mardi 30 avril 2019

Wahran Wahran

Oran ne se décrit pas.
Elle se vit.
Comme un port antique, comme une réminiscence des boulevards haussmanniens, qui hésite en ruines et développement.
Comme une ville historique, parsemée de fortins, de portes de pierres, de traces de France...constellées d'antennes paraboliques.
Comme un morceau de cette Algérie à la fois effervescente, immobile et délabrée.
Mais où jamais la peau nue des bras ou des jambes ne voit le soleil.
Comme une fête de la musique, avec ses soirées raï sur la corniche, et dont je n'ai pas profité, car une femme seule, la nuit.
Comme des rues sans règles, où conduire est un exploit...




la gare

J'y ai déambulé des heures et je l'ai vraiment aimée.
Les Algériens, pas du tout habitués au tourisme, sont aidants et gentils.
Avec un petit revers amer : ce sous-entendu permanent qu'il ne faut pas aller ici ou là, que c'est dangereux... certains hommes en particuliers ont une manière de se poser en protecteur, hors du champ desquels il ne faut ni prendre un taxi (par ailleurs honnêtes et bon marché), ni se promener (un seul endroit qui craint vraiment, comme dans toutes les villes), ni faire ceci ou cela.
Et du coup, ils t'accompagnent, mais c'est plus vraiment toi qui décide où tu vas et ce que tu fais.










Je vais être franche : j'ai passé 10 jours fantastiques et fait des rencontres extraordinaires, mais quand je suis rentrée jeudi soir,
j'étais contente de rentrer au pays où le printemps a surgi en costume vert, et où les femmes en cheveux peuvent marcher seules la nuit sans être constamment emmerdées....










1 commentaire:

Barbara a dit…

merci pour ce partage d'émotions et ressentis