lundi 30 janvier 2017

Tomber ça fait mal. Surtout en enfance...

De ma petite enfance, je n'ai presqu'aucun souvenir.
Et quand j'en ai, ils ne sont pas sécurisants.
Par exemple, ce matin je me suis remémorée une nuit de peur et de pleurs.
Je devais avoir trois ans.
Pas deux, parce qu'on étaient déjà en France.
Pas quatre, parce que dans mon film, il n'y a pas encore de petit frère.

Habitude ou règle, je ne saurais pas le dire, mais la nuit,
quand j'avais envie de faire pipi, j'appelais toujours mes parents.
Cette nuit là, j'ai appelée longtemps, longtemps et personne n'est venu.
Je pleurais à gros sanglots, le coeur étranglé d'effroi et de chagrin.
Finalement, je me suis levée, j'ai exploré tout l'appartement : 
j'étais toute seule...
Abandonnée.
Mes parents disparus.
Et je n'avais aucune idée de l'endroit où j'aurais pu aller les chercher.
Je suis retournée dans mon lit.
Dans la peur, mais pas dans le noir, j'ai laissé la lumière.
Mes parents étaient partis regarder la télé chez la voisine du dessus.


Pourquoi j'ai repensé à ça ce matin ?
Probablement parce que quand j'avais débarqué hier soir chez Martine pour dormir,
j'avais dû expliquer avoir probablement eu une réaction exagérée à une erreur de communication de mon beau (une de ses... je précise..)
elle m'avait fait remarquer que le lait qui déborde comme ça, en général, ce sont les bulles du passé qui viennent crever à la surface du présent.
C'est violent.
Je sais bien que les hommes viennent de Mars et les femmes deVénus,
tout ci tout ça, mais quand je me suis retrouvée seule,
dans le noir de cette maison triste et froide,
sans savoir pourquoi,
et sans qu'il me dise de le rejoindre, 
je me suis sentie affreusement abandonnée...
C'était insupportable, je suis partie.
J'imagine qu'il n'a rien dû comprendre, vu qu'il est resté silencieux, ce qui n'a pas arrangé l'affaire.
Mars 1 point - Vénus 0, mais franchement, le match était nul....

Ça m'est resté toute la nuit et toute la journée cette sensation d'étouffement le goût crayeux de la peur sur ma langue. Je pouvais plus parler et j'avais pas de larmes.
Il a fallu que je rentre chez moi regarder l'eau du bayou couler comme d'habitude, 
pour me sentir enfin apaisée.
Et remettre ce douloureux souvenir dans un tiroir.
En vrai dans un post de mon blog.
Avec un peu d'humour pour finir, ça peut pas faire de mal...



2 commentaires:

Barbara a dit…

je t'embrasse

Barbara a dit…

bon mardi ☼