dimanche 26 décembre 2010

Hey hey, my my

It's better to burn out
than to fade away

samedi 25 décembre 2010

Christmas missing

Parfois Noël est vrai, parfois il sonne faux.
C'est que le temps de Noël, c'est le temps d'être ensemble.
Le temps de se regarder, d'être à l'affût des petites choses, ce qui change, ce qui reste.
Le temps des lumières qui adoucissent la nuit sombre.
Le temps de l'espoir : la nuit la plus longue oui,
elle annonce les jours qui vont rallonger.
Et c'est vrai que c'est bon de se retrouver, et de rire, de préparer, de manger.

Mais Noël c'est aussi le temps de l'absence et de l'abandon.
La place qui reste vide à table, celle de celui ou celle qu'on a perdu.
Qui est mort.
Ou parti.
Le premier Noël de l'absent surtout. Toutes les premières fois en fait. Mais plus particulièrement celle-là.
On a du mal à être là, avec les autres, justement à cause de celui qui manque.
C'est le temps délicieux et cruel des souvenirs.
Les bons.
Les mauvais.
Ou pire : ceux qui n'existent pas.

Parfois l'absent n'est pas parti. Il est absenté par quelqu'un.
Un papa qu'on ne connaît pas ; des frères ou des sœurs qu'on n'a jamais vus ; des cousins oubliés ; un enfant qui s'est marié et qui vous a oublié.
C'est le temps des placards qui s'entrouvrent sur les secrets qu'on y a enfermés. On voit comme les autres s'arque-boutent sur ces non-dits. Comme ils y tiennent. C'est l'étayage de toute leur vie, la justification de leurs choix. Quand on est petit, on voit juste la porte entrebâillée, on est curieux et gêné à la fois de ces chuchotements.
Puis on grandit, et ça devient insupportable.
Les guirlandes, les étoiles, les cœurs, camouflent le manque, le vide ; ça ne le comble pas.
C'est pour ça que Noël peut-être terrible.
Au supermarché,  (où je déteste traîner en cette période, mais où je me dois aussi de dépenser avant le 31 décembre l'argent qui m'a été remboursé  ...)
j'ai entendu le rire gêné de la dame qui explique qu'elle est seule à Noël, parce que ses enfants ....
et l'autre, qui lui avait posé la question, encore plus gênée, qui lui souhaite un bon Noël "quand même" et tourne les talons sans penser à l'inviter au moins pour le goûter
et puis j'ai vu ce couple qui comptait chaque centime des nouilles, du pâté de foie et de la bûche premier prix
- ça m'a fait penser quand j'étais petite et qu'on faisait des crêpes parce qu'on n'avait pas d'argent,
et pas de maman non plus du reste,
et après, on s'allongeait sur la moquette et on regardait l'unique chaîne télé en noir et blanc,
que c'était trop la honte de rentrer en janvier au collège,
sans avoir vu LE film sur la deuxième chaîne en couleurs ;
je me suis souvenue
-mais j'y pense chaque année -
des lumières qui clignotaient chez les autres, ceux qui avaient un sapin,
et du cadeau qu'on achetait quand même à mon petit frère,
en janvier, parce que c'était moins 50 %  ;
et d'ailleurs, ça aussi ça craignait vraiment,
de ne pas pouvoir dire ce qu'on avait reçu, ou d'être obligée de mentir -
Après, à la caisse, j'ai regardé les chariots pleins à ras bord de nourriture à profusion
et puis ceux comme celui du couple au pâté de foie.
Puis je suis rentrée chez moi,
retrouver mes enfants
mes loutres
mes dobermans
et j'ai été bien contente qu'on soit tous ensemble le soir.
Enfin ça
c'était jusqu'à ce que le saladier de crème anglaise se retourne dans le réfrigérateur
et forme un petit lac dans la cuisine
après s'être perfidement glissée dans le bac à légumes
je leur ai fait croire que ce que j'ai servi à table c'était ce que j'avais récupéré à l'éponge (d'où les petits grains noirs dedans)
ben ils l'ont mangée quand même
les chiens !

Édit : j'aurais dû inviter la dame moi-même, parce que j'étais la seule femme à table, comme chaque année...

Bon Nadau


Petit garçon -Nana Mouskouri
envoyé par LuzCMoi. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

vendredi 24 décembre 2010

Joyeux Noël

Avec Jacqueline, Chantal et Pierre, (re)trouvés sur le marchés
on a chanté Noël
c'était drôle
les gens ne sont pas habitués par ici
mais on voyait qu'ils étaient contents
même à bas bruit
on a eu un petit garçon
qui est venu nous voir à chaque atelier
samedi dernier, j'ai vu qu'il chantait avec nous, trop marrant
Mais qu'est-ce qu'il faisait froid !
c'est là que j'apprécie d'avoir gardé mon duffle coat
trop grand
stratégie de la multicouche
effet bidendum pas fashion
mais bon
le rouge y est quand même

Joyeux Noël
à tous ceux qui passent ici
Et merci à Geneviève Pauly
du Potager de St Hilaire
pour la photo
et le reste

lundi 20 décembre 2010

Ganache framboise

Je t'avais proposé la recette de la tarte qui tue
la voilà
Il te faut une pâte brisée
(ou sablée, ou des spéculoos écrasés avec du beurre, enfin c'est toi qui vois quoi)
que tu fais cuire à blanc (sauf si tu as pris l'option spéculoos)







Après tu mélanges de la crème
(moi c'est crème crue,
rapport que c'est bien meilleur
et que chez nous
on en trouve facilement
bien plus facilement en tout cas que des escarpins rouges,
mais je te raconterai ça une autre fois)
4 grosses cuillerées à soupe, avec 200 g de chocolat fondu




(ici c'est du au lait, mais toi tu fais comme tu veux, of course)










après j'ai rajouté des macarons mixés
(c'est mieux s'ils sont un peu rassis),
et des framboises (de mon jardin, décongelées).
Tu peux remplacer les macarons
par des amandes en poudre et un peu de sucre roux,
c'est bon pareil.




Tu étales le tout sur ta pâte, tu mets au frais
le temps d'aller faire un truc de filles
(c'est clair que tu ne peux pas arriver avec ta tarte, à une soirée, en n'étant ni épilée, ni brushée, ni maquillée ;
sauf si tu es enceinte évidemment
auquel cas on te pardonnera tout
la femme enceinte
c'est bien connu
irradiant de l'intérieur
mais dans ce cas
évite la crème crue).








Après tu fais fondre une nouvelle tablette de chocolat (avec celui là ça le fait), hop, encore 4 cuillerées à soupe de crème.
Miroir, mon beau miroir.
(remets au frais quand même
j'ai jamais choppé la listeria
mais on ne sait jamais.)





 

Édit : ne te fies pas aux quantités sur la photo ;
j'ai tout doublé
rapport à la présence à mon domicile de deux ados
de sexe masculin
espèce bien connue pour son appétit de doberman ...
or, à partir de deux individus
le doberman retrouve ses instincts de meute
ce qui fait que j'ai jugé plus prudent de laisser à ladite meute
une deuxième tarte qui tue mémé en otage

samedi 18 décembre 2010

Schneewittchen

 Ce matin
je ne sais pas pourquoi
j'ai pensé à ça
(le truc des nains sûrement)


et après à ça
ça calme non ?


je crois que c'est à cause de la phrase :
"Hier kommt die Sonne"

vendredi 17 décembre 2010

In Leclerc we trust

Ceux qui suivent les aventures de mes neurones en voie d'extinction
savent que je m'étais faite repasser de la modique somme de 112 euros
un soir de neige et de stress
au supermarché Leclerc de ma ville de préfecture.
Mais que
quand mon disque dur est full
je process plus
ce qui explique que j'eusse un brin manqué de réactivité sur ce coup-là.
Par le fait ...
Donc, mon esprit d'escalier et moi, on a envoyé une lettre au directeur dudit magasin.
Quelques jours après, une jeune femme m'a appelée pour que j'apporte l'original de mon ticket de caisse, grâce auquel une petite vérification interne a permis de constater que :
- il s'agissait bien d'articles que je n'achète jamais (oui, ça fait un peu peur : tout ce que tu paies en CB, ben, ils en gardent la trace quelques temps ...) ;
- l'hôtesse de caisse avait bien effectué un sous-total (ça ne se voit pas sur le ticket, mais Big Leclerc il voit lui ...).
A partir de ces indices concordants, le responsable qualité a estimé qu'il sera juste de recréditer ma carte du magasin de la somme de 112 €.
Moi, je trouve ça très bien.
C'est surtout d'avoir été entendue en fait.
Pour le reste -incident ou indélicatesse- ça les regarde en interne, je ne veux pas en savoir plus.
Edit 1 : quand on a le pouvoir des mots,
c'est bien souvent mieux d'écrire calmement
que de s'énerver en live.
Edit 2 : merci St Blaise  . T'as ta promo de patron des distraites.

jeudi 16 décembre 2010

Pis aller

Extraits (choisis par moi) de l'étude  Pisa 2009

" Des études montrent que les compétences en compréhension de l’écrit sont des variables prédictives plus probantes du bien-être économique et social des nations que le nombre d’années d’études de
formation initiale et continue. (...) Les pays très performants sont aussi ceux où les élèves savent généralement comment résumer l’information.

En compréhension de l’écrit, les filles l’emportent sur les garçons dans tous les pays participants. (...) Entre 2000 et 2009, l’écart entre les sexes en compréhension de l’écrit s’est creusé. (...) Dans tous les pays, les élèves qui prennent le plus plaisir à lire devancent largement les élèves qui en prennent le moins. Les garçons lisent non seulement moins que les filles par plaisir, mais lorsqu’ils lisent par plaisir, leurs habitudes de lectures sont également différentes. Que la plus grande partie de l’écart entre les sexes s’explique par le fait que les garçons soient moins engagés dans la lecture et que les élèves moins engagés dans la lecture soient moins performants est une excellente raison de s’employer à trouver des moyens plus efficaces pour amener les garçons à s’intéresser à la lecture dans le cadre scolaire ou familial. Il ressort des résultats de l’enquête que les garçons rattraperaient leur retard sur les filles en compréhension de l’écrit s’ils étaient plus motivés par la lecture et s’ils utilisaient des stratégies efficaces d’apprentissage.


En compréhension de l’écrit, l’écart de score entre les élèves issus d’un milieu socio-économique défavorisé et ceux issus d’un milieu socio-économique favorisé s’élève à plus de 50 points en Nouvelle-Zélande et en France, et dans les pays et économies partenaires, en Bulgarie et à Dubaï (EAU ).
(...)
Les systèmes d’éducation les plus performants, c’est-à-dire ceux dont les performances sont supérieures à la moyenneet dont les inégalités socio-économiques sont inférieures à la moyenne, assurent l’égalité des chances à l’ensemble des élèves, quel que soit leur milieu socio-économique.
(...)
Les élèves qui fréquentent un établissement urbain affichent de meilleurs scores que les autres élèves, même après contrôle du milieu socio-économique.
(...)
En moyenne, dans les pays de l’OCDE, 17 % des élèves vivent dans une famille monoparentale. Ces élèves accusent des scores inférieurs de 5 points aux scores des élèves qui vivent dans une autre structure familiale.
(...)
Plus le taux de transfert (en raison de faibles résultats scolaires, de problèmes de discipline ou de besoins
pédagogiques spécifiques) des élèves est faible, plus la performance et l'égalité des chances sont élevées.
(...)
• Au niveau national ainsi qu’au niveau des établissements, un taux élevé de redoublement est généralement
synonyme de piètres résultats globaux.
• Dans les pays présentant un taux élevé de redoublement, les différences socio-économiques en termes
de performance tendent à être plus marquées, suggérant que les élèves issus d’un milieu socio-économique
défavorisé tendent à être davantage affectés par le redoublement.
• Les pays dont les élèves de 15 ans sont orientés vers davantage de filières selon leur capacité ne sont pas plus performants ; plus les élèves sont orientés tôt, plus l’écart de performance des élèves
(...)
Les systèmes d’éducation les plus performants tendent à donner la priorité au salaire des enseignants et non à la réduction de la taille des classes.
(...)
Les élèves qui ont suivi un enseignement préprimaire tendent à être plus performants.
(...)
Les établissements qui affichent un climat de discipline satisfaisant, des comportements positifs chez les  enseignants et des relations positives entre élèves et enseignants tendent à être plus performants en compréhension de l’écrit."

Prime à la casse

Meuh non la prime à la casse ne prend pas fin au 31 décembre !
On vous dit ça pour vous faire acheter des voitures ...
En vrai
lisez plutôt ça (source Snuipp, syndicat d'enseignants) :

Carte scolaire :
-53

Le couperet vient de tomber du Ministère : ce sont 53 postes qui seront supprimés en Limousin (19, 23, 87) à la rentrée 2011 !
On s'attendait au pire... Entre le non-remplacement d'un fonctionnaire sur 2, l'annonce de 9000 suppressions dans le 1er degré, les clignotants étaient tous au rouge... Mais une pareille hémorragie est inconcevable... le recteur a annoncé hier en CTPA une hausse prévue de 8 élèves dans l'Académie (-46 en Creuse, -97 en Corrèze, +151 en Haute Vienne).
A combien va se monter la ponction creusoise ? On n'ose pas faire de projections...
Mais la réponse ne tardera pas puisque le CTPA qui doit "répartir" les suppressions de postes entre les 3 départements aura lieu le lundi 17 janvier 2011.
Quand on pense, en plus, que le recteur va toucher une prime ! (voir plus bas...!!!)

D'ores et déjà, l'IA a commencé ses consultations... et il va avoir le temps de les approfondir puisque lesopérations de carte scolaire (groupe de travail, CTPD, CDEN)  n'auront lieu qu'après les élections cantonales...

D'ores et déjà, le SNUipp, comme il le fait chaque année, se met à la disposition des défenseurs des écoles (élus, parents, citoyens) qui le souhaitent pour organiser des réunions publiques locales afin d'informer parents et élus des menaces qui pèsent sur leurs écoles.

Pour rendre les Recteurs encore plus obéissants...
Un décret, paru au Journal officiel du 16/11/2010, met en place une "indemnité de responsabilité" pour les Recteurs. Cette indemnité comprend deux volets une part "fonctionnelle", et une part variable.
  • La part fonctionnelle, versée à tous les Recteurs sera de 15 200 euros (non, nous n'avons pas fait d'erreur de frappe !)
  • La part variable, sera déterminée en fonction "de la manière de servir et de la réalisation des objectifs qui leur ont été assignés" et le maximum sera de 6 840 euros.
En clair, plus un Recteur appliquera les directives ministérielles avec zèle, en expliquant que les suppressions de postes sont "nécessaires" au nom de la "solidarité nationale", qu'elles  n'auront pas d'effets sur les résultats des élèves ni sur les conditions de travail des maîtres.... plus ce Recteur là, particulièrement zélé, rapprochera de
 22 040 euros de prime !

mercredi 15 décembre 2010

Séance du mardi


Drôle.
Léger.
Un film de filles,
mais qu'on peut voir à deux.

Littérature érotique

- Ce type, il dort avec le réglement de la fédération. C'est sa Bible.
- Hum, moi j'aimerais bien être ta Bible.
- C'est que j'aime déjà bien feuilleter tes pages pour les lire.
- Et lire ensemble ?
- ....
- Moi ce que j'aime c'est écrire sur tes pages blanches.

mardi 14 décembre 2010

Play again


Il y a un lien avec un post récent ....
A vous de trouver lequel.

La fleur des Noëls, dernière

le dernier concert de Noël de la Chavannée
ce sera ce samedi 18 décembre
à St Léopardin d'Argy (03)
près de Moulins
le même soir, on enchaîne avec le repas veillée de Noël
à la ferme d'Embraud.
(Et la photo est d'elle Evelyne Ducrot
 c'était à Clermont,
le jour où j'avais oublié ma jupe.).

lundi 6 décembre 2010

Call me girouette

Pourquoi entre chien et loup
ai-je toujours une faim de loup ?
Peut-être parce que d'un côté le loup menace, et de l'autre le chien ?
Peut-être parce que la faim fait sortir le loup du bois ?
Oui, c'est ça, ce que fait le loup à la louve plaît.
Mais,
pour danser le branle du loup,
mieux vaut-il un jeune loup,
ou un vieux loup de mer ?
Il n'est chasse que de vieux loup.
Et d'ailleurs, mener une vie de loup,
pourquoi ça n'existe pas au féminin ?
Si ça existe,
mais il faut que la louve ait vu le loup,
ou qu'elle courre quelqu'un comme le loup gris.
Et voilà qu'en fuyant le loup, on rencontre la louve !

La lune n'a rien à craindre des loups.
Soit.
Mais,
être connu comme le loup blanc,
c'est bon pour l'ego non ?
Surtout que, qui est le dernier, le loup le mange.
Même s'il faut bien admettre que
souvent
pour être entendue
il faut marcher à la queue leu leu, hurler avec les loups
et aboyer avec les chiens,
ou alors simplement
crier au loup.
Alors,
on se dit qu'au moins,
les loups ne se mangent pas entre eux
et que
tôt sait le loup ce que mauvaise bête pense.
Donc, fais ami avec le loup,
mais garde ta hache prête.

Remarque,
si on savait où le loup passe, on irait l'attendre au trou
ça éviterait de se jeter dans la gueule du loup,
ou de le faire entrer dans la bergerie.
Car
qui se fait brebis
le loup le mange
Quoique
quand les brebis enragent
elles soient pire que le loup.
mais bon,
la brebis compte sur ses jambes,
et le loup sur ses dents.
Et du reste, même quand il perd ses dents,
le loup ne perd jamais la mémoire.

Pourquoi
pour m'approcher
marches-tu à pas de loup ?
Moi aussi je tiens le loup par les oreilles,
ça ne m'empêche pas d'avancer.
Folle est la brebis qui au loup se confesse.
Allez, il fait un froid de loup,
viens mon p'tit loup,
te réchauffer dans mes bras.
Aaaah, quand on parle du loup ....

dimanche 5 décembre 2010

Formation capa-sh






Orientation en forêt de Chabrières

Économie ménagère : cuisine à l'huile

La pâte brisée pur beurre, c'est bon.
Mais pas cholesterol frei.
Donc j'en ai inventé une autre, à l'huile, très bonne, un peu sablée.
L'idée m'est venue, parce qu'au cours d'un voyage en Italie, j'avais mangé des petits gâteau apéritifs, fabriqués comme ça, des taraluci (les meilleurs c'est la marque Fiori di Puglia).

D'abord, il te faut de la farine,
environ 250 g,
comme pour une pâte classique.
Moi je prends de la bio, type 65 pour les pâtes sucrées, 80 ou 110 pour les tartes salées, et les pâtisseries plus "ménage".



Après, tu prends de l'huile.
Perso, c'est souvent de l'huile d'olive, surtout pour le salé.
Sinon, une huile neutre (arachide, pépin de raisin, tournesol) fait très bien l'affaire.
Je dirais environ 10 cl, mais en vrai
je fais ça en vitesse,
à vue d'œil.
ça donne ça, un genre de streusel,
de crumble,
enfin des grumeaux quoi.



Après, il faut rajouter le liquide
ici du vin blanc
(keine panik
l'alcool s'évapore à la cuisson)
sinon,
le lait c'est très bon aussi
surtout pour les tartes sucrées.
Pareil,
environ 10 cl,
à vue d'œil.




Et ça donne ça :


Tu mets au frais une demi-heure (ou plus), komdab.
Après tu étales, komdab aussi
(tu n'es pas dispensé de fariner le plan,
komdab toujours).

Enfin tu garnis,
oui, oui,
komdab
tu fais cuire
(ou tu fais cuire à blanc et tu garnis après,
ça dépend :
un jour je te mettrai la version
"ganache aux framboises qui tue")
Ce jour là c'était tarte aux pommes
et c'était bon,
komdab.

J'ajoute que
c'est beaucoup moins cher
bien meilleur
et plus rapide
(parce que tu as tout ce qu'il faut sous la main)
que d'acheter une pâte toute faite
vu que
si tu es pressé,
tu peux même t'abstenir de laisser reposer.

Actes manqués II, le retour

Après l'épisode maniaco-dépressif consécutif à une indélicatesse infligée - mais inconsciemment consentie -  au centre Leclerc de Guéret (cf ci-dessous)
je rallonge la liste de mes actes manqués ...
Or donc, hier, en voiture pour deux heures de route
direction l'église St Genès des Carmes
où nous nous produisons le soir pour le concert de Noël (La fleur des Noëls).
Rendez-vous à 16h00, parce qu'il y a une messe entre les essais voix et le concert.
Monique avait dit : "gare-toi au parking St Blaise, c'est tout près".
Bien sûr, la Gourde qui Parle Seule nous envoie à l'autre bout de la ville, qui pour être en Auvergne n'en est pas moins très embouteillée, le stress commence à monter, pour décompresser je visualise l'arrivée : se garer, aller directement aux essais, revenir chercher les costumes ....
Grand blanc à l'antenne !
PUNAISE MON COSTUME !
L'horreur, j'ai laissé ma jupe et ma veste dans le garage. J'ai chargé tout le reste, ma cape, ma coiffe, mes sabots, mon châle, mais j'ai oublié la jupe et la veste.
Je ronge mon frein.
Bon, tout espoir n'est pas perdu.
En effet, ledit St Blaise, en plus d'être propriétaire d'un parking clermontois, est aussi, entre autres, patrons des musiciens, et du reste, souvent invoqué pour les maux de gorge. Sans compter que sur mon chemin je croise l'angle des rues de l'Espérance et du Miracle. C'est bon ça.
On arrive en retard, komdab, mais bon le car du groupe n'est pas encore arrivé. Devant ma mine déconfite, Nathalie m'interroge et s'exclame :"Ah, mais c'est pas grave, tu changes de collants (oui le mien a des petits chats orange, gris et blanc dessus ...), tu mets ta cape, ta coiffe, tes sabots, et tu rejoins l'arrière du groupe par la sacristie, derrière !"
St Blaise entame lentement sa reconversion en patron des distraites.
Arrive le groupe. Nathalie revient me voir "Ecoute, Pati n'est pas là, mais on a pris son costume quand même, demande à sa sœur !"
Dix minutes de recherches plus tard, j'enfile la jupe de Patti, et miracle, je rentre dedans. Enfin, c'est pas vraiment un miracle, ce sont surtout les trente kilos perdus l'an dernier. St Blaise patron des régimes ?
Annie me dit : "Ben tu vois, comme ça,  il y aura quand même un peu de Pati au concert."
Eveline agrafe  mon châle pour qu'on ne voit pas ma veste en laine sous la cape.
Voilà, j'ai chanté quand même.
Notez que, il ne s'agit pas d'un effet de mon âge avancé. Ce n'est pas la première fois -et sûrement pas la dernière non plus- que je perds, oublie, égare, paume, ignore, des trucs. Plein (sauf les enfants). Tout le temps. Et qu'au final, j'ai toujours des assistants pour me rattraper le coup
Il y a donc bien un patron des distraits.
Qu'hommage vibrant et solennel lui soit ici rendu.

vendredi 3 décembre 2010

Leclerc c'est pas toujours le moins cher

A l'attention de monsieur le directeur
Centre Leclerc
36-40, avenue du Berry
23000 Guéret
Objet : articles fantômes



Monsieur le Directeur,

Mercredi dernier, 1er décembre, à 16h10, j'ai réglé mes achats à la caisse 203-0019, pour un montant de 222,83 euros, que j'ai payé en espèces.
Cela m'a paru très élevé, mais j'étais pressée, et j'avais beaucoup d'articles, alors je n'ai pas vérifié immédiatement.
J'aurais dû.
Car en mettant mes comptes à jour aujourd'hui je me suis aperçue que, sur les 82 articles facturés, il y en a 37 que je n'ai pas pris : du rhum, des sirops, des œufs bio, des bonbons, du thé vert jasmin, un téléphone Mickey, deux paires de gants au lieu d'une, et j'en passe. Soit une somme de 112,22 € en sus des 110,61 € que j'aurais dû payer. Je précise que, a priori, mes courses n'étaient pas mélangées avec celles du client précédent ou suivant,
Contacté par téléphone aujourd'hui, le responsable des caisses m'a affirmé que c'était techniquement impossible et qu'il n'a recueilli aucune autre réclamation. Je le crois.
De mon côté, je n'ai absolument aucun moyen de prouver ce que j'avance.
Pourtant c'est vrai.
Je ne réclame évidemment pas de dédommagement.
Mais je tenais à porter cet incident à votre connaissance, car techniquement impossible ne veut pas dire impossible tout court, si l'on tient compte du facteur humain.
Dans l'attente de votre réponse, je vous prie de croire, Monsieur le Directeur, à l'expression de mes salutations distinguées.

---------------------
Je viens d'écrire cette lettre
et cette fois
ce n'est pas de la fiction.
Pour l'argent tant pis
ma copine Juliette dirait "c'est l'argent du rabbin, l'argent pour apprendre".
Je m'en veux d'autant plus que chaque fois que la petite lumière orange clignote, sur un ticket, une note de restaurant, il y a une erreur ( mon subconscient de fille de comptable, sûrement.).
J'aurais donc dû vérifier.
Mais quand même, j'attends la réponse, et surtout l'explication, avec impatience....

jeudi 2 décembre 2010

L'amer d'ici

Comment en sommes-nous arrivés là ?
Je ne sais pas trop. Mes chacras qui se sont un poil trop ouverts sans doute …
Ce dont je me souviens c'est que j'avais le moral en berne et que j'ai pris ma voiture comme ça, sur un coup de tête. Une envie soudaine et irrépressible d'aller voir la mer.
En plein cœur de l'hiver, oui.  En plein cœur, tout simplement. Ce qu'il y a c'est que je voulais prendre un petit déjeuner face à l'océan, et que je savais bien qu'il ne me proposerait jamais une  pareille folie douce, de celles qui vous font comprendre que oui, celui-ci, c'est bien LE prince charmant. Mais ce n'était même pas la peine d'en parler.
Du coup, ça n'a pas traîné.
Galvanisée par la vision de son survêtement en rayonne soigneusement pendu sur un côté de l'armoire, j'ai fourré deux trois fringues dans mon sac de voyage, et je suis partie. Il n'a rien vu, il regardait le journal de FR3. Surtout, ne pas rater la météo, : c'était le maximum de sensualité qu'on pouvait espérer désormais, d'une soirée à deux.
Arrivée sur le parking, pendant que je farfouillais dans mon sac à la recherche de ce satané trousseau de clés, il a ouvert la fenêtre, et a crié, depuis le quatrième étage : « Tu vas où ? ».
J'ai haussé les épaules, et j'ai crié pareil : « Ne m'attends pas pour dîner, je te quitte ! ».
Après, j'ai roulé. La voiture avalait le bitume, comme si elle connaissait la route. Les ombres du paysage nocturne défilaient, celles de mes pensées aussi. Je me suis laissée assaillir, j'étais un peu en pilotage automatique.
Je revoyais tous les hommes qui avaient traversé ma vie. Un bout de chemin, rien d'autre.
Parfois, il m'arrive de demander à une copine : « Mais comment sais-tu que tu l'aimes ?». La réponse n'est jamais très claire, jamais évidente. Elles ont toujours des tas de raisons, un faisceau d'indices en quelque sorte. Plein de petites choses précises, et précisément aucune qui soit décisive. Peut-être justement, que c'est parce que l'amour devrait être une évidence, et ne se nourrit pas d'explication.  De quoi se justifier quand on aime ? On aime, c'est tout. Ce qui est certain, c'est que moi, je ne les aimais pas ces hommes. Enfin pas comme j'imagine l'amour. Mais je n'avais pas le courage d'être seule, face à moi-même, et finalement, je n'étais pas, non plus, si mal accompagnée. On se tenait la main un moment, et sûrement que c'était ce dont, l'un comme l'autre, avions besoin à ce moment.
A force d'aller trop vite, j'avais perdu beaucoup de temps. Et ça, vraiment, ça ne pouvait plus durer.
A un moment, j'ai entrevu le cul blanc d'un chevreuil, j'ai réagi par une embardée, les mains crispées sur le volant. La montée d'adrénaline m'a remise d'équerre. Je me suis dit que, si j'avais revu toute ma vie sentimentale, c'était peut-être que j'allais mourir ? Mais il manquait tout le reste. Alors, j'ai continué ma route avec une conscience accrue et ce fut comme si je prenais aussi conscience de moi-même. C'est dans cet état proche de l'éveil que m'a trouvée le petit matin.
Je n'avais rien emporté de consommable, même pas une thermos de thé. J'avais faim, soif, envie de faire pipi, et on était encore loin de la mer. Le petit déjeuner dans les embruns, c'était pas gagné.
J'ai emprunté la sortie, et je me suis dirigée vers ce grand mur de pierre de granit, animé d'une petite chute d'eau, souligné d'une ligne pointillée de semi-remorques, qui se détache comme une forteresse sur le ciel laiteux -la neige attendait son heure- et qu'un panneau annonce comme l'aire des monts de Guéret.
Je me suis garée sagement, dirigée vers le hall. C'est étrange ces aires de repos la nuit. Tu quittes un moment ta route solitaire, le tunnel obscur de ton parcours dans la lueur grise du petit jour, et tu t'engouffres dans un flot de lumière artificielle, tu croises des gens qui passent sans te voir, et que tu ne calcules pas non plus. Tu sais que tu ne les reverras jamais.
En tout cas, d'habitude, c'est comme ça. Tu ne les revois jamais.
Mais là, quand j'y repense, je peux dire que, c'est exactement quand j'ai franchi la porte, et qu'ils se sont inscrits dans mon champ de vision, oui là, que tout a commencé.
Déjà, j'en connaissais un, au moins.
Et il n'avait rien à faire ici.