samedi 13 février 2021

Crue d'amour : ni rancœur, Nicolère....

Je me l'étais promis, c'est désormais le temps de la gratitude.
Demain c'est la Saint-Valentin.
Pour célébrer cette belle journée, je suis allée cueillir un peu de ce printemps qui a bien du mérite à naître dans le froid polaire. 
Un bouquet de jonquilles sauvages, qui ensoleille et inspire mon atelier.


Et comme c'était jeudi la nouvelle lune,
j'ai considéré que cet entre-deux était le moment idéal pour un petit rituel de gratitude guérisseuse.
Reconnaître.
Remercier.
Laisser aller.

Pour reconnaître, j'ai fait la liste de toutes mes relations plus ou moins amoureuses passées.
Chez moi, au chaud et au calme, devant mon petit soleil de jonquilles.
J'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois, en laissant filer quelques prénoms égarés...
Qu'est-ce qui avait déclenché cette histoire, ce moment, ce petit ou grand bout de chemin ?
Par quoi avais-je été séduite ?
Pas vraiment prévues par le protocole, toutes les pensées qui ont afflué pour nommer ce qui remplace parfois le désir, l'envie ou la séduction, dans des relations précipitées ou déséquilibrées... ou l'emphase des tournants de vie, de quête, la soif d'aventure.
J'ai noté, à part, quelques constantes et cheminements, pour pouvoir revenir dessus plus tard,
quand je devrai démonter les schémas répétitifs plus ou moins sains. 
Comme le bénéfice que l'on trouve à se laisser utiliser.
Mais ce n'était pas le temps du négatif, je n'ai gardé que le bon.

J'ai affronté le vent glacé pour rejoindre la rivière.
Elle est en crue, comme mes émotions.
Écrin de générations de joies et de chagrins
Égrégore idéal de toute célébration.
L'eau participe à un cycle. 
Sans jamais revenir en arrière.
Cueillette, au passage, d'autant de crocus sauvages qu'il y avait de lignes sur ma liste.

Et puis j'ai remercié
J'ai nommé chacun, et pour chacun je me suis remémorée ce qu'il m'a apporté, qui a participé à faire de moi ce que je suis.


Après cette méditation de gratitude, il était temps de laisser aller chaque histoire, chaque visage...
Un prénom, un adieu, un crocus au fil de l'eau...


J'ai fini en brûlant la feuille et en dispersant les cendres.

Je me suis aperçue ce matin qu'il n'y a plus en moi ni rancœur, ni colère.

C'est très agréable.

Les choses furent ce qu'elles furent, et je suis prête pour de nouvelles aventures...

Nouvelle page blanche à écrire.

Immense confiance en l'avenir.

Proche ? Lointain ? 

Je ne sais pas.

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Sur une idée de l'architecte du désir, Julie Du Chemin.

1 commentaire:

Barbara a dit…

bravo
♥ super cheminement état d'esprit et waouhhh les fleurs déjà !
magnifique bouquet ensoleillé
du mal à écrire ce matin mais je repasserai relire....
bisous et bon dimanche

je t'embrasse