Franchement,
ça aura été l'étape la plus dure du parcours.
26 km en pleine cagne,
on entre en pays Basque,
c'est-à-dire
les contreforts des Pyrénées.
Je sens que je devrais couper le parcours en deux,
mais je n'ai pas le choix si je veux arriver vendredi à bon port.
A St Palais,je retrouve Noëlle pour la pause déjeuner.
Elle sent bien mon appréhension.
Elle décide de rester avec moi,
et je dirais,
heureusement.
Parce que, quelques kilomètres plus loin,
quand j'aperçois un chemin empierré luisant au soleil brûlant,
agrippé au flanc d'une colline déboisée,
je me dis, non
ça ne doit pas être ça.
Ben si.
Je m'arrête dans une ferme pour mouiller mon chapeau,
et on attaque.
Elle me dit : ne regarde pas devant, et grimpe en zig-zag !
Elle m'attend, elle me parle.
On se pose un moment sous l'ombre d'un unique petit bosquet d'arbustes.
On croise un malade mental qui revient d'un jogging.
Un pervers sûrement.
Je compte des cycles de 21 pas.
A un moment,
je me retourne,
la ferme est devenue minuscule en bas.
Mon sac pèse une tonne tout à coup.
On aperçoit enfin la chapelle de Soyarce.
la croix jacquaire
et la table d'orientation
Elle se retourne
avec un petit signe.
Je suis littéralement effondrée sur un banc.
Elle me dit : "Bon, ça va aller maintenant, je te laisse hein".
Et elle s'en va toute légère comme elle sait faire.
4 commentaires:
main
épaules
offertes
coeur partagé
..........(physical le mot)
et merci pour tes toujours magnifiques cadrages imagées
J'espère rencontrer autant d'humanité quand ce seras difficile...
quand ce sera !!!!!!
laisse venir...
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