C'est donc le dernier jour de ce début de vacances d'été.
Il a plu cette nuit, il faisait gris ce matin, comme pour nous épargner des regrets.
Les enfants sont partis.
Je m'attarde sur la plage de Pontaillac, un dernier bain, un pique-nique, je ne suis pas pressée de mettre les voiles.
Je m'autorise à m'extraire du moment présent, pour laisser divaguer mes pensées.
Rêvasserie ou réflexion ?
Peu importe.
Juillet 2015, je bouclais mes deux valises pour la Louisiane.
Au dernier bal, la fête d'été d'Embraud, une jolie rencontre, éphémère, juste assez importante pour me donner confiance.
Quelques points de suspension.
Le point final aux vacances d'hiver.
Un frère de souffrance, une âme tourmentée, un musicien hors normes, qui se sentait traqué par la mort, tout en empruntant les sentiers de vie les plus dangereux.
J'ai appris hier qu'il est gravement malade.
On peut dire que ça m'a bien remis quelques idées en place.
Le temps que le voile nuageux se déchire au-dessus de la plage déserte, tout un film s'est rejoué.
Pas de fête cet été.
Mais quelques bals par ci par là, des ateliers d'écriture, des amis à visiter, un jardin à créer, des permanences à assurer, et du temps à laisser doucement couler.
Mon bujo se remplit doucement, au fur et à mesure que je gomme d'anciens rendez-vous qui n'auront pas lieu.
Des festivals reportés.
Le retour de Padna évité.
Des bals annulés.
Je n'imaginais rien de cela quand je suis rerentrée en chemin en février...
Comme si la vie me promettait d'incroyables surprises !
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