jeudi 26 mars 2009

Touche moi

Touche moi
Ni de ton regard
Ni du bout des doigts
Mais juste avec tes mots,
avec tes mots à toi.

Réécris mon histoire mais sans qu'elle se fracasse
Sur tous les lieux communs qui font mon quotidien
Laisse entrer au début mes héros préférés
Mon amour, mes amis, mes poissons, mon armée
Mais rajoute quelques touches d'extraordinaire
Pour qu'elle ne s'enlise pas au creux de mes ornières
Et puis du merveilleux, il en faudra un peu
Des princesses, des géants, et un dragon de feu.

Touche moi
Ni de ton regard
Ni du bout des doigts
Mais juste avec tes mots,
avec tes mots à toi.

Au détour d'une page rajoute des orages
Fais rugir le tonnerre, s'embraser les éclairs
Que la pluie lave tout et qu'après son passage
Je sois encore debout, comme dans un mirage.
Dessine-moi une épée magique et enchantée
Que je puisse affronter les démons du passé.
Je veux que mes lecteurs aient quand même un peu peur
Puis qu'ils soient rassurés de me voir l'emporter.

Touche moi
Ni de ton regard
Ni du bout des doigts
Mais juste avec tes mots,
avec tes mots à toi.

En décrivant mon ciel ajoute du soleil
Installe un beau décor, lumineux dès l'aurore
Dans la brume de l'aube, des rayons de lumière
Une chapelle en ruines et un torrent d'eau claire
Ne laisse pas les mots aveugler le héros
Que la musique fuse, jaillisse de leur écho
Corrige la syntaxe, vérifie la grammaire
Efface toutes mes erreurs de vocabulaire

Touche moi
Ni de ton regard
Ni du bout des doigts
Mais juste avec tes mots,
avec tes mots à toi.

Rédige quelques lignes pour brosser le portrait
Des puissants chevaliers qu'il me faut affronter
Laisse-moi la victoire, je l'ai bien méritée
Fais que je sois malin, trompe mes ennemis
Et qu'après la bataille me restent mes amis
A chaque ligne encore, tisse l'étoffe légère
Qui me protègera des lames du vent amer
Fais venir le printemps, raccourcis les hivers

Touche moi
Ni de ton regard
Ni du bout des doigts
Mais juste avec tes mots,
avec tes mots à toi.

mardi 24 mars 2009

Être et avoir été

J'ai des trucs à dire
Tant de choses à faire
Non, je n'veux pas partir
Mais je manque d'air

Laisse-moi une place
Pour pouvoir exister
Élargis notre espace
Il me faut respirer

Rappelle-toi le temps des tout premiers serments
Quand on s'était choisi, que l'on était amis
Oui, tu serais ma femme, je serais ton amant
Mais notre liberté n'était que consentie

Je me sens mourir
Quand je t'indiffère
Dis-moi où est le désir
Dans notre univers ?

Toi tu veux m'avoir
Quand je voudrais être
Tu ne veux rien savoir
Et moi je veux renaître

Souviens-toi de moi quand je n'étais qu'à toi
De la soie de ta peau au creux de mes bras
J'étais heureux c'est vrai, mais à travers tes joies
Et l'amour n'était là qu'aux moments des ébats

Je voudrais écrire
T'apprendre à dessiner
La courbe d'un sourire
Redorer le passé

Mais j'ai le mal de vivre
Je ne peux pas t'expliquer
Comme tout cela m'enivre
Tu en serais blessée

Reste-là si tu peux, fais-moi de la lumière
Retrouve mon chemin, ranime encore ma flamme
Tu peux ouvrir les yeux, essuyer tes paupières
Me redonner la main, mais laisse-moi mon âme.

dimanche 22 mars 2009

Lutin lutin

Lutin chagrin
Lutin câlin
Lutin pépin
Lutin raisin
Lutin malin
Lutin coquin
Lutin moulin
Lutin requin
Lutin lapin
Lutin coussin
Lutin deux mains
Lutin reviens !
Ne change rien
Comme ça c'est bien

Ronds d'eau d'Hilly

Hilly, qui dit toujours qu'on doit trouver notre propre style, voulait écrire un rondeau, un de ceux qui se dansent à deux.
Moi je trouvais qu'il manquait des temps. Mais après l'épisode douloureux de Marc, je n'ai pas eu envie de lui dire non. C'était la première fois que je la voyais sereine depuis le réveillon. Et je sentais bien que cette chanson c'était le point d'orgue avant un nouvel opus.
C'était une chanson pour avancer, alors on l'a essayée, c'était joli.
Mais elle n'a pas passé le test de l'atelier danse.
Ce n'est pas grave, on la garde en concert et pas en bal.

"Nous sommes assis sur un banc
Au bord de la mer
Nous regardons d'où vient le vent
Nous le savons prospère

Pour mettre un pied devant l'autre
A tout hasard
Si vous voulez mettez le vôtre
Tôt ou tard

Je ne sais pas où je vais
Mais je vais quelque part
Où aller je ne sais jamais
Ni où je dors le soir

Je mets un pied devant l'autre
A tout hasard
Si vous voulez mettez le vôtre
Tôt ou tard

Vous êtes perdus moi aussi
Donnez-moi la main
Main dans la main nous voici
A suivre nos destins

On met un pied devant l'autre
A tout hasard
Si vous voulez mettez le vôtre
Tôt ou tard

Nos sacs à dos sont trop lourds
Jetons-en la moitié
Nous trouverons jour après jour
Ce qu'il faut à nos pieds

Mettons un pied devant l'autre
A tout hasard
Si vous voulez mettez le vôtre
Tôt ou tard

Après trois ans et deux nuits
Nous voilà arrivés
Le ciel est bleu mais par ennui
Me vient comme une idée

De mettre un pied devant l'autre
A tout hasard
Si vous voulez mettez le vôtre
Tôt ou tard"

vendredi 20 mars 2009

Le loup et le renard

Je me sens comme le renard du Petit Prince.
C'est doux, chaud et joyeux, mais c'est terrible aussi.
Je me sens revivre et mourir.
J'ai trop peur du loup.


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mardi 17 mars 2009

Bourrée deux temps

Depuis que j'ai vu le loup
Hibou, chou, caillou, genou
Depuis que j'ai vu le loup,
J'ai bien l'âme en peine
Depuis que j'ai vu le loup
Hibou, chou, caillou, genou
Depuis que j'ai vu le loup,
J'ai bien mal partout

Moi je vois le mâle partout )
Près de ma fontaine ) x 2
Moi je vois le mâle partout )
Chez les agnelous )

A l'heure entre chien et loup
Hibou, chou, caillou, genou
A l'heure entre chien et loup
Quand j'ai l'âme en peine
A l'heure entre chien et loup
Hibou, chou, caillou, genou
A l'heure entre chien et loup
Quand j'ai mal partout

Quand les hommes se promènent
Près de la fontaine
Ne souriez pas surtout
Tendres agnelous

Pourquoi vous approchez-vous
Hibou, chou, caillou, genou
Pourquoi vous approchez-vous
J'ai trop l'âme en peine
Pourquoi vous approchez-vous
Hibou, chou, caillou, genou
Pourquoi vous approchez-vous
J'ai si mal partout

Ôtez vos pattes vilaines
Devers ma fontaine
Ces fleurs ne sont pas pour vous
Les fleurs d'agnelous

Bergers ne soyez pas fous
Hibou, chou, caillou, genou
Bergers ne soyez pas fous
Voyez l'âme en peine
Berger ne soyez pas fous
Hibou, chou, caillou, genou
Bergers ne soyez pas fous
Voyez j'ai mal partout

Gardez vos troupeaux vous-mêmes
Près de la fontaine
Ne les confiez pas au loup
Pauvres agnelous

Ne croyez pas que les loups
Hibou, chou, caillou, genou
Ne croyez pas que les loups
Comme j'ai l'âme en peine
Ne croyez pas que les loups
Hibou, chou, caillou, genou
Ne croyez pas que les loups
Comme j'ai mal partout

Vivent cachés loin de vous,
de votre fontaine
Ils sont tapis près de vous,
de vos agnelous

Ils s'approchent à pas de loup
Hibou, chou, caillou, genou
Ils s'approchent à pas de loup
Oh j'ai l'âme en peine
Ils s'approchent à pas de loup
Hibou, chou, caillou, genou
Ils s'approchent à pas de loup
Oh j'ai mal partout

Cherchant une proie nouvelle,
Près de la fontaine
Pour danser le branle du loup,
Un jeune agnelou

Je vous maudis vous les loups
Hibou, chou, caillou, genou
Je vous maudis vous les loups
J'ai tant l'âme en peine
Je vous maudis vous les loups
Hibou, chou, caillou, genou
Je vous maudis vous les loups
J'ai tant mal partout

Les loups qui saccagent tout
Troublent les fontaines
Pillent l'âme et le cœur doux
de nos agnelous