mardi 21 septembre 2021

Automne couchant

Vingt ans que j'en rêvais : septembre à la plage.

Les boulassiers



Cap à l'ouest, au soleil couchant, s'envelopper de la lumière déclinante, 

goûter la chaleur et le sel sur la peau, avant le repli de l'hiver.

Sentir le vent en sillonnant les pistes cyclables, le long des plages, des forêts, des marais salants.

J'avais choisi le bout du bout, la presqu'île de Crozon, avant de renoncer raisonnablement, devant le temps de trajet, incompatible avec les suites d'une opération bénigne et qui doit le rester !

Ce fut Oléron. Une belle surprise.

Quatre jours de bonheurs simples, avec juste ce qu'il faut de fantaisie pour avoir envie de se souvenir de chaque minute.


D'abord seule...

puis gentiment accompagnée


La chaussée de Fort Louvois







Les couleurs du port de la Cotinière

.



Les graffitis des citadelles



Le phare de Chassiron








Le village fortifié de Brouage, ancien havre aujourd'hui enfoncé dans les terres



Jusqu'à la dernière minute... plage du Douhet






lundi 20 septembre 2021

Stardust memories

Me voici réconciliée avec les étoiles filantes.

Par la grâce d'une plage sur laquelle se déroulait le velours de la nuit, 

dévoilant des cortèges de constellations,

la lune en son premier quartier,

Vénus doucement éclairée,

des mots chastement échangés,

la garde baissée,

le clapotis des vagues,

au loin le ressac ...

Elles sont venues.

Deux étoiles.

Qui ont emporté, dans leur sillage, le sel d'anciennes larmes enfin oubliées, le souffle glacé de paroles inconséquentes, et tous les chagrins passés.

La douceur inédite d'un bonheur simple.




Opportuniste

En ces temps troublés, profiter de chaque instant.
Pragmatique.
Je nettoyais les fichiers de mon téléphone ce matin, prête à effacer mon pass du week-end.
Halte-la madame Nicole !
Vendredi 15.42 
+ 72 heures.
Tu peux aller à la piscine !
Le temps de sauter dans mon maillot, d'attraper les clés de Berlingo chéri.
1500 mètres de pur bonheur.
Et retour.
C'est une des activités qui me manquent le plus.
Et je prie que les restrictions soient effectivement levées dans les départements épargnés.
En attendant l'antigénique du vendredi est mon ami.






lundi 6 septembre 2021

Cabannée

Dieu, nous as-tu abandonnés ?
Que devra-t-on accepter demain ?
Nous croyions vivre dans une imprenable forteresse de liberté et de fraternité.
Hier nous travaillions, nous riions, nous buvions et nous mangions ensemble.  Dans ce monde changeant, il restait un espace où cultiver la joie.
Et c'est cette joie qui nous protégeait des fureurs du monde. Quand on nous prédisait l'apocalypse, il restait une arche de terre, de pierres et de chansons.
Épargnée.
La vie y suivait simplement son cours.

Les naissances, les morts, les saisons, et rien d'autre.

Et voici que cette arche s'est échouée sur les hauts fonds de la peur. Au nom de la loi (une loi qui ne s'applique même pas en l'espèce) c'est la quarantaine pour de fidèles camarades d'équipage.
Demain, au nom de la loi  seront-ils aux arrêts ?
Non je ne croyais pas vivre un jour cela :  être contrôlée, au bout d'un chemin familier, par mes compagnons d'hier.