jeudi 31 août 2017

Day off

Gros temps, cœur gros, sommeil léger,
j’avais tellement pleuré hier soir, je pensais faire un tour de cadran.
Bien qu’on soit off, je me suis quand même réveillée aux aurores.
5.20, pfff….
Une accalmie dehors, une petite crise d’angoisse dedans.
Je suis allée à la piscine. Arrivée là, une heure plus tard, j’avais oublié mon maillot bien évidemment.
J’en ai acheté un autre : miracle de la tempête, je rentrais dans un de ceux qui étaient soldés à la porte du club…
J’ai pris mon temps.
J’ai bien fait.
En rentrant, grosse panne de secteur, mon seul lien avec le monde, c’est le téléphone et la 4G.
Heureusement que l’école est fermée aujourd’hui.
Dans le noir et sans clim avec tous les gamins affolés… Yahoo !
En lisant le commentaire d’Audrey, j’ai jonglé : mais c’est vrai ça, la liste de ses défauts, ce n’était pas vraiment la liste de mes envies…
Alors pourquoi j’étais avec lui et pourquoi plutôt deux fois qu’une ?
Clairement pas pour son physique on va dire.
Mais d’abord parce qu’il me voulait.
Et être remarquée par une icône de la culture cadjine, un chanteur exceptionnel, et une encyclopédie vivante, non seulement ça fait plaisir, mais ça éveille l’intérêt : j’aurais pu vieillir avec lui sans m’ennuyer une minute. Pour moi ça compte.
Alors je l’ai choisi lui, plutôt qu’un autre, car à ce moment, j’avais le choix.
Aussi, je me suis sentie exister à cause de ces horizons nouveaux que je découvrais, des émotions étranges et bienfaisantes qui m’envahissaient. Pendant longtemps je me suis sentie incroyablement libre. Avant de me sentir enfermée à une place qui n’était pas la mienne.
La vérité c’est qu’il me bouleversait.
Et qu’il me bouleverse encore : sa grande silhouette imposante qui marchait devant ou à côté de moi, ma main dans la sienne, sa manière de m’attirer contre lui avant de s’endormir ou le matin au réveil, son accent, sa voix, ses mots, sa manière de voir le monde, sa vie simple, le désir réciproque.
Je souffre beaucoup de songer que ça ne lui manque pas. Qu’il aura les mêmes gestes avec une autre.


Et toutes ses failles.
Oui j’aime aussi sa part secrète, ses blessures cachées (bon asteure je connais que c’étaient essentiellement des blessures d’orgueil), la rencontre de deux mystères qui pourraient se réparer ensemble, tu vois ? Quelque chose qui fait que tu seras comprise sans avoir besoin de tout dire.
Et les premiers mois ce fut exactement ça. Tu crois au miracle de l’inconnu, tu entretiens la petite flamme quand elle vacille, tu penses que quand on s’aime, on traverse les difficultés.
Je le pense toujours.
Mais juste, il ne m’aimait pas.
Et ça, qu’est-ce qu’on y peut ?

Ça aurait quand même été mieux qu’il s’en aperçoive avant…



Sur la fenêtre là, les plaquemines (le nom local des kakis), cueillis chez mon voisin, en train de murir.
C'est lui qui m'a appris ça.
Ça et tant d'autres choses.

5 commentaires:

Barbara a dit…

on pense tous très très fort à toi
et pas que pour les inondations (même si je scrute toutes les infos télés radios)
en tout cas tu arrives à réfléchir, analyser, en parler
un vrai chemin vers l'acceptation
pour pouvoir ensuite passer à "autre chose "

bravo

Barbara a dit…

j'espère qu'enfin tu vas pouvoir dormir un peu tu vas pas tenir sinon

mais la météo ses conséquences ses risques n'aident pas non plus

Barbara a dit…

il est bien tôt là encore ...

Barbara a dit…

oh oui bientôt les kakis hummmmmmmmmmmmm
;o)

Geneviève a dit…

J'aime cette photo des fruits à la fenêtre...