu'un connaît un plan pour un S5 normal pas trop cher, d'occase éventuellement et débloqué),
mon premier prix SFR ne passe pas là-bas...
Il me servira pour les photos et les nombreux enregistrements audio,
mais également pour archiver les pages de mon journal que je veux recoller dans le suivant,
ou garder sur mon ordi,
et bien sûr pour utiliser l'idée de Nathalie !

samedi 9 mai 2015

T'as dépassé la speed limit !

Il ne reste plus beaucoup de francophones en Louisiane,
150 000 à tout casser
et 150 000 autres "passifs",
c'est-à-dire qui ont entendu la langue quand ils étaient jeunes,
mais qu'ils ne l'ont pas pratiquée,
parce que c'était interdit.
Toute une génération a été ainsi écartée de sa langue,
dans laquelle les jeunes reviennent grâce au programme de préservation du français en Louisiane,
le fameux Codofil qui nous a recrutés.
Mais le mal est fait,
parce qu'on enseigne le français normatif,
et qu'on participe ainsi au fossoyage du français cadien.

Qui est pourtant un bien beau français,
avec ces tournures anciennes qui me sont familières grâce à la chanson traditionnelle.

Le jour de l'entretien,
j'avais étalé devant moi la carte mentale où j'avais fourbi tous mes arguments.


C'est passé tellement vite,
j'ai pas eu le temps d'en dire le dixième,
mais j'étais au taquet.

Surtout sur la question "Why Lousiana ?".
J'y avais bien réfléchi,
vu que ce programme,
tu n'y postules ni pour les vacances (rentrée en août, 1 semaine à Noël...),
ni pour les conditions financières (paie ton assurance maladie, ta voiture, ton billet d'avion, etc.)
ni pour le chaud-froid sauna (dehors), frigo (clim dedans),
ou alors c'est que t'aime les cafards (pour toi Aline), les fourmis venimeuses et les araignées gangreneuses (les crocodiles je vous en ai déjà parlé ?),


Moi mon truc,
c'est la langue
et la musique.
C'est clair.
Je leur ai pas précisé,
mais j'avais quand même fait un stage de danse avant,
pour vérifier que ça justifiait d'être infidèle à la bourrée 2 temps.
Et à cause de ça,
j'ai demandé Lafayette.
Pas la Nouvelle-Orléans.
J'ai jamais mis les pieds dans aucune des ces deux villes,
mais je suis tombée en amour de Lafayette, pis c'est tout.

alors,
quand elles m'ont demandé pourquoi,
j'ai porté l'estocade,
en sortant de mon bullet ce poème que je traîne depuis des mois,
depuis que j'ai découvert :

KIRBY JAMBON 
poète louisianais VIVANT (merci Evelyne...)
(C'est pas pour autant qu'on trouve ses livres en France malheureusement...)

Ah ben oui, il est prof ... Guess where ?
Crédit photo Le Figaro

Je peux dire que c'est vraiment ce passage qui m'avait décidée

extrait de Qui'c'qu'on est ?
Ecole Gombo

Ce truc qu'il a d'un aller retour permanent entre les deux langues,
entre les outils grammaticaux très articulés du français,
le langage pour débattre,
le langage pour ciseler les images,
et la fluidité légère de l'anglais qui permet de faire saisir un concept ou une émotion en associant deux mots (avec un peu de forme progressive inside).
Et c'est souvent qu'on les entend mixer les deux,
et peut-être que c'est ça leur identité finalement,
une langue unique, avec deux versants.

Edit : je vous ai dit qu'à Lafayette ils ont aussi Zachary Richard ?

vendredi 8 mai 2015

Cela commence par un peu de chagrin, l'Amérique ... #1 Mum

J'y avais pensé avant bien sûr.
Mais je ne lui en ai pas parlé.
Je vais devoir annoncer à ma mère que je pars.

Il faut que je dise une chose indicible déjà :
ma mère, en tant que mère maternante et protectrice,
confidente et référente,
cette mère là est morte quand j'avais onze ans,
dans un accident de voiture qui l'avait laissée un mois dans la coma.

Les dix années suivantes,
j'ai appris à détester le futur :
chaque fois que j'envisageais de faire quelque chose,
de m'inscrire dans une assoc,
de vivre un peu quoi,
mon père me disait :
"quand votre mère sera guérie".
Elle a jamais guéri.
Jamais nous n'avons retrouvé cette femme explosive,
pleine de vie,
d'une jalousie infernale,
mais tellement attentive à ses enfants.
Mon père a perdu sa compagne,
nous notre maman.
Et moi j'ai pris sa place,
comme j'ai pu,
et en commettant beaucoup d'erreurs.
C'est pas ben facile d'être adulte à 11 ans.

 Je sais pas pourquoi je boudais sur cette photo,
c'était un mois avant de la perdre ...



Je vous passe la souffrance de ces années,
cette solitude extrême,
le handicap étant particulièrement contagieux comme chacun sait,
l'enfance brisée,
et cet effarement de petite fille devant une maman devenue un monstre,
qui faisait des choses monstrueuses,
avec lesquelles on restait seul dans notre douleur.

C'était pas le temps des cellules psychologiques...

Un jour, elle a disparu,
elle s'est sauvée avec un type,
un pervers,
je ne m'étendrais pas sur le sujet,
mais autant le dire :
ce fut un soulagement.

Je l'ai retrouvée à plus de 30 ans,
grâce à une assistante sociale.
J'étais enceinte de Franzouski.

Il m'a fallu de nombreuses années pour intégrer qu'elle est toujours vivante.
Pour accepter la douleur de la voir,
telle qu'elle est,
le visage et le corps déformés,
l'esprit qui disjoncte,
à peine dix minutes de conversation familiale
puis la boucle,
mais
aussi ce truc qu'elle m'a transmis :
une dépression latente permanente contrebalancée par une indéfectible joie de vivre,
celle qui nous empêche de mettre fin à nos jours aux heures les plus sombres,
celle qu'on partage avec les autres quand on perçoit que leur souffrance est plus terrible que la nôtre.

Il m'a fallu de nombreuses années pour faire accepter à mon père que je n'avais pas à choisir entre l'un et l'autre au motif que c'était trop dur pour lui.

Il m'a fallu des années, et la mort de notre père, pour renouer la communication avec mon frère,
dont je reste persuadée que, sans l'admettre, il a été aussi profondément blessé que moi,
et que me voir, c'est comme rouvrir une plaie béante mal cicatrisée.

Oui parce qu'en plus, je lui ressemble trait pour trait.

Quand les boys seront à Limoges,
ils seront à deux heures de route de la maison de retraite
(pour environ 10 minutes de conversation et un repas ou un goûter), puis deux heures retour.
Et ils devront se gérer eux-mêmes.
J'ai pas trop envie de leur laisser la responsabilité de leur grand-mère,
très bien prise en charge par ailleurs,
en sécurité affective et physique au sein d'une des meilleurs maisons de retraite de la Creuse
(avec des activités même le dimanche...)
Je suis donc allée voir la tutrice pour lui dire déjà que le nouveau référent ce serait mon frère,
que personne ne se souvient d'avoir vu ici...

Puis je me suis tourmentée, et encore plus depuis que la réponse est tombée.

La rapatrier sur la Haute-Vienne ? C'est très risqué, les établissements peuvent être le pire et le meilleur, j'ai pas le temps d'enquêter.
Su Guéret ? Un centre super, mais qui n'accepte pas l'aide sociale, et une grosse usine très moderne, très impersonnelle, et très inappropriée.

Alors ce matin,
j'ai écrit à mon frère.
Parce que j'ai tout assumé jusqu'à maintenant,
et que j'ai atteint les limites de mon sens du sacrifice.
Parce qu'il est temps aussi qu'elle voit ses autres petits enfants.

Mais j'ai rien dit de tout ça.
J'ai juste expliqué que je pars,
que je lui passe le relais
et que le mieux, ce serait qu'elle vienne dans sa région à lui maintenant,
après qu'il ait trouvé un établissement sur place.

Il n'a pas dit non.
Je vais maintenant lui demander son avis à elle,
car il me semble que c'est à elle de décider,
pis on verra.




A l'Ascension tout est bon !

C'est la nouvelle édition du festival pliant de poésie,
avec de l'atelier d'écriture dedans,
des chansons,
du cinoche,
de la balade
et du casse-dale.



Va falloir faire des choix pour organiser ce long week-end :
- La fête de la rivière chez mes Chavans, je valide.
- Le festival pas pareil au Villard, j'ai envie, mais c'est loin.
- Le festival pliant, donc, avec plein de petits spots de proximité, et Valérie Rouzeau,
j'hésite encore.
Je me déciderai au dernier moment je pense.

Musique au cœur

"- On se connaît je crois ?
- Heu, oui je crois, mais je sais plus d'où.
- E. Tu sais ?
- Ah oui !"
Je ne l'avais vue que deux fois,
quand j'ai été nommée sur mon poste actuel.
Le sien était supprimé (déjà), il ne restait que le mien sur le département, et un autre à Guéret.
Maintenant, elle est en dispo,
elle s'occupe des animations musicales,
j'ai pas trop compris dans quel cadre.
Mais c'est pas grave,
elle a l'air heureux,
pis moi,
j'attendais ma copine pour aller déjeuner.
A ce déjeuner, j'ai eu une autre bonne surprise,
mais je ne peux pas la dire.
Disons qu'on s'est invitées à la table de deux convives inattendus
et que c'était juste le bon moment pour passer un bon moment....

Donc
E m'a tendu un carton pour le concert gratuit de ce soir.
Mais si trop tard,
c'est encore possible à la Soute demain.

J'y vais parce qu'il fait un temps pourri,
les cuivres vont ensoleiller tout ça,
et aussi parce que je me recentre au maximum sur ce qui n'est pas loin.



Pis mardi
un joli concert vocal

je ne connais pas Vidolaï
mais Azulie est toujours de grande qualité.


mercredi 6 mai 2015

Good morning Louisiana, how are you ?

Aujourd'hui,
le kid a eu 18 ans.
C'est un bon âge pour que ta mère quitte le nid,
non ?




Bon,
je sais pas si je serai à Lafayette
ou au fin fond du bayou,
anyway, je serai en Louisiane...


J'ai bien fait de préparer mon permis...





Restent :
- à vendre le Berlingo,
- donner mon préavis pour le logement (le plus dur)
- attendre les formulaires pour le visa
- acheter un Galaxy S5 qui remplace mon téléphone premier prix/enregistreur/appareil photo,
- une paire de Birkenstock qui passe pas entre les orteils (dress code)
- et une Samsonite ultralight.

L'Amérique, ça coûte un bras...