mercredi 22 mai 2019

Bull'help yourself 14 # la fin des trackers... (avec un peu de grossitude inside)


J'ai, au moins trois fois, fait l'éloge des pisteurs, ou trackers, de mon bullet journal (Bujo pour les intimes et les écumeurs de sites de "journaling").

La dernière fois, c'était il n'y a pas si longtemps, à propos de stratégies anti-sucre...
et pour vérifier que je m'hydratais correctement.



Eh bien entre temps, j'ai changé mon idée.
Et je les ai abandonnés.
La première raison, c'était le temps (et donc l'énergie que ça me prenait).
Pas tellement la création initiale, ça j'aimais plutôt bien.
Mais le fait d'avoir à colorier tous les soirs des cases (voire dans la journée pour l'eau).
C'était pas grand chose en fait.
Même pas quelques minutes.
Subitement, c'est devenu une contrainte de plus, une contrainte que je m'imposais en plus, alors que j'ai déjà du mal avec celles, extérieures, souvent inévitables.



La deuxième raison, c'est la culpabilité insidieuse que ça génère quand tu ne fais pas "bien", ce que tu imposes. A un moment où, plus que jamais, j'ai besoin de ne pas me juger moi-même. C'est assez sournois comme effet secondaire, mais particulièrement criant s'agissant de ce qui a trait à la nourriture.

Ce qui m'amène à la troisième raison : plus de contrôle peut se révéler totalement contre productif.
Si je prends ma lutte (perdue d'avance) contre le sucre : j'introduis une restriction cognitive supplémentaire, et je m'engage doucement vers le chaos.
Plus je lutte, plus j'en ai envie.
Quand je craque, c'est l'horreur.
Si je craque sur le sucre, ok, c'est rouge.
Mais si je dérive mon attention sur autre chose (qui se mange, je précise...), ça va durer encore plus longtemps, j'aurai gloutonné de toute façon, et même pas ce qui me faisait envie.
Après ça je colorie en quoi ?



Bref, je me suis adressée un dernier message (en gros : lâche l'affaire, t'es pas sur la bonne piste),
j'ai arrêté ce coloriage quotidien,
et franchement, je m'en trouve plutôt bien.
En revanche je continue assidûment ma liste de gratitude quotidienne
qui certes exige le même effort répété,
mais que, pour une raison que j'ignore,
je ne ressens pas comme une contrainte...


2 commentaires:

Barbara a dit…

une aide ,oui une contrainte, non
tu as bien raison
je t'embrasse fort
en attendant +

Barbara a dit…