mardi 29 mars 2016

Tennessee light

J'aurais bien voulu vous montrer une photo du lever de soleil sur la rivière,
mais ce matin,
j'étais trop occupée à regarder la lumière quitter le giron de la nuit,
pour éclairer l'eau, les bois, et mon cœur.
Mike dit que les écureuils arrivent avec elle, et c'est vrai.
Les aigles, les faucons pêcheurs planent dans un ciel sans tache.
Demain peut-être...

Je suis en train de réaliser que, quand tu es expatrié,
sois tu bosses, sois tu fais du tourisme.
Mas o menos.
Je veux dire que là, en bricolant dans la si jolie maison qu'il est en train de construire,
(de ses mains, respect)
à marteler des poignées de porte en cuivre  (ouai... je suis cap...)
ou en plantant des arbres,
j'ai réalisé à quel point partir est un plus grand saut qu'on ne croit,
surtout quand c'est une parenthèse.


Tu n'es plus en France, dans ta vie d'avant,
tu es parti pour revenir,
mais là-bas personne ne se met sur pause,
et tout se déroule sans toi.
De ton côté, tu vis une aventure exceptionnelle,
que de nos jours internet te permet de partager,
ce qui est très chouette,
tu fais de belles rencontres,
mais tu n'es pas totalement dans la vie américaine.
Parfois, c'est comme ça que je me sens,
un peu écartelée entre deux continents.
Bien plus que l'adaptation locale,
il me semble que ce qui compte,
c'est d'être bien ancré dans le moment présent,
c'est à dire là, tout de suite,
dans la lumière qui rase le lac.






1 commentaire:

Barbara a dit…


merci Coline



profite oui