Sans la crise sanitaire, à l'heure qu'il est, je serais en Louisiane.
Où les fêtes de Mardi Gras ont été interdites,
et la météo, aussi glaciale qu'à Montréal.
et la météo, aussi glaciale qu'à Montréal.
Je vivrais dans une maison sombre, triste et moche,
où j'aurais le droit de faire le ménage,
mais sans déplacer même une éponge,
car tout y est relique.
J'aurais sûrement froid, car rien n'est prévu pour ces conditions hivernales.
Mais le soir je dormirais dans ses bras.
Je ne vais pas me mentir, je garde dans mon cœur ce blaireau magnifique, dont j'ai toujours pensé qu'il était l'amour de ma vie.
Ce qui est certainement vrai puisque, sinon, comment expliquer cette attraction que rien, finalement ne décourageait ?
Ce qui est certainement vrai puisque, sinon, comment expliquer cette attraction que rien, finalement ne décourageait ?
Sans la fermeture des frontières, il y aurait eu un bout d'essai en temps réel, entre deux singularités, celle d'un homme pour qui l'amour est prison, et celle d'une femme pour laquelle il est liberté.
Liberté de choisir.
Liberté de partager ou d'être seul.
Liberté de réaliser nos potentiels, d'épanouir notre nature profonde.
On aurait été fiers des épreuves traversés ensemble, on aurait continué à rire.
Ou alors, fatiguée de le voir se soûler, et vieillir deux fois plus vite que moi,
j'aurais déjà déménagé chez une copine en attendant l'avion du retour.
Dans quelques jours le soleil leur reviendra brusquement, l'humidité coupera le souffle, les moustiques planteront leur trompe dans les peaux attendries par l'hiver.
Tandis que, depuis que les fils de nos vies se sont dénoués,
sur ce bord du monde, les cigognes sont revenues.
Dimanche encore, leurs HLM étaient vides, et voilà qu'ils sont pleins depuis hier.
Février s'ensoleille et s'enchemine.
Non, je ne vais pas me mentir.
Il y a dans cette histoire quelque chose de l'ordre de la chance ignorée.
Et pourtant, il faut bien l'admettre,
je me sens plus heureuse, plus complète, et plus à ma place maintenant.
Un peu de mélancolie parfois, mais, je voudrais être triste, que je ne le pourrais pas.
C'est très étrange, plus mes jambes s'endurcissent sur les chemins, plus la tristesse se fait rare.
La rivière, peu à peu, regagne son lit.
Ce matin, la lumière était parfaite,
l'air doux comme le souffle d'un enfant.
Encore quelques jours, et, vers le lit des feuilles brunes...
C'est un spectacle merveilleux que la lumière des jours qui rallongent sur le vert tendre du bocage et des sous-bois.
Et une émotion délicieuse de croiser le regard des hommes qui s'avancent vers moi.
1 commentaire:
merci de partager ses réflexions
illustrées par des photos à couper le souffle
je pense fort fort à toi tu sais
à tes chemins futurs
tes rencontres
je t'embrasse fort
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