mercredi 26 septembre 2018

Bon Dieu merci c'est (encore) mercredi !

Ne pas mettre le réveil en milieu de semaine, reste pour moi un ravissement constant.
Faire à mon rythme.
Parfois, j'ai un moment de découragement, à cause de l'argent, à cause de l'absence, à cause du travail.
Puis je me dis que, si j'étais restée là-bas, je n'aurais pas pas tous ces moments de répit qui émaillent ma semaine. Un enfant qui vient te dire merci après un entretien, une collègue que tu peux aider, quinze minutes seulement pour aller à la gym, un peu plus à la piscine, la chaleur douce d'Embraud, les répétitions de chant.
Je réalise à quel point ces trois dernières, et belles années, ont été physiquement dures.
Combien elles ont été utiles aussi.
En repassant à la gestion d'une classe ordinaire (dans des conditions un peu extraordinaires), j'ai dû sortir de ma zone de confort, m'approprier de nouveaux outils, rendre les transitions plus lisses et rapides.
Il me semble que, ce que j'ai gagné en efficacité, c'est cela qui est le plus utile dans mon poste actuel.
Bon pis on va pas se mentir : les vacances toutes les huit semaines et le mercredi...

L'inconvénient c'est que je suis beaucoup
enfermée ou en voiture.
Alors ce matin, en voyant le soleil briller derrière mes volets, et en sentant la douceur de l'air, j'ai tourné une nouvelle page de mon petit guide local de randonnée.
Souci numéro 1, il était déjà tard, et le parcours le plus proche était de 14 kilomètres.
Souci numéro 2, ma cheville est toujours faible, et mon inflammation des métatarses pas tout à fait guérie non plus. La marche devient vite douloureuse et reporte la guérison définitive.
J'ai décidé de ride mon bicycle, qui n'est toujours pas électrique, mais dont j'ai regonflé les pneus.

Mon bicycle semble un vélo de ville, mais en réalité, avec ses deux suspensions à l'avant, il aime gros les chemins.
Contrairement à moi qui ai toujours un peu les flipettes quand je ne pédale pas sur du plat.
Vu le timing, j'avais pas le choix, je me suis lancée.
La première récompense c'est d'avoir été au bout sans douleur, et en flânant un peu.
La deuxième c'est cette profonde respiration dont j'ai besoin, le corps qui se met en route au milieu des champs, le sentiment profond d'être en vie.
Et enfin, jongler fort à lui, parce qu'il aime ça le vélo, et que si j'ai de la chance, ça sera à moi de faire le guide.





#graphinBourbonnais




Une trace d'Histoire
dans le taillis des Ombres, sur les grands hêtres, des graffitis qui dateraient de la dernière guerre.







 Et puis des nouvelles de mon cœur d'artichaut, apaisé, paré à hiberner...









dimanche 23 septembre 2018

Bull'help yourself #12 La contribution de PimJ

Elle m'avait dit se sentir débordée par un tas d'affaires à faire coller entre elles, dans un emploi du temps serré.
Elle m'envoie aussi souvent des petites choses en rapport avec mon goût du coloriage.
Sur un coup de tête, j'ai acheté un carnet et j'ai démarré un bujo (bullet journal pour les non initiés), que je lui ai envoyé.
Elle l'a essayé, adopté, et ça déjà j'en étais bien contente.
Mais surtout, elle l'a repensé pour le faire coller à ses besoins, sa manière d'être et de faire.
C'est exactement ce que j'aime dans cet outil : tu te l'appropries, pas de police ni d'ayatollah du Bujo !

La plus grande différence avec le mien ? C'est un classeur et non pas un carnet broché.
Je tiens personnellement beaucoup au carnet.
Pourtant je m'interroge de plus en plus sur le classeur, qui me permettrait de réemployer des listes sans les recopier.
Bon mais d'un autre côté, comme je photographie ce que je veux garder avant d'archiver, et qu'éventuellement j'imprime et colle...
En plus la reliure est faite maison, bien moins coûteuse (que le classeur Filofax qui me fait les yeux doux...).
Voici son parcours.
Au départ, elle a acheté ça :


"Pour le bullet, en fait j'avais trouvé un classeur souple A5 avec 6 
anneaux pour y mettre des feuilles à points perforées achetées (comme le 
classeur) sur Amazon, "

Mais elle ne s'en est jamais servi, à cause de son volume.
Moi aussi je trouve que ce n'est pas assez plat.
C'est la raison pour laquelle j'ai préféré le carnet jusqu'ici.


Finalement, elle a "opté pour une reliure maison (anneau plastique et feuilles A4 
coupées en 2 et perforées maison avec une relieuse comme on en trouve 
dans beaucoup d'écoles, voire à la maison).




Du coup, je n'ai plus mes 
feuilles à points par contre (que je trouvais extras :) ), alors j'ai 
préparé mes fiches types pour l'année, les mois, et les semaines, comme 
je ne pourrai pas tracer mes cadres aussi facilement qu'avant.
Je te les envoie ci-joint si tu veux voir ce que ça donne (tu y 
retrouveras un peu de ce que tu m'avais préparé :) ). Ça demande juste 
un peu de réflexion pour savoir quelles feuilles tu imprimes au recto et 
au verso ;) )"
Clique ici...
"Pour que ce ne soit pas trop épais, je n'ai imprimé que 2 ou 3 mois 
d'avance (en plus de l'année), et si j'ai des choses à noter pour les 
mois qui ne sont pas encore imprimés, je les mets sur les pages 
"annuelles" en attendant, de toute façon, je ne remplis ma page 
mensuelle que quelques jours avant le début du mois, et pareil pour les 
pages hebdomadaires...
Je pense ajouter / enlever les pages au fur et à mesure.
Je verrai au cours du temps si je fonctionne sur 3 mois, 6 mois, ou plus...

Je me suis rendue compte que je n'utilisais pas l'index, (le scotch sur 
le côté de pages mensuelles me suffit à me repérer :) ) donc je peux me 
permettre d'enlever ou d'ajouter facilement des mois et des semaines :) 
(aussi parce que je ne fais pas un "joli bullet", mais juste un bullet 
très fonctionnel, dont je devrais pouvoir jeter les pages facilement 
quand j'aurai passé les dates)

Et pour le côté flexible, j'ajouterai aussi petit à petit mes diverses 
listes que je veux garder (trucs à mettre dans les valises... liste de 
projets que j'aimerai réaliser... ) en fin de livret.

Peut-être que j'imprimerai celles-là en couleur...
Peut-être que je mettrai des intercalaires...

Pour l'instant j'ai juste quelques pages blanches en fin de livret pour 
prendre des notes diverses sans avoir un papier en plus qui traîne :)"

Voilà
J'aime bien l'idée.
Et pourquoi pas imprimer du papier à points en recto verso pour en avoir quand même ?

Personnellement, si j'adopte le concept de classeur, je n'en prendrai pas un à 6 anneaux.
Mais plutôt un de type Notebook Filofax.
A suivre donc...
Et encore merci PimJ pour cette contribution !

samedi 15 septembre 2018

Mercredi quand tu nous tiens (et pour un peu de week-end en plus...)


Le mercredi c'est lent.

Au milieu de bons souvenirs...


Voire éventuellement en terrasse !



Les fins de semaine aussi.
On peut dire que le retour à une semaine de 4 jours, après ces trois années à faire suer le burnous sous le harnais louisiannais, c'est une bénédiction pour moi.
Du temps pour respirer... cadeau !

Faire la touriste, comme là-bas.
 Au Centre national du costume de scène de Moulins
(là c'est l'expo Contes de fées, la guide était captivante en plus...)




Le magnifique tryptique de Moulins (dans la cathédrale)

Fermé (peinture en grisaille)


Ouvert...

Clichés interdits, donc photos internet...
On ne peut d'ailleurs voir que la version ouverte en attendant que les charnières et le cadre soient restaurés.

Pas de classe (et toujours pas de local), c'est du temps pour réfléchir, apprendre, concevoir et construire.
Mais pendant le temps de service. Entre deux visites en écoles.
Bien évidemment, je sais que ça ne va pas durer, que mon emploi du temps sera vite archi-plein.
Simplement, deux semaines après la rentrée, je me suis fixée des limites qui m'ont très clairement redonné envie.
J'aime ce que je fais.
J'essaie de le faire bien, sur du temps très concentré, en journée.
Parfois seule, parfois avec des élèves, des collègues, le psychologue scolaire.
Assise, debout, dedans, dehors...
Et puis le soir, je souffle enfin après toutes ces années.
Marché bio du samedi matin, répétitions de chant, piscine, un peu de sport, bricolage, danse... le temps de soigner un tas de bobos aussi, mon corps en avait besoin, ma tête aussi.
Rien n'est très loin.
J'aime gros mon ouvrage. Maître E, ce n'est pas juste sortir des enfants de la classe.
C'est aussi aller voir une collègue isolée, conseiller, prévenir... C'est là que l'expérience accumulée prend du sens.
Même si mon blaireau préféré me manque, je n'ai absolument aucun regret et en plus le job me plaît.
Surtout le mercredi, le samedi et le dimanche...
Sans boule au ventre, y a pas à dire, ça goûte meilleur.

Maintenant si Ste Rita pouvait mettre le turbo pour faire vendre mon char à Richey, récupérer les sous de ma retraite louisiannaise, et les fonds de la succession de maman, je pourrais m'offrir un canapé pour mieux profiter...

mardi 4 septembre 2018

L'avant dernière rentrée de Madame Nicole

La rentrée ça commence par une prérentrée.
Seulement voilà, comme je n'avais plus d'horaires depuis 3 mois,
et que j'ai passé une partie de mes nuits à me faire du suédois,
(un plaisir simple que je n'avais pas goûté depuis longtemps)




... mon cerveau s'est déjà cru en retraite.
Mon réveil aussi...
une heure de retard...
mais comme l'Education nationale n'est pas championne de l'anticipation,
et qu'on est sur une réouverture de réseau,
je n'ai encore ni local, ni matériel...
Dans ma hâte, j'ai oublié de fermer ma thermos de thé qui s'est vidée dans mon sac...
j'ai sauvé mon vieil ordi de justesse.
Tout cela ne fait que renforcer ma décision de partir.



Cela dit, pour cette avant-dernière rentrée, j'étais à l'heure...
contrairement à mon administration, je me dote de quelques moyens...



La situation est un peu challenging,
et en parlant avec une collègue de réseau isolée hier,
je me suis dit qu'il y avait des propositions à faire,
dans un département où il n'existe pas de pilotage global de l'aide spécialisée,
à un moment où, dégagée de toute contrainte de carrière, j'éprouve un grand sentiment de liberté.
Cet après-midi j'entame des négociations,
et si jamais elles n'aboutissent pas, j'aurais le sentiment d'avoir fait ma part,
dans cet exercice que j'affectionne :
essayer de faire bouger les lignes avec des mots et des arguments nouveaux.
Souhaitez-moi bonne chance !
(Ou à mon inspecteur ?)


Il y a encore une semaine, je pagayais



je chantais dans un bal à la voix,
dans un très bel endroit



je pédalais ces côtes bourbonnaises qui ont l'air de ne jamais redescendre, mais qui permettent d'apprécier la vie farouche (rappelez moi quand même de m'offrir un vélo à assistance électrique...)


J'ai l'impression de m'être ancrée ici,
où la moindre fleur de lys me rappelle la Louisiane


De ma vie là-bas j'ai gardé au moins l'idée que chaque week-end est une fête...
et j'ai la volonté forte que ça reste comme ça...


A mes lectrices collègues je veux aussi souhaiter un bon début...
on fait un chouette métier !