Je revenais d'un cambriolage, avec mon sac noir bourré de billets, et je rejoignais ce groupe que je voulais aider. Mais il était trop tard. Au moment même où j'arrivais, il s'est saisi du sac, pour s'en aller avec son contenu.
Un peu plus tard, sur une belle et grande avenue, je cherchais mon chemin, et je l'ai revu. L'homme noir était là, au grand jour. Il ne se cachait pas. Avec l'argent du sac, il avait monté une affaire florissante et utile. Je lui en voulais de ce qu'il avait fait, de ce qu'il nous avait pris. Mais, finalement, il l'avait utilisé pour en faire quelque chose de bien, de bon. Alors, même s'il aurait dû en laisser un peu aux autres, je l'ai félicité, embrassé, et je lui ai pardonné.
Et puis voilà qu'un homme qui me devait de l'argent, a sorti une liasse de billets, qui lui a échappé pour tomber dans mon sac à main ouvert. où il s'est mélangé avec le mien. Comme il plongeait la main pour le récupérer, je lui ai sèchement saisi le poignet, et j'ai moi-même récupéré le tout pour trier.
Heureusement, mes billets étaient bien organisés, certains avec de petite intercalaires, d'autres dans des ziplocs. Et nous avons chacun pu récupérer notre dû, sans que personne ne soit lésé.
Qu'est-ce que je cherche dans ma vie éveillée ? Chaque jour est une quête vers mes désirs profonds. Je sens bien que je traverse une période particulière, solitaire et pleine, qui me conduit vers une autre dimension de vie. Il n'est plus temps de percer des secrets, de résoudre les vieux tourments. Rien ne peut se construire sur le souvenir du malheur. L'immiscion dans ma vie, de quelqu'un qui n'aurait pas dû y être, prend un sens nouveau, celui de la prise de conscience des douloureux schémas répétitifs auxquels il est temps de mettre un terme.
C'est le temps de la guérison.
Ces dernières années, pour me sentir aimée, j'avais nourri le pauvre qui est en moi. Celui qui étouffe sa créativité, celui qui sert les besoins de l'autre, comme s'il était indigne que l'on respecte les siens.
Mais voilà qu'une autre partie de moi, veut devenir riche. Masculine et obscure, refoulée derrière les amours de substitution, elle est sortie de l'ombre pour rafler mes pensées les plus intimes, cachées, secrètes. Et dans ce sac de pensées, il y avait le désir profond de me sentir aimée pour moi-même, mon identité de femme farouche qui court avec les loups. Grâce au travail d'introspection, je me réconcilie avec ma nature première.
Je suis devenue entière.
C'est comme si mon cerveau s'était emparé de l'assurance que donne la confiance en l'avenir.
Depuis le début de cette année, je multiplie les rencontres inspirantes, avec ceux qui ont des valeurs, ceux qui réalisent leur rêve, ceux qui me poussent à réaliser les miens, ceux qui croient en eux, et ceux qui croient en moi.
Le glouton de B-gnet dans mon Bujo.
Chaque matin me voit curieuse des surprises de la journée. Chaque soir me trouve curieuse de m'endormir sur l'étoffe où se tisseront mes songes.
6 commentaires:
♥♥
belle guérison Coline
et nouveaux horizons
"C'est le temps de la guérison"! Belle route...
Moi je ne me souviens jamais de mes rêves...
Eh bien, encore un billet qui me touche et qui résonne. Merci Coline !
bisous Coline
@classedece1 : tu n'en as peut-être pas besoin. Mais j'ai remarqué que, plus je les note, plus je les travaille, et plus ils sont vifs et même restituables plus tard, en journée.
Enregistrer un commentaire