mardi 25 décembre 2018

Vanouchka effect

Je passe ici souhaiter un joyeux Noël à tous.


Je ne peux pas encore montrer mon petit fils, qui n'est pas baptisé (tradition de ma belle-fille, que je veux respecter).
Mais vous pouvez me croire sur parole : il est magnifique.
Et ça c'est un bonheur incroyable.
On était absolument tous gâteux devant lui aujourd'hui.
Y compris le Kid (gavé de kipferls....exactement le goût dont je me souvenais... merci maman...) et son grand père, qui n'a pas oublié les gestes.
Cet aprèm je me balade au soleil de Limoges.
Et j'ai eu envie de partager ce moment de paix lumineuse avec vous.




lundi 24 décembre 2018

En plein cœur

Ce fut encore une semaine affectivement mouvementée.
Les turbulences inconfortables qu'on finit par ne plus accepter.

Il avait pris ce billet finalement, et il arrive vendredi prochain.
Sauf que... (numéro 1)
... il était aussi parti faire un voyage surprise ailleurs, très loin en fait, sans m'en parler.
Bien sûr, il s'est fait prendre la main dans le sac.
Alors il a tenté de rattraper le coup en posant le blâme sur moi :
je t'ai pas menti, mais je t'ai pas tout dit, je voulais pas de reproches ou de jalouserie, je voulais la paix.
D'où le silence.
Problème : ce sont ces cachotteries et ces menteries qui pourrissent l'ambiance.
La paix pour moi c'est toujours la vérité.
Et là, la vérité, elle tourne la tête du mauvais côté.

Comme il avait ce ticket pour venir,
une fois de plus, j'étais prête à pardonner, et profiter de ces quelques jours avec lui.
Il a raconté un peu, et ajouté qu'il me raconterait le reste en live... s'il pouvait venir me visiter...
bien par en-dessous komdab.
Je suis faible avec lui.


Sauf que ... (numéro 2)
... il a mis sous le tapis l'information capitale : la raison de ce voyage soudain,
et prétendu qu'il était seul, ce qui malheureusement ne correspondait pas à mes informations.
Deuxième main dans le pot de confiture...

Et mauvaise réponse : quand j'ai exprimé à quel point je me suis sentie blessée, il n'a montré aucune empathie.
Pas de "je suis désolé", mais cette exigence incroyable qu'on n'en reparle pas, pour pas gâcher la fête (du slip ???), sinon c'était pas la peine qu'il vienne, etc...
La queue du renard entre les dents, prétendre qu'il l'a pas avalé, puis que c'est de ma faute et enfin le chantage affectif.
Fermer les yeux ?
Attendre qu'il vienne et voir s'il allait en parler de lui-même finalement ?
Encore prête à basculer.

Si une amie me racontait ça,
je dirais : "fuis, sauve ta dignité."
Je le sais.
Mais j'arrive pas à me le sortir de la peau.
Le sentiment, en le quittant, de passer à côté de quelque chose de beau et de fort,
comme tous ces moments vécus ensemble, en dehors de ses terres,
Quand tu ressens au plus profond que oui, tu pourrais faire un bon chemin avec cet homme là.

Et puis le prix du chagrin.
Car chaque fois qu'il est dans sa vie d'avant, c'est le triomphe du fake.
Des arrangements permanents avec la vérité.
En aidant à vider ses placards l'été dernier, confrontée à une intimité que je n'aurais pas dû voir,
j'ai pris conscience de ça : toute une vie de faux-semblants, de façade, toute une vie jusqu'aux portes même de la mort.

On en était là,
à organiser sa venue,
sauf que... (numéro 3)
... vendredi, tadam !



Naissance d'Ivan (prononcer Iva -n, à la russe, mais aussi Vania, Vanouchka...).
Et à la table d'un déjeuner de Noël, dans une école que j'aime beaucoup,
une conversation avec un très chouette type, qui venait de donner le spectacle des enfants
(que malheureusement je n'ai pas vu).
On parle de cette théorie des hasards heureux, des Moires qui croisent les fils de la destinée,
de la sérendipité...
c'est pas souvent qu'on croise quelqu'un qui connaît ce mot.
C'est ce que j'ai pensé, et c'est ce qu'il m'a dit en partant.

Oh n'allez pas croire que tout d'un coup mon cœur d'artichaut vient de reperdre des feuilles..
non c'est autre chose.
Comme un messager de cet univers qui a tout agencé au mieux pour moi ces derniers temps.

En reprenant la route, il a dit : "Tu es une femme formidable".
ça m'a trotté dans la tête.
Et si c'était vrai ?

Est-ce je ne mérite pas mieux qu'un homme qui n'a pas le cœur assez grand pour aimer une autre personne que lui même ?
A qui j'ai dit et redit mon goût de la clarté, et le besoin de se sentir aimée et respectée, mais qui l'entend pas ?
Un homme prisonnier de ses propres désirs ?
Combien de temps vais-je endurer ce chaos émotionnel ?

ça fait que, quand je suis arrivée à la maternité samedi,
et que j'ai pris mon petit fils dans les bras,
j'ai réalisé que vraiment, il était temps que je me respecte moi même...
J'ai dormi une nuit dessus.
Refait le film des trois dernières années.
Peut-être que j'interprète mal ?

Et hier matin, au réveil, plus aucun doute. J'ai eu ce courage terrible d'écrire : non.
Non je n'accepte pas tes conditions.
Et en effet, ce n'est pas la peine que tu viennes.
Je veux plus me contenter des miettes que tu voudras bien me jeter.
Et je ne veux pas me gâcher mon bon temps à moi.

Il n'a évidemment pas répondu.
Son orgueil est si grand.
Autant dire le meilleur service à me rendre.

J'ai ce trou béant là, qui fait mal.
Et en même temps tout cet amour autour, des gens pour qui je compte vraiment.
Et une grande confiance en l'univers qui a sûrement un plan que je ne connais pas encore.
Une forme de soulagement douloureux mais salutaire.

Je vous souhaite un très bon Noël.
Je suis à fond dans les petits gâteaux qui ont tant manqué au Kid, la bûche aux marrons, et la dinde gagnée au loto d'une autre école...
Et ça c'est bon !





jeudi 20 décembre 2018

Moonrise

Un soir d'hiver ordinaire
au bord de la rivière Allier.
Se sentir comme au nid...





mardi 18 décembre 2018

Un sondage

J'ai encore quelques affaires à lui chez moi.
Je vais les mettre hors de ma vue mais comment ?

- Je les range dans un placard et quand il viendra les chercher
quelqu'un d'autre lui ouvrira la porte ;

- Je les range dans un placard et quand il viendra les chercher
je les jette par la fenêtre (en visant sa voiture) ;

- Je roule dessus par mégarde (surtout sur la guitare) ;

- Je les donne chez Emmaüs.

Je suis impatiente d'avoir votre avis....

Édit
Une idée encore meilleure...

En février, le feu des Brandons... pour finir l'hiver dignement.
Le feu qui purifie tout.
Et pourquoi je te prie,  il n'y aurait qu'en Louisiane qu'on saurait célébrer Mardi gras...

Le temps des Avents

J'ai cueilli quelques branches et refait un non sapin.



Pour moi seule.
J'ai compris qu'il ne viendra pas.
Qu'il ne viendra plus.
J'ai compris hier le mensonge après le silence, et je m'en suis voulu d'avoir été aussi bête devant quelques mots qui m'y avaient fait croire.
Une fois de plus.
Décidément je suis douée pour beaucoup de choses, mais pas pour ça.
Il a peut-être un prix à payer.

Mais les jours passent.
Le ventre de Maiia tressaute de coups de pieds que Franzouski m'envoie en vidéos.
Le paysage est parfois glacé de blanc, quand je pars le matin.
Les écoles se paillettent, l'effervescence des bricolages de Noël,
la montée en charge du nombre de demandes d'aide.
C'est le temps des bilans.

Les fins de semaines sont bien remplies : deux concerts par week-end, le dernier c'était samedi,
suivi par notre veillée.




Ce sont de bons moments, sans prix, où on est tous ensemble et j'ai le cœur moins gros.
Ce sentiment d'être à la bonne place.



"La clarté de la lumière, la légèreté de la vérité, le partage avec les autres.
Chanter et danser.
Des choses essentielles que jamais tu ne pourras me donner".
C'est pas facile à écrire.
Mais c'est ce que je suis.

J'avais aussi cette impression d'être à la bonne place en Louisiane.
Pourquoi ?
Probablement que c'était le bon moment.
Que parfois il nous faut voyager loin pour savoir qui on est et ce que l'on veut vraiment.
Depuis mon retour, la rivière, la musique et les chants ont une autre couleur.
Plus vive et plus douce à la fois.

Une amie en tracas avec son mari m'a dit "j'ai peur, j'ai jamais vécu seule".
J'ai répondu que s'il le faut tu y arriveras.
Mais je comprenais tellement ce qu'elle voulait dire.
On peut avoir une vie pleine, en apprécier chaque instant.
Dormir sereinement.
Et garder le cœur serré.